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Hellboy : Being Human, la review

Hellboy : Being Human, la review

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Notre note

Depuis quelques temps, entre les mini-séries et les one-shots, Dark Horse nous offre du Hellboy presque tous les mois. Et on ne s’en plaindra pas, étant donné la qualité (à l’exception notable du décevant Buster Oakley gets his wish). Ce mois-ci, en attendant le début de The Fury, le scénariste et créateur d’HB Mike Mignola s’associe derechef au maître de l’horreur Richard Corben (ils avaient déjà collaboré sur Hellboy avec Makoma, The Crooked Man ou encore Double Feature of Evil) pour ce one-shot intitulé Being Human.

Les histoires courtes d’Hellboy se divisent en deux catégories : celles où HB a un rôle prépondérant et fait avancer l’intrigue (The Wolves of Saint August par exemple) et celle ou il est plutôt un témoin des évènements (The Troll Witch). Being Human appartient clairement à la seconde catégorie puisqu’elle est centré sur le regretté Roger (l’homoncule apparu dans Wake the Devil) et ses angoisses sur sa nature, d’où le titre. Chronologiquement l’histoire se situe peu de temps après que Roger ait été recueilli  par le Bureau for Paranormal Research and Defense (BPRD), avant qu’il n’en devienne un agent. Que ceux qui n’ont pas lu tout Hellboy se rassurent, Mignola pense à eux et résume le parcours de Roger jusque là en deux pages.

L’intrigue de ce one-shot est typique de ce qu’on a l’habitude de voir dans l’univers d’Hellboy. On a un noir secret de famille, une vengeance et de la magie. On pourra reprocher un peu ce manque d’originalité au scénariste, qui va même jusqu’à réutiliser un gadget magique qu’on avait déjà vu dans une autre histoire (une hand of glory, comme dans Box Full of Evil). Mais au final ce n’est pas si grave, déjà parce que ça reste bien fait, et  surtout parce que les évènements sont surtout un prétexte à une exploration du personnage de Roger. Ce dernier point est quant à lui parfaitement réussi. L’homoncule apparait comme un personnage très sympathique et réellement touchant, notamment par sa candeur (la scène de combat pendant laquelle il passe le temps à s’excuser est très bonne). De même les angoisses du personnage sur son humanité et leur début de résolution, s’ils ne sont pas non plus d’une originalité fracassante, évitent de se résumer à des clichés. Je pense notamment à sa réaction face à la hand of glory qui ne fait effet que sur Hellboy. Et surtout on ressent vraiment l’amitié naissante entre HB et Roger. Le gros rouge est fidèle à lui-même et bien qu’étant en retrait pendant le gros des évènements il pèse réellement sur l’histoire. Mignola fait étalage de toute sa maîtrise et confirme son statut de scénariste de génie.

Au niveau du dessin, Richard Corben livre encore une fois une prestation au dessus de tout reproche. Le dessinateur commence à être un habitué et force est de constater que son style, bien que très différent de celui de Mignola, convient parfaitement à la série. Ses personnages à l’anatomie si particulière (silhouette trapue et visages plus allongés) sont superbes. Et le rendu « granitique » de l’image contribue parfaitement à l’ambiance. Le résultat est particulièrement réussi sur Roger. Les ombres sont comme à l’accoutumée un peu moins présentes et moins compactes que chez Mignola mais l’atmosphère n’en pâtit pas le moins du monde. Le scénariste fait aussi un effort pour s’adapter à son artiste. Il lui laisse visiblement plus de liberté qu’à Duncan Fegredo (qui s’occupe des séries « majeures » depuis Darkness Calls) et n’impose pas sa patte si particulière en matière de mises en page. Comprenez pas de gros plans sur des statues ou autres éléments du décor, on est face à quelque chose de beaucoup plus classique. Mais ça fonctionne très bien quand même. Dave Stewart, le coloriste habituel de tous les titres Hellboy, adapte lui aussi son travail à Richard Corben, avec une palette un peu différente et surtout des effets de texture. Bref, rien à redire non plus de ce côté-là.

Being Human s’avère donc être un excellent one-shot, même s’il s’agit au moins autant d’une aventure de Roger que d’Hellboy. L’intrigue est très classique, mais elle est prétexte à une belle exploration du personnage de l’homoncule et de son amitié avec HB. Et c’est toujours un plaisir de retrouver Richard Corben au dessin.

Les plus : Roger attachant

                 L’amitié Hellboy/Roger

                 Le dessin

Les moins : Histoire qui fait un peu déjà-vu

 

Notes

Scenario : 3,5/5

Dessin : 4,5/5

Globale : 4/5

Jeffzewanderer
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