La catastrophe Morbius se confirme. Au sortir d'une campagne de promo' étirée en longueur, avec des frais supplémentaires causés par les (multiples) retards à l'allumage du film de Sony Pictures, le public a décidé de bouder l'adaptation consacrée au vampire de l'univers Spider-Man. Pour son second weekend, le long-métrage enregistre une baisse record de 73,9% de fréquentation en salles d'une semaine sur l'autre - devant d'autres résultats d'échecs comparables, Dark Phoenix (-71,5%) ou The Suicide Squad (-71,49%).
L'Agonie du Vampire
Le projet passe au moins la barre des 100 millions de dollars en amassant 25,2 millions entre les Etats-Unis (10,2 millions) et l'international (15 millions), ce qui permet à Morbius de s'établir sur un socle de 126,4 millions. De quoi rembourser le budget de production fixé à 75 millions, encore que ce-dernier soit, encore une fois, à comprendre dans un ensemble, avec les phases de tournage additionnel et la campagne de promo' relativement mouvementée du film de Daniel Espinosa.
Difficile de croire à un succès tardif compte tenu de la réalité des fréquentation de salles actuelles, de la concurrence (
Sonic 2 se lançait récemment pour bousculer
Sony Pictures avec un démarrage à 71 millions de dollars) ou
de l'accueil critique de ce film, pensé comme un énorme foutage de gueule qui n'a, apparemment pas suffit à séduire le public des plaisirs coupables à la
Venom.
Les Toiles Héroïques mentionne avec à propos l'impact de cet échec potentiel sur l'image du studio, qui pensait apparemment pouvoir rouler sur le consensus critique de ses projets depuis le début de leur univers de super-héros, dont les plans risquent d'être passablement chamboulés dans l'immédiat.
Sony avait effectivement décidé d'avancer vite sur la suite des opérations en accélérant la production du film
Madame Web, galvanisés par les bons chiffres de
Venom : Let There Be Carnage (502 millions) et
Spider-Man : No Way Home (1,891 milliards), ou du premier
Venom de
Ruben Fleischer (856 millions) dans le monde d'avant. Le studio doit en plus se couper de la manne générée par le public chinois depuis peu, un parc de consommateurs
qui avait beaucoup compté lors de la première aventure de
Tom Hardy dans son costume gluant à l'époque. A l'heure actuelle, il n'est même pas certain que
Morbius passera le cap des 150 millions, sur un marché exceptionnellement polarisé qui ne motive plus le public à se déplacer.