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L'élection du syndicat Comic Book Workers United est reconnue et authentifiée chez Image Comics

L'élection du syndicat Comic Book Workers United est reconnue et authentifiée chez Image Comics

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Les membres du syndicat Comic Book Workers United ont obtenu gain de cause. En fin d'année dernière, cette association, limitée aux éditeurs employés au sein de la société Image Comics, avait été créée pour équilibre le rapport de force entre les pontes de la maison d'édition et la masse salariale. Après une première charrette de licenciements, le personnel d'Image Comics avait effectivement dû opérer en sous-effectif face aux difficultés posées par la pandémie de COVID-19. L'entreprise avait, au départ, cherché à esquiver le débat, avant d'accepter sous la contrainte d'organiser une élection des représentants du personnel. 

Une première, dans une industrie de corvéables

Sur les réseaux sociaux, Comic Book Workers United annonce la nouvelle de sa victoire lors de l'élection. Sur les douze salariés concernés par le syndicat, les organisateurs l'auraient emporté à sept voies contre deux - à noter que les trois autres employés devant participer au vote n'ont pas eu l'opportunité d'exprimer leur voie pour le moment, apparemment pris dans une sorte de maillage juridique complexe. CBWU n'en dit pas plus pour le moment, mais, avec une majorité de sept voies sur douze, le syndicat a officiellement gagné son pari.
 
 
En cherchant à négocier avec les éditeurs à l'origine de la grogne, Image Comics avait tenté d'appeler sa masse salariale à rejoindre un autre syndicat plus généraliste au sein des industries culturelles, avant d'accepter la tenue d'un vote. Pour l'éditeur, une épine dans le pied : CBWU avait effectivement transmis au corps dirigeant une série d'exigences, allant de la revalorisation des salaires jusqu'à une opportunité de contrôle créatif pour permettre de stopper avant terme (ou d'éviter aux employés de travailler sur) les séries écrites ou dessinées par des auteur.ices accusés d'agression sexuelle ou responsables d'appels à la haine ou de discrimination.
 
Cette condition précise aura été à l'origine de nombreux débats sur les réseaux sociaux. Notoirement hostile aux syndicats, une part de l'opinion publique américaine officiellement rangée à la droite du spectre politique se sera notamment appuyée sur cette règle pour faire valoir la peur d'une "censure politiquement correcte", ou d'une privation de liberté pour des artistes jugés infréquentables par le groupe éditorial. La nouvelle de la victoire de CBWU était accueillie sur le même ton.
 
Sur le papier, l'annonce représente toutefois une première fois capitale dans l'histoire de la bande-dessinée américaine, un secteur particulier, basé sur un principe de vase clos où les employés ont pris l'habitude de  fonctionner sans aucune forme de protection. A titre d'exemple, un vétéran de la taille de Dan DiDio avait par exemple été limogé du jour au lendemain sur une décision de DC Entertainment - sans même rentrer dans le détail des charrettes de licenciement mises en route par Warner Bros. à l'échelle de cette petite structure. Pour les autres sociétés du secteur, la trouille d'un effet tâche d'huile doit certainement commencer à poindre à l'horizon - en particulier quand CBWU appelle justement les autres éditeurs salariés à suivre leur exemple.
 
Corentin
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