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Superman : La Nouvelle Krypton, la review

Superman : La Nouvelle Krypton, la review

ReviewPanini
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Notre note

« Nous sommes sur Terre pour une raison précise, à nous de déterminer laquelle. »

La saga dont je vais vous parler aujourd’hui, à savoir New Krypton, est sorti au pays du fast-food entre fin 2008 et début 2009, c’est-à-dire il y a un petit bail quand même. Elle est arrivée chez nous en Octobre de l’année dernière (sobrement intitulée « La Nouvelle Krypton ») et, à l’occasion de l’arrivée dans nos vertes contrées de sa suite, World of New Krypton, je vous propose de revenir sur cet évènement, en attendant que je puisse me procurer le deuxième volume (ou que quelqu’un d’autre à la rédac’ s’en charge !).

Tout d’abord, il faut savoir qu’on est pas mal en retard sur les parutions des séries Superman (soit la série éponyme, Action Comics etSupergirl, les trois séries qui composent globalement ce Big Book, sans compterJimmy Olsen et Adventure Comics), ce qui explique le fait que cette énorme saga, qui aura tenu avec ses suites les lecteurs US une année durant, arrive si tard en France et pour éviter toute confusion, sachez qu’elle se situe temporellement avant Blackest Night, le grand crossover actuellement en cours de publication dans DC Universe.

Pour ceux qui ont lu l’excellent arc Brainiac de Geoff Johns et Gary Frank, ce paragraphe vous rappellera de bons souvenirs, pour les autres : courrez vous le procurer ! Ou lisez ce qui va suivre. Donc on a vu auparavant que Brainiac, ennemi réccurent de l’Homme d’Acier, est réapparu, cette fois-ci sous sa vraie forme, est on a appris qu’il détenait l’une des plus grandes cités de Krypton : Kandor, la ville où vivaient les parents de Kara-El (Supergirl). Après avoir vaincu Brainiac, Kandor a été libéré sur Terre avec à son bord plus de 100 000 kryptoniens, avec toutes les conséquences que l’ont peut imaginer. Cependant, le père de Sup’, Johnatan Kent, succombe d’une crise cardiaque que n’a pas pu empêcher Clark.

On ouvre ce volume avec en introduction l’enterrement de ‘pa Kent, poignante scène sublimée par tout le talent de Gary Frank, toujours au top malgré des couleurs infâmes (mais j’y reviendrais plus tard). Cette dizaine de pages se révèle riche en émotions, et ce n’est pas cela qui manquera dans ce tome, mais celle-ci a un goût plus particulier, d’une part grâce au dessin mais aussi de la narration. Les premières pages sont muettes et font pourtant transmettre une tristesse palpable. Le découpage est riche, les pages sont remplies et sans temps mort, si bien que l’on aurait très bien pu imaginer Johns étaler son histoire sur une vingtaine de pages (soit un épisode), cependant sa petitesse et sa densité confèrent un charme indéniable à cette séquence.

Bref, cette parenthèse terminée, passons aux choses sérieuses. On commence par un premier épisode qui introduit les principaux personnages du récit et qui ne sert finalement qu’à cela. Bon, passons à la suite et là surprise, pas d’apparition de Superman durant 57 pages ! Et oui, puisqu’il s’agit de l’épisode Jimmy Olsen Special ! On pourrait débattre de la légitimité de la présence de ce numéro dans le recueil, car il ne sert qu’à placer les bases du retour d’un personnage qu’on ne verra que très peu dans l’histoire, mais cela reste un épisode sympathique à la lecture qui ne remportera clairement pas l’unanimité mais qui a le mérite d’offrir un peu de diversité grâce à son côté « super-polar ».

On rentre enfin dans le vif du sujet alors que le tiers du bouquin a déjà été lu ( !), les kryptoniens commencent à s’installer sur leur nouvelle planète, certains héros sont sceptiques et un grand ennemi revient et là, PAF !! Retour à l’histoire de Jimmy ! Vous inquiétez pas, c’est la dernière fois que l’on nous fait ce coup-là. Donc 22 pages de remplissage, avec une histoire intéressante mais sans plus avant de revenir à nos moutons. Et c’est là qu’on se rend compte que l’on est déjà à la moitié du volume, et il serait temps que l’histoire démarre vraiment car on commence sérieusement à s’impatienter. M’enfin, on retourne à Superman, aux kryptoniens et à la baston pendant un épisode quasi-complet, quelques pages servant à installer des intrigues parallèles à l’histoire principale, on avance en douceur, peut-être trop et là PAF !! (héhé, vous êtes crédule) Non, ce n’est pas le rouquin mais Supergirl qui vient nous casser les pieds dans un numéro totalement dispensable qui en plus apporte avec lui un énorme problème de cohérence concernant l’histoire de Kandor. En gros, on pourrait dire queSterling Guetes bousille le travail de Johns et Robinson en écrivant une sorte de préquelle d’une part inutile pour les personnes ayant déjà lu les épisodes précédents ce Big Book (surtout Brainiac) et d’autre part dommageable car il ne respecte pas le boulot de ses compères, c’en est presque scandaleux.

Ca y est les deux tiers sont passés et l’on est sincèrement en droit de se poser des questions et de demander remboursement au stade où nous en sommes. C’est vrai, l’intrigue n’a toujours pas décollé et une introduction de plus de 180 pages ça commence à faire long. Mais c’est ici que commence véritablement New Krypton (si si sérieux, c’est pas une blague) et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est pas trop tôt. Les kandoriens sortent enfin de leur caverne hivernale et agissent selon leur bon-vouloir, ce qui risque d’entrainer de grave conséquences qui deviennent palpables à partir de l’épisode suivant. Une certaine tension s’installe, tension qui aboutira au décès d’un personnage capital. C’est à partir de ce moment qu’on commence à rentabiliser notre lourd inverstissement puisque cette tension explosera au cours des deux derniers épisodes, dantesques s’il en est. Enfin on nous offre ce que l’on demande : de l’action, de l’émotion, des moments épiques et de bons retournements de situation. A ce titre, les deux courts épilogues donnent deux grandes révélations sur la suite des évènements, surtout la seconde, annonçant le retour d’une personnage bien connu et que personnellement j’adore.

Après vous avoir détaillé les qualités et défauts d’écriture de ce New Krypton, attelons-nous à la partie graphique. C’est simple, ça va du moyen au franchement mauvais (en excluant bien sûr Gary Frank de ce constat puisqu’il ne signe que les premières pages et certaines couvertures). On commence par Pete Woods, dessinateur très "mainstream" qui a un style plutôt sympa mais peut-être trop passe-partout. Il dessine néanmoins les plus belles planches du bouquin. On a vu le meilleur, passons maintenant au pire et Renato Guedes est notre homme. C’est tout simplement infâme, entre son trait disgracieux, ses personnages tous plus laids les uns que les autres (on dirait que Lois Lane a eu une poussé d’hormones) et leur anatomie plus que discutable, il y a très largement de quoi vomir. Pour faire simple je dirais que c’est leSalvator Larroca de DC. Je passe rapidement sur le cas Jamal Igel qui a un style passable mais lui aussi passe-partout (autant d’habitude je trouve que c’est un défaut, autant chez lui c’en est une qualité). Je n’aborderais pas en détails les autres dessinateurs, mais ceux des deux épisodes de Jimmy Olsen sont plutôt agréables à l’oeil. Un petit mot sur la colorisation, trop typée 90s pour plaire, notamment sur le New Krypton Special, un massacre qui aurait pu être fait par un stagiaire tellement c’est laid.

Un recueil plutôt mi-figue mi-raison qui peine à décoller et qui ne prend de l’ampleur qu’au dernier tiers. A vous de juger si vous estimez que les cent « bonnes » pages de ce volume valent la trop longue et peu intéressante introduction, le graphisme minable bien en deça des normes actuelles et surtout le prix exorbitant de 30€.

2/5

Kani
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