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Lively Genesis #6: Flash

Lively Genesis #6: Flash

chronique

Au regard de la mini-série Flash: Rebirth, et la parution prochaine de l'event Flashpoint, on se fait une réflexion ici à la rédac' (que d'autres aussi ont dû se faire par ailleurs): et si Flash était le nouveau Green Lantern? En effet, il semblerait que DC Comics est décidé de remettre le bolide écarlate sur le devant de la scène. On en parlait dans le podcast #2, et depuis la communication de plus en plus pressante autour du prochain event semble le confirmer. Mais avant de postuler sur le futur possible de Flash, il semble important de revenir sur sa création et son passé. En précisant que ce n'est pas l'itération de l'âge d'or qui nous intéresse ici, puisque Jay Garrick n'est pas celui qui se retrouve dans la Ligue des Justiciers.

 

The fastest man alive

 

Le Flash qui nous préoccupe aujourd'hui, Barry Allen, apparaît pour la première fois en 1956, dans les pages de Showcase #4. Ses créateurs sont les scénaristes Robert Kanigher et John Broome, Carmine Infantinoainsi que le dessinateur légendaire Carmine Infantino. Ce dernier s'inspire du costume de Captain Marvel (Shazam) pour créer celui de ce nouveau héros. Le fait assez innovant, c'est que Barry Allen est un fan du premier Flash, c'est le premier fanboy des super-héros, bien avant Kick-Ass. De plus, en tant que Barry Allen est un véritable boulet, d'une lenteur stupéfiante, et fréquemment en retard. Par contraste, quand il reste tard à son travail de policier scientifique, un éclair frappe des produits chimiques qui le rende rapide au-delà de toute mesure. On comprend bien par sa genèse que le personnage part sur des bases comiques. Ce sera là d'ailleurs l'antagonisme perpétuel secouant le personnage durant sa longue carrière, un héros comique évoluant sur une scène tragique, comme si Scagnarelle jouait dans le Cid. On s'en rend compte d'ailleurs quand on voit sa galerie de vilains. Car comment réellement prendre au sérieux des ennemis aux noms et costumes aussi bariolés que Captain Cold, Mirror Master, Weather Wizard, Heat Wave ou Trickster, tous membres des Lascars, et enchaînant défaites cuisantes sur échecs ridiculisant. Même l'ennemi censé être plus imposant et terrifiant qu'est Gorilla Grood, n'est en fait qu'une sorte de King Kong à pouvoirs télépathiques dont l'ego est encore plus gros que lui, vous trouvez vraiment cela effrayant? Jusque-là tout va bien, Flash est sans doute le héros le plus souriant qui soit, et ses aventures sont là pour distraire (il fait même la course avec Superman). On peut le considérer comme le côté opposé de Batman, il est le héros jovial et amical, il évolue dans la lumière et reçoit l'admiration de ses concitoyens, il est au Chevalier Noir, ce que la lumière est à l'ombre (plus que Superman, finalement puisque le Kryptonien possède un statut quasi-divin qui le différencie de tout un chacun). Il fait d'ailleurs partie des membres fondateurs de la JLA et en est le sentiment de fraternité. Il rencontre aussi Jay Garrick dans l'histoire Flash Of Two Worlds, ce qui permet au DCverse de développer son concept de multivers.

 

C'est la crise!

 

Seulement voilà, les années 80 arrivent, et sonnent le glas des histoires où le héros au bon coeur triomphe quoi qu'il arrive. La femme de Barry Allen depuis de nombreuses années est assassinées par le Professeur Zoom, le pendant maléfique de Flash, même pouvoir et même costume mais en négatif. Et alors que quelques numéros plus tard, Barry s'apprète à convoler un nouvelles fois avec Michael Turnerune nouvelle femme, il s'apprète à recommencer son crime. Mais Flash dans accès de rage l'en empèche et lui brise le cou. Sa fiancée part, et le voilà jugé pour le meurtre de Zoom. Mais les choses finissent par s'arranger quand il découvre que c'est un autre vilain qui l'a manipulé, Abra Kadabra, et que en faisant un saut dans le futur il le vainc et retrouve Iris par une pirouette scénaristique. Tout ce finit bien donc, mais l'alerte est là, Flash n'est plus à l'abri de subir le coup du sort. Et cela arrivera bien peu de temps après, en 1985, dans l'event Crisis on Infinite Earths, écrit par Marv Wolfman et dessiné par George Perez. DC souhaite faire un peu de ménage dans ses mondes parallèles et créé pour l'occasion l'Anti-Monitor. Ce dernier menace de détruire l'univers entier avec son canon d'antimatière, et rien ne semble pouvoir l'arrêter. C'est ainsi que Flash se sacrifie en se consumant pour détruire l'arme absolue. C'est alors un choc, Flash étant le héros qui personnalise la joie de vivre et la réussite, meurt brusquement, il a tenté de vivre dans ce monde tragique, et il n'y a pas survécu. C'est alors que Wally West, son neveu reprend le flambeau en assumant le costume écarlate. Le volume 2 est alors lancé a cette occasion par Mike Barron. Wally West suit les mêmes pas que son oncle, en y ajoutant la carte du playboy à qui tout réussi. Dans les années 90, le scénariste Mark Waid créé la Force Véloce, dans une volonté d'avoir une explication pseudo-scientifique à la vitesse acquise par les bolides, Flash en tête. Seulement voilà, les histoires passionnent peu, et petit à petit Flash perd son aura. La faute sans doute à un personnage qui n'est plus dans l'air du temps.

 

Dans les starting-blocks

 

Mais heureusement, quelqu'un va arriver pour prendre les choses en main. C'est Geoff Johns, Ethan Van SciverMonsieur "Je-te-prend-n'importe-quel-héros-oublié-et-je-t'en-fait-une-superstar". Il remanie la galeries de personnages de Flash, en faisant par exemple du Professeur Zoom un méchant bien flippant pour le coup, il fait de Wally West un homme simple, marié à Linda, et surtout utilise les Lascars pour donner un vrai challenge au héros. Paradoxalement, les fans détestent cette version, ils préféraient leur Flash qui faisait du sur place (un comble!), et les ventes s'en ressentent. On peut sans doute mettre ça sur le fait que la série avait déjà fait fuir beaucoup de monde et que le remaniement n'est arrivé que trop tard. Le fait est que la série est annulée et le héros déporté vers le futur avec sa petite famille durant Infinite Crisis. Cette fois-ci, c'est Bart Allen qui reprend le flambeau. Mais le résultat est encore pire, le personnage désintéresse totalement. Alors, on le tue, carrément, pas de demi-mesure. Et Wally West revient. Mais finalement, lesresposables éditoriaux s'en rendent bien compte, il n'y a que Barry Allen dans le coeur du public, et lors de Final Crisis, celui-ci ressucite, enfin pas vraiment, disons qu'il avait été fusionné dans la Force Véloce (je sais, c'est pas clair). Maintenant que même Bart Allen est repassé de trépas à vie, c'est une légion de Flash qui parcourent le monde à grande vitesse, et si Flashpoint venait pour changer tout ça?

 

Top 5 des histoires relatives au personnage

Showcase #4 (1956): Le concept de Flash est ressucité depuis le Golden Age

Flash #123 (1961): Les deux Flash se rencontrent et le concept du multiverse naît

Superman #199  (1967): La première de nombreuses courses entre Flash et Superman

Crisis on Infinite Earths (1985): Un must-have absolu, quand les crossovers avaient encore du sens

Flash: The Fastest Man Alive #13 (2007): Les Lascars tuent Bart Allen

Alfro
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