Pour ce deuxième opus de cette nouvelle rubrique, je vais m'attarder sur une série qui a marqué ce début d'année, Marvel VS Capcom. Comme vous le savez (sinon sortez de votre grotte), surtout si vous trainez sur comicsblog.fr, le troisième opus vient de sortir, dix ans après son prédécesseur. Aujourd'hui donc, focus sur un jeu qui a marqué son époque et qui continue aujourd'hui d'être encore joué, malgré son age : Marvel VS Capcom 2 : New Age of Heroes.
MVC2 : New Age of Heroes, comme son nom ne l'indique pas, est le quatrième épisode mettant face à face les héros américains de Marvel et ceux du développeur japonais Capcom. Cela a commencé avec X-Men vs Street Fighter sorti initiallement en 1996 sur arcade, suivi de Marvel Super Heroes vs Street Fighter l'année suivante, avant que le nom Marvel vs Capcom : Clash of Super Heroes n'apparaisse en 1998. Tous ces titres sont d'abord sorti en borne dz'arcade, avant de voir des adaptations sur diverses consoles, Saturn, Playstation, et Dreamcast pour les trois premiers. Mais revenons au titre qui nous intéresse.
MVC2 est lui sorti en 2000 en arcade sur le système Naomi (New Arcade Operation Machine Idea), avant de connaître plusieurs adaptations sur Dreamcast la même année, et sur Playstation 2, et Xbox en 2002. Le développement des plateformes de téléchargement sur les consoles next gen ont permis de voir un remake sur le Xbox Live et le PSN en 2009. Il s'agit de la version sur la console de Microsoft qui va être l'objet de ce Focus.
Le grand atout de cet opus se trouve dans son casting : pas moins de 56 combattants sont disponible allant du plus emblématique à des personnages moins connus, la moitié venant de la firme nippone de jeux vidéos, l'autre de l'éditeur américain. En clair, on a vraiment le choix ! Après le Gaming Focus #1 sur Justice League Task Force et ses 9 personnages jouables, c'est le jour et la nuit. Je ne vais pas rentrer dans un descriptif détaillé de tout le roster, en plus d'être lourd, cela serait inutile et inintéressant. Le choix de certains peut paraître bizarre, devant l’oubli d’autres (présence de Spiral, mais pas de Thor ?), et la similitude de protagonistes, faisant un peu doublon. Mais pour vous lancer dans la baston, vous ne devez pas en choisir qu’un mais trois. La grande originalité du jeu vient du combat en équipe. A tout moment, vous pouvez faire appel à un membre sur la touche, soit pour une action de soutien (chaque personnage en a plusieurs différentes), soit pour se battre. Une dimension stratégique et tactique vient donc s’ajouter durant les combats, les combattants en retraits régénérant légerement, et une intervention au bon moment pouvant vous permettre de reprendre le dessus. Concernant le build-team, 3 personnages parmis 56, chacun ayant un soutien différent, cela fait un nombre impressionant de possibilités… Peut être même trop. Un nouveau joueur peut ainsi avoir du mal à trouver la bonne équipe qui lui conviendra. De plus, la bonne maîtrise du jeu vient aussi par la connaissance des personnages, afin de pouvoir s’adapter et réagir aux différents adversaires que l’on peut rencontrer. Maitriser sa team est une chose, connaitre l’intégralité du roster en est une autre…
Une
fois une des innombrables combinaisons possible choisie, on se lance
dans le grand bain pour castagner du pixel. Deux boutons pour les
pieds, deux boutons pour les poings, fort et faible à chaque fois,
et deux pour summon ses compagnons, la configuration est logique et
intuitive, la pris en main très rapide. On arrive rapidement à
sortir des combos plus ou moins dévastateurs. Selon nos actions, une
barre de combo se remplit, rendant possible des plus grosses
attaques, allant jusqu’à des Hyper Combos utilisant la puissance
de feu de toute votre équipe. L’initiation est très rapide, mais
derrière, la difficulté est plus qu’au rendez vous. Pour un
novice, cela peut même être décourageant. Même au niveau de
difficulté « facile », un nouveau venu se cassera les dents et
mettra du temps à terminer le mode arcade du mode 1 joueur bien
pauvre. L’intégralité des personnages étant débloquée
d’entrée, il y a peu d’intérêt au solo. Ce remake a été
clairement réalisé et pensé pour le multi (et pour le bonheur des
fans) grâce à un élément qui aujourd’hui nous paraît naturelle
: le live. Plus besoin de se faire chier avec des heures de solos
pour pouvoir incarner tous les combattants et se foutre joyeusement
sur la tronche contre d’autres vraies personnes. Mais ne vous y
meprenez pas, il vous faudra passer par la case entrainement si
vous voulez apprendre les combos et différentes attaques de vos
persos, sinon le live sera loin d’être marrant. Se prendre des
quasis perfects sans trop comprendre ce que l’on fait, c’est plus
que frustrant. Le jeu demande un certain investissement pour être
intéressant. Ce n’est pas pour rien que 10 ans après sa sortie,
il soit encore autant joué et représenté dans les compétitions.
Le passage à la HD n’a pas altéré le gameplay,
qui se joue toujours au pixel prêt. Le portage aurait pu détériorer
l’expérience de jeu, mais non, il la sublime tout en gardant son
aspect old school qui fait son charme. Le jeu peut sembler un peu
rapide et nerveux, mais la courbe de progression est immense et très
bien géré. On s’améliore rapidement, ce qui semblait brouillon à
l’écran devient de plus en plus fluide. Le jeu requiert une grande
technicité, mais quel bonheur une fois maitrisé ! On comprend mieux
pourquoi il est encore tant joué.
De
nombreux remakes n’ont pas de réelles raisons d’exister, ce
n’est pas le cas de Marvel VS Capcom 2. Malheureusement, cela se
ressent sur le prix, de 1200 MS points.
L’arrivée
du troisième opus a beaucoup fait parler. Il faut dire qu’avec un
prédecesseur comme Marvel VS Capcom 2 qui semble ne pas vieillir
malgré 10 ans d’existence, la relève semble dure à prendre.
L’avenir nous dira si MVC3 sera encore joué dans une décennie,
mais en tout cas, MVC2 sera difficile à détrôner dans le cœur des
joueurs.