Le feuilleton de la publication de Painkiller Jane occupe le quotidien de Jimmy Palmiotti depuis plus de vingt cinq ans. D'abord éditée chez Event Comics dès 1985, l'héroïne passera ensuite par Icon puis par Dynamite Entertainment avant de devenir une vedette de l'auto-édition, régulièrement mise en avant dans des campagnes de financement participatif sur la plateforme Kickstarter. Palmiotti semble s'être épanoui dans cet environnement de création communautaire, au point d'y consacrer la majorité de ses créations modernes sur le front de l'indépendant. En se basant sur le soutien de quelques fans fidèles, sa petite structure, PaperFilms, se rapproche sereinement des quarante campagnes menées à bien, dont certaines pour des projets plus ou moins valables, ou plus ou moins capables de débloquer un profit.
Red Alert
Le dernier volume de Painkiller Jane avait déjà été financé sur la plateforme Kickstarter. A l'époque, il s'agissait d'un court roman graphique de quarante-quatre pages, avec vingt-deux pages de reprints, et une couverture explicitement sexuelle réalisée par Amanda Conner. La campagne s'était achevée sur une somme cumulée de 56.000 dollars sur 991 contributeurs, un score plutôt intéressant pour un ouvrage de moins de cinquante pages. Dans le tas, 216 acheteurs se seront contentés de l'édition dématérialisée, aux tarifs plus accessibles, et 150 de l'édition ornée de la couverture explicite de Conner. Supposons donc que l'expérience méritait d'être tentée à nouveau.
Pour l'heure, la campagne de Painkiller Jane : Heartbreaker, le nouveau projet de PaperFilms et Jimmy Palmiotti, n'est pas encore ouverte. Romina Moranelli et John J. Hill se chargeront de la partie graphique, avec d'autres contributions de la part de quelques artistes invités à participer : Bill Sienkiewicz, J.G. Jones, Josh Burns, Jennifer Van Diesel, et Dave Johnson. Amanda Conner devrait aussi livrer une couverture, en fonction des ambitions du projet. Pour l'heure, les premières pages ont de quoi rassurer les amateurs de cet angle précis de la série Painkiller Jane, avec ses scènes de filles nues sous la douche. On commente ? On ne commente pas ? Ne commentons pas. Mettons que le scénariste sait ce qu'il vend, et que les fans savent ce qu'ils achètent. En revanche, la campagne annonce toutefois qu'il ne s'agira pas là d'un roman graphique mais bien d'un numéro spécial, autrement dit, peut-être encore moins épais en terme de pages que le dernier tome, déjà relativement peu fourni.
Lors de ses premières aventures, le personnage de
Painkiller Jane était une policière infiltrée au sein de la mafia. Lorsque les gangsters découvrent sa véritable identité, ils l'envoient pour rencontrer le chef d'un gang rival, équipée à son insu d'une bombe dissimulée. Celle-ci explose, mais
Jane survit. Le fameux chef de gang rival va prendre soin d'elle, la ramener à la vie, et l'équiper de super-pouvoirs par la même occasion. Désormais, l'héroïne est virtuellement indestructible, capable de survivre à n'importe quelle blessure. Elle abandonne sa vie de policière pour combattre le crime à sa propre échelle, au mépris des lois. Le comics de
Palmiotti et
Joe Quesada serait actuellement en voie d'adaptation,
avec un projet piloté par Jessica Chastain pour le cinéma. Celle-ci ne donne toutefois plus de signe de vie depuis quelques années.