Flash c'est un peu devenu le nouveau Green Lantern : DC Comics essaye depuis Final Crisis de le remettre en tête d'affiche. Johns a donc logiquement été appelé à la rescousse pour lancer le "reboot" du personnage et continuer sur la nouvelle série régulière. The Flash : Rebirth est donc sorti et au bout de six numéros (étalées sur un an !) et les nouvelles bases quant à l'univers Flash ont été posées. Barry Allen serait le personnage central de la Flash Family quitte à en oublier qui sont les autres (pourtant une série avait été annoncée pour Wally West mais plus de nouvelles et ce ne sont pas les New 52 qui vont le remettre sur le devant de la scène)...
Démarre alors la troisième série The Flash écrite par Geoff Johns (qu'on avait déjà pu voir sur des numéros de la seconde série) et dessinée par Francis Manapul (Adventure Comics,...) pour le premier arc qui est recentré dans ce cinquième numéro de DC Heroes. On suit donc la première aventure de Barry en tant que Flash depuis Crisis on Infinite Earth et les choses s'annoncent compliquées : un individu semblant surgir d'un autre univers est retrouvé mort sur les trottoirs de la ville... et c'est Mirror Master ! Des Rogues du futur surgissent alors au XXIème siècle et décrètent Barry comme étant le meurtrier !
Ne vous inquiétez pas, si vous ne lisez presque jamais de Flash et que vous savez juste qu'il y a une série assez étrange qui est sortie dans les années 90 vous ne serez pas déboussolez. Geoff Johns pose pendant ce premier numéro des bases (solides) pour permettre au lecteur de comprendre qui est qui. Et l'aventure même si classique au premier abord est franchement enthousiasmante et pleine de bonnes choses. Le cliff final est aussi excellent et nous donne envie d'en savoir plus sur ce Flashpoint, toujours inédit en France. Mais ce qui fait le charme de la série c'est ce qui fait (tiens donc...) le charme de Green Lantern. Un fun absolu, des situations de grande classe (la relation Barry/Iris est tout simplement excellente et se doit d'avoir sa place dans le panthéon des plus grands couples du comic-book !), des moments épiques, oui nous sommes bien face à du Johns et ça colle parfaitement à ce que (personnellement) je me faisais de Flash. L'auteur a donc toute les cartes en mains pour remettre au goût du jour un personnage qui avait perdu de son aura...
Cependant, il y a certains défauts qu'il va falloir gommer. Un récit cool ok mais un récit qui n'avance pas sur deux numéros par exemple, non (le second numéro est à classer dans les choses qu'il ne faut jamais faire en BD) ! Oui parce que ce second numéro en plus d'être raté scénaristiquement, est raté aussi graphiquement ! Francis Manapul a bâclé ce numéro, nous sommes presque face à des planches de croquis ! Alors oui, quand on lit tout d'un trait ça passe mais lorsqu'on lit la série en VO single je me souviens que j'avais pris peur pour la suite des évènements...
Et pourtant ce travail bâclé est étrange puisque Francis Manapul (en général) nous offre un excellent boulot, tout en rapidité (comme on le veut pour une série Flash), ponctué d'élégance et donne un vrai charme à la ville de Central City et à l'univers de Flash. En plus les couleurs sont parfaites donc que demander de plus à part une constante plus accrue ?
Au final malgré des petits bémols de rythmes et de mise en scène le seul point noir que nous pourrons noter est la non participation des autres membres de la Flash Family qui aurait pu donner un souffle plus épique, plus magique à ce titre. En tout cas, si vous avez aimez The Flash : Rebirth dans le premier numéro de DC Heroes, je mets ma langue à couper que vous aimerez cette série et ces épisodes.
DC Heroes #5 souffre de défauts de jeunesses, d'un rythme pas assez homogène mais à travers ce premier arc, les initiés comme les non-initiés du Bolide Écarlate devraient trouver une aventure intéressante, le tout enrobé d'un dessin d'excellente facture. Pour moins de six euros, l'affaire est évidente !
