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Michael Turner's Fathom vol.4 #0, la review

Michael Turner's Fathom vol.4 #0, la review

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Notre note

Notre jolie sirène créée par Michael Turner en 1998, j'ai nommé Aspen Matthews, revient du fin fond de l'océan nous conter ses nouvelles aventures dans ce prologue à la série Fathom vol.4. Mais elle risque d'avoir du mal à faire surface.

Pour bien comprendre cette nouvelle saison de Fathom, un rappel sur les évènements de la troisième saison est nécessaire :
¤ Les Blacks (race ancestrale d'êtres marins), ayant échoué dans leur désir de destruction des êtres humains, se sont vus être contrés par Aspen Matthews, fille illégitime de Rahger (leur chef) et d'Eilah (femme d'un ancien membre du conseil des Blues). On commence à entendre parler de cette dernière dans la mini-série en cours de publication, Fathom: Blue Descent, qui revient sur les origines d'Aspen.
¤ Kiani a mis à mort Cannon Hawke qui était le chef de l'armée du conseil des Blues. De plus, on y apprenait, dans cette saison, qu'elle était la fille de Killian, un ancien dissident des Blues. On y avait, aussi, vu son changement progressif de camps (de l'envie de paix à l'envie de répression envers les humains).
¤ Killian, ancien dissidents des Blues, s'est rangé petit à petit du côté du conseil des Blues dans le but de protéger sa fille, Kiani, et de l'éloigner de sa haine envers les humains.
¤ Durant toute cette troisième saison, on avait pu suivre l'histoire amoureuse entre Aspen et Chance Calloway dans une sorte de road-trip avec pour fil rouge, l'apparition d'un être mystérieux totalement composé d'eau nommé Finn, le frère d'Aspen. Depuis la première saison, on le voyait souvent en arrière-plan sans savoir pour autant qui il était.
Mais, tous ces éléments, imbriqués les uns aux autres, ont eu pour effet sur Aspen Matthews de se séparer de Chance et de vouloir se consacrer à elle-même. Ainsi, elle pensait pouvoir faire le point sur sa propre vie.

Où ? Quand ? Comment ?

Dans ce numéro, nous sommes en présence d'Aspen Matthews qui se retrouve inconsciente et captive dans un mystérieux laboratoire. Comme avec Fathom, on a l'habitude de passer d'un mileu marin à un milieu terrien, il est normal qu'au début, nous soyons un peu déroutés.  Donc, à son réveil, totalement désorientée, elle arrive sans trop de difficulté à se détacher et tente par la même occasion de s'enfuir. Plus tard, après avoir réglé leur comptes aux gardes qui la retiennent, elle fait une découverte pour le moins surprenante. Ce qui nous amène au cliff de cet épisode qui est prévisible et dont l'histoire est relativement basique, mais que voulez-vous, il n'y a que treize page. Certes, d'aucuns diront que c'est tout à fait faisable d'y développer une intrigue. C'est vrai, mais n'oublions pas, non plus, que nous sommes dans un #0 et qu'Aspen MLT nous a habitué à ce genre de pratiques. C'est une simple mise en situation pour mettre l'eau à la bouche au lecteur et le tenir en haleine jusqu'au #1. Ce que l'on peut dire, c'est que ces treize pages nous laissent présager un run plus axé sur Aspen Matthews. On ne voit quasiment qu'elle à la différence des deux précédents volumes où l'on avait un panel un peu plus vaste présentant les divers personnages inclus. En effet, dans celui de la deuxième saison, on retrouvait Cannon, Kiani, Chance et les combattants de l'armée du conseil des Blues. Aspen y était juste évoquée. Dans la troisième saison, on laissait la place à Casque, un membre éminent des Black infiltré chez les Blues, Rahger, de nouveau Cannon et Chance, puis l'amiral Maylander (ennemi de toujours des peuples sous-marins). Là, Scott Lobdell donne l'impression de vouloir revenir à l'essence même de la série comme l'avait créé Michael Turner. Lors de la première saison, Michael Turner, dans son numéro 0 de Fathom, nous faisait une présentation de ce monde dont il était le créateur. On suivait les pensées de son héroïne fétiche tout en ayant un aperçut des différents acteurs qui composeront l'histoire par la suite. On peut, donc, faire le parallèle entre ces deux #0 (saisons 1 et 4) dans le sens où l'élément central n'est autre qu'Aspen. Pour en revenir à Scott Lobdell, on le connaît, notamment, pour ses travaux chez Marvel. Il a co-créé, avec Chris Bachalo, Generation X en 1994. Cette série de l'univers des X-Men suit les aventures de jeunes mutants menés tour à tour par Banshee et Emma Frost. Il s'en occupera jusqu'au #28. Hormis, cette série, il a pas mal participé à la vie du monde mutant chez Marvel (Uncanny X-Men, X-Men ou encore X-Factor). Un autre de ses passages remarqué dans la Maison des Idées est celui qu'il a eu sur le titre Excalibur. Durant près de cinq années, Scott Lobdell est allé et venu sur ce groupe de super-héros anglais co-créé par Chris Claremont et Alan Davis. Dans ses autres travaux, il ne faut pas oublier son passage remarqué chez Wildstorm, le studio de Jim Lee désormais intégré au DCverse. Mais avant d'être chez DC Comics, Wildstorm faisait partie d'Image. C'était l'époque florissante d'une multitude de titres dont Gen 13. Cette série a servi, quelque part, de tremplin à une succession d'auteurs désormais connus et reconnus (J.S. Campbell, Gary Frank, Lee Bermejo pour ne citer que ceux-là). Scott Lobdell a posé ses marques, aussi, sur une autre création de Jim Lee : Divine Right. On y suit un jeune livreur de pizzas qui découvre une formule pouvant nous amener à la fin du monde. Il devra la protéger au risque d'être corrompu par le pouvoir de cette formule. Enfin, le sieur Lobdell n'en est pas non plus à son coup d'essai chez Aspen MLT. En effet, il y a scénarisé The Scourge, un titre dans lequel un virus transforme les habitants de New York en monstres tout droit sortis des pires cauchemars. Avec un tel bagage, on peut, donc, espérer du scénariste un run plus qu'intéressant par la suite.

Place aux jeunes artistes

Graphiquement, c'est un jeune artiste estampillé Aspen MLT qui s'occupe de la série. Alex Konat a fait ses premières armes en 2008 dans le recueil en hommage à Michael Turner (recueil dans lequel ses proches, ainsi que des fans, y ont participé chacun à leur manière). Plus tard, il se voit confier le dessin de Mindfield (création de J.T. Krul chez Aspen MLT), série d'espionnage fantastique. On y suit une équipe de télépathes sous la houlette de la CIA qui doit stopper divers menaces envers le monde. Entre temps, il officie sur quelques numéros spéciaux de l'univers de Batman comme 80-Page Giant en 2010 ou encore Gotham Gazette en 2009. Jusqu'ici, on pouvait observer quelques maladresses telles que des visages pas toujours bien proportionnés mais déjà bien expressifs. Là, on voit qu'il s'est énormément amélioré par rapport à avant même si ces défauts sont encore quelque peu présents. De plus, dans sa mise en page, on sent l'influence de Michael Turner. Pour exemple, en treize pages, environ la moitié est composée de splash-pages (avec ou sans rajouts de case). Michael Turner les utilisait pour mettre en avant les personnages clés dans ses comics et accentuer l'action à un moment donné dans l'histoire qu'il racontait, entre autre chose (et mettre, aussi, en valeur ses héroïnes bien sûr). Ce découpage, on peut, aussi, le retrouver sur Lady Mechanika de Joe Benitez (Turner et Benitez étant de la même école, celle de Top Cow et de Marc Silvestri). Un autre élément permet de voir qu'Alex Konat s'inspire du maître : les visages. Dans certaines postures et sous certains angles, on retrouve bien le style du créateur de Fathom. Tous ces éléments-là résonnent comme un hommage d'un fan envers une de ses idoles.


Enfin, comme tous les #0 chez Aspen MLT, un supplément est inclus. Il s'agît là d'une interview de Scott Lobdell réalisée par Vince Hernandez (éditeur en chef maison). De plus, elle est agrémentée de quelques croquis d'Alex Konat.

Nous voilà repartis pour surfer sur la vague Fathom. Ce prologue est plus là pour nous présenter le talent de l'étoile montante qu'est Alex Konat. Scott Lobdell s'installe, quant à lui, tout à fait tranquillement. Ce quatrième volume est censé remonter la pente après les multiples déboires du troisième. En espérant un rythme de parution correct qui permettrait à Aspen Matthews de nager en eaux claires et non en eaux troubles.
Au passage, pour tous ceux qui seraient intéressés, un Fathom Primer résumant tous les évènements passés est sorti en même temps que Fathom vol.4 #0.
 

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