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Ultimate Thor, la review

Ultimate Thor, la review

ReviewPanini
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Notre note

Les héros Ultimate ont rarement eu leur série solo, en-dehors de d'Ultimate Spider-Man évidemment. Alors quand à l'occasion du relaunch post-Ultimatum, il a été révélé qu'une mini-série consacré au Thor réécrit par Mark Millar, cela tombait plutôt bien. En effet, on ne nous avait jamais révélé ses origines réelles, et plusieurs théories s'affrontaient, vrai dieu? désaxé boosté technologiquement? ou encore expérience génétique? La réponse est apporté ici par un scénariste qui ne cesse de prendre de l'importance chez Marvel, Jonathan Hickman (Fantastic Four, S.H.I.E.L.D.). Et celui qui illustre cette aventure est un artiste qui a déjà eu l'occasion de travailler sur la gamme Ultimate. En effet, Carlos Pacheco a déjà eu l'occasion de dessiner Ultimate Avengers de Mark Millar. Alors qu'en est-il de cette mini-série?

Un éclair de génie

Là où nous sommes en premier lieu épaté, c'est par la narration de Jonathan Hickman, puisque celui-ci ne se contente pas d'entremêler deux lignes temporelles (comme on le voit souvent ces derniers temps dans les comics, et dans la littérature moderne en général), mais trois époques bien distinctes. Et là où ce genre d'exercice amène souvent un risque de lourdeur et de cassure de rythme malvenue, ici, il arrive à manier celles-ci pour qu'elles se complètent et amène crescendo vers des révélations en escalier. Et agréablement surpris par cette habilité scénaristique, on apprécie d'autant plus ce que Hickman fait du personnage, en englobant ainsi différentes époques de sa vie, il arrive à nous donner une vue d'ensemble qui permet de mieux saisir son essence. Ainsi, son storytelling apparaît comme très américain, car là où les écrivains européens (et plus spécifiquement anglais) se serviraient de l'introspection pour comprendre la psyché du personnage, les Américains eux, ont plutôt tendance à user du contexte et de l'avancement de l'intrigue pour le définir. Ainsi Thor nous est dépeint comme un fier-à-bras plein de l'insouciance de sa toute puissance, et qui doit évoluer pour pouvoir composer avec l'humanité. De plus, Loki est assez bien défini lui aussi, étant défini comme mesquin de nature, il accepte son rôle dans le chaos comme une fatalité. Cependant, si les trois premiers numéros sont réellement excitants, le dernier paraît parfois un peu facile et un peu vide, tant la volonté de recoller le récit avec la continuité des premiers Ultimates accélère les choses inopportunément, comme si le récit faisait une embardée non maîtrisée, ce qui détonne avec le reste de la série.

Un dieu bien avenant

L'autre gros point fort de cette oeuvre, c'est bien évidemment le travail de Carlos Pacheco. On savait le dessinateur vraiment doué, son run sur Ultimate Avengers nous l'ayant confirmé. Mais ici, avec une histoire qui a du contenu, il fait preuve d'un véritable talent pour le storytelling. Il alterne scènes d'action avec un dessin efficace et scène de réflexion où il sait posé une atmosphère calme. On regrettera peut-être le manque de violence dans la bataille finale, mais il voulait sans doute traduire une atmosphère tragique et grandiose. De plus, il sait alterner scènes modernes et scènes plus épiques avec beaucoup de brio, ses planches se déroulant à Asgard étant juste impressionnantes. On émettra juste une réserve sur certaines scènes de combat où il veut trop faire la démonstration de ses talents pour l'anatomie, au prix de la vraisemblance et de la violence crue. Mais dans la globalité, les pages sont agréables à lire et respire le souffle épique, et en plus, certains détails montrent que c'est un dessinateur intelligent et peut-être les découvrirez par vous-même, c'est un plaisir de voir ces petits touches presque dissimulées et qui servent totalement le récit.


Cette mini-série en quatre épisodes est donc une vrai réussite, que ce soit dans la narration ou dans l'illustration. Et si l'on peut se permettre de pointer des défauts tels que certaines cases trop virtuoses pour être efficaces, c'est qu'en soit, l'ensemble tient plus que la route. Jonathan Hickman montre encore une fois de plus, si besoin il y avait, qu'il aime raconter des histoires haletantes, et qu'il sait bien le faire. On aurait peut-être pu voir un épisode de plus pour éviter ces pages trop hiératiques sur la fin du dernier numéro, mais cela ne gâche en rien la lecture de ces origines passionnantes.

Alfro
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