Un virus a contaminé l’humanité. Les derniers hommes (re)deviennent primitifs et ne répondent plus qu’à leur faim. Et où se trouve la plus proche nourriture ? Sur son voisin. Les supers ne sont pas épargnés. Le cannibalisme fait rage et les autorités n’arrivent pas à contenir ce fléau. Un seul héros est immunisé et se bat dans un New York post-apocalyptique des années plus tard… Et ce héros, c’est Frank Castle, The Punisher. Review du Marvel Universe HS9 sorti chez Panini, qui contient la mini série de quatre épisodes Marvel Universe VS The Punisher, écrit par Jonathan Marberry accompagné de Goran Parlov au dessin.
Le pitch n’a rien d’original : un homme contre tous face à des contaminés. Oui, je dis bien contaminés, et non Zombies. C’est un petit détail, mais qui a son importance. Nous n’avons pas à faire à un clone de Marvel Zombies à la qualité plus que douteuse. Les infectés se sont partagés New York en zones, dans lequelle chaque clan fait sa loi. Au milieu de tout cela, Frank Castle, immunisé au virus (expliqué dans un rapide flashback), s’en donne à cœur joie et chasse tout ce beau monde. Le début de l’infection via le « Patient Zero », Spider Man, qui bouffe le Rhino au beau milieu d’un stade de Hockey, est bien ammené et assez réussi graphiquement. Sur ce point, il y a peu de choses à reprocher au titre, Parlov maitrisant totalement son sujet. Il faut dire, ce n’est pas un étranger à The Punisher, lui qui a officié sur la séire Punisher Max. Il nous livre également quelques planches superbes, comme celle de La Chose se dressant en seigneur barbare sur un tas de crâne avec des filles à ses pieds, ou le cimetière de trophée de Castle. De son côté Maberry a compris comment utiliser Deadpool (après ma grosse déception dans sa publication éponyme…), en messager increvable et aux réponses plus cinglantes, mais le titre n’est pas sans défaut.
Autant le dire, on reste sur notre faim. Le titre apparaît un peu trompeur, le « Marvel Universe » est finalement bien peu représenté, et nous ne sommes pas spectateurs de beaucoup des batailles qui nous auraient peut être permis de prendre notre pied. Les éxécutions, quand on les voit, sont bien trop sommaires. De plus développer un tel univers "post-apo" vu et revu en quatre fascicules est assez dur. Ce genre d’ambiance, on en bouffe jusqu’à plus faim, et il faut faire gaffe à l’indigestion. En si peu de temps, arrivons-nous à nous immerger dans celui créé par Maberry ? A nous attacher à son Frank Castle ? A chacun de se faire son avis la dessus. Au moins, il a le mérite de ne pas s’enliser dans du zombiesque à la mode, et à faire durer au dela de ce que le lecteur peut ingérer.
Après une perte de rythme en avançant dans l’histoire, la fin dans la droite lignée d’un Punisher intransigeant remonte le niveau. Frank Castle a une mission, sa ligne de conduite, et rien ne l’en écartera. Ce n’est pas un chef d’œuvre, mais ce Hors Série Marvel Universe reste un bon comics qui ne se prend pas la tête et c'est finalement ça que l'on recherche parfois aussi en tant que lecteur.
