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Batman #692-697, la review

Batman #692-697, la review

ReviewPanini
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Notre note
Tony Daniel en tant que scénariste : pari réussi ?

(paru en France dans Batman Universe #5 et 6)

Après un arc assez moyen et plutôt inutile par Judd Winick (merci DarkChap) et Mark Bagley (pourtant, ce dernier était meilleur que d’habitude), on attendait avec impatience le retour de Tony Daniel sur la série, d’autant plus qu’il en devient le scénariste et qu’il compte s’approprier l’univers du chevalier noir.

Certains doutaient des capacités de Tony Daniel à réussir en tant que scénariste. Doutes justifiés car sa dernière expérience en tant que tel était Battle for the Cowl, un récit censé mettre en place l’évènement Batman Reborn. S’il se laissait lire, il n’atteignait clairement pas des sommets et a été énormément décrié, parfois à tort, parfois à raison aussi. Que les inquiets se rassurent, Daniel est meilleur scénariste qu’il ne l’était sur Battle for the Cowl, malgré quelques faiblesses comme nous le verrons ultérieurement.

La guerre fait rage à Gotham City. Black Mask est réapparu récemment et a kidnappé les patients de l’asile d’Arkham pour en faire des « sans visages » qu’il pourra manipuler à sa guise, cependant son identité reste un mystère. De plus, alors que le Pingouin a été forcé de collaborer avec le Mask, son comportement peut laisser penser qu’il ne se complait pas de ce statut d’employé. Enfin pour finir, la famille Falcone est de retour alors qu’on la pensait dissoute depuis longtemps et que la mafia avait déserté la ville de Gotham après les meurtres de Carmine « Romain » Falcone et Salvator Maroni (lisez A Long Halloween !). C’est de ce joyeux foutoir dont devra se dépêtrer Batman pour sauver sa ville et la vie de milliers de personnes.

Comme je le disais, Tony Daniel se révèle finalement être un bon scénariste. Certes, il est inutile de chercher midi à quatorze heures, ce n’est pas un nouvel Alan Moore ou Frank Miller, il ne distille pas de message, n’explore pas la profondeur de ses personnages et ne les remet pas en question ou autre. Cependant, il sait écrire une histoire qui se tient avec les rebondissements qui vont avec. Il s’est habitué au fil du temps à l’univers qu’il a dessiné et s’en est assez imprégné pour recracher une intrigue certes classiques, mais intéressante et fidèle, qui peut parfois ressembler à une mixture. Car il lui arrive de s’enliser dans les plots qu’il met en place, comme par exemple l’enquête sur les drogues qu’utilise Black Mask. Concernant les personnages, il sait les utiliser sans forcément rentrer dans les détails, ce qui peut paraitre comme un défaut mais qui est finalement appréciable pour une histoire de ce gabarit, sans prise de tête et nous permet de prendre ce comic-book comme un passe-temps agréable. Encore un petit bémol sur l’identité du Black Mask qui peut être rapidement trouvé pour tout lecteur qui utilise un minimum son cerveau. Enfin, il instaure des éléments pour la suite de la série comme le personnage de Catgirl, permettant à notre scénariste de réellement s’approprier l’univers qu’il écrit.

Concernant son trait, il a compris comment traiter le Caped Crusader graphiquement, bien qu’à l’instar de son boulot de scénariste, il n’est pas forcément très original. Il dessine un Batman iconique et sombre, très poseur dans une Gotham crasseuse. Soit le traitement de l’homme chauve-souris depuis la fin des années 80, que Daniel porte à son paroxysme. Certains préfèreront cette approche classique à ce qui se fait en face sur Batman and Robin, avec un Frank Quitely qui prône l’originalité. Personnellement j’apprécie grandement les deux séries et leurs pattes graphiques respectives (avec une petite préférence pour Quitely quand même).

 

Tony Daniel relève le défi du scénario avec brio, bien que l’ensemble soit classique et manque tout de même grandement d’originalité, son histoire bien mené et son dessin accompli convaincront le plus grand nombre. Une saga qui se laisse lire sans déplaisir.

Kani
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