Walking Dead T.13 Point de Non-Retour est sorti le 16 mars dernier dans la collection Contrebande chez Delcourt au prix de 13,50€. Au scénario on retrouve Robert Kirkman, accompagné de Charlie Adlard aux dessins.
Dans le précédent tome, le petit groupe de survivants mené par Rick était confronté à la perte tragique d’un de ses membres, Dale. Malgré cet événement, ils se décidaient à continuer leur route en direction de Washington. Approchés par deux hommes, Aaron et Eric, ils découvrent une communauté qui s’est installée non loin de la capitale américaine. Cette dernière est dirigée par Douglas Monroe, un ancien sénateur, qui leur propose de rester en leur offrant hospitalité, nourriture et sécurité. Pourtant, Rick reste méfiant à l’encontre de cet homme et se décide à prendre certaines mesures afin de protéger son groupe, même si pour cela il est obligé de trahir cette confiance nouvelle qui semble leur être accordée.
Ce treizième volume fait la part belle à la psychologie des différents personnages et l’on assiste à des changements radicaux chez certains d’entre eux. En premier lieu, on remarquera l’étonnante maturité de Carl face à la situation et on constate qu’il est devenu un enfant beaucoup plus sombre et distant qu’auparavant.
Le thème de la confiance entre les êtres humains est également abordée et la réalité du monde dans lequel ils évoluent fait que cette dernière reste très fragile, au même titre que les liens qui peuvent se créer. Pour autant, l’action n’est pas délaissée et sera l’occasion d’un affrontement entre Rick et Pete, un membre de la communauté qu’il soupçonne de violences envers sa femme et son fils. De cette altercation découlera d’ailleurs un changement de point de vue de la part de Douglas qui révisera une règle en place afin d’assurer la sécurité de tous. On en apprend également plus sur certains personnages et ces nouvelles révélations sont pour le moins intéressantes.
Enfin, les événements qui concluent ce tome augurent une suite plus mouvementée pour nos «héros».
Que dire sur cette série si ce n’est qu’il s’agit d’une des meilleures proposées aujourd’hui. Robert Kirkman met nos nerfs à rudes épreuves et les changements de rythme sont intelligents et bien exploités. On se surprend d’ailleurs souvent à vouloir qu’un événement tragique arrive à un ou plusieurs personnages en cours de route.
Le style noir et blanc de Charlie Adlard fonctionne parfaitement et les détails ne manquent pas. Je dois avouer que c’est toujours un plaisir de constater que le dessinateur réalise sa vingtaine de planches à un rythme régulier. Une fois encore, l’attente jusqu’au prochain tome va être difficile, surtout à la lecture des dernières pages!
Note de iSpawn: 4/5
