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Pas de #RestoreTheSnyderVerse ni de Ayer Cut selon la présidente de WarnerMedia Studios, Ann Sarnoff

Pas de #RestoreTheSnyderVerse ni de Ayer Cut selon la présidente de WarnerMedia Studios, Ann Sarnoff

NewsCinéma

Suite à l'annonce, après quatre années d'attente et de militantisme sur les réseaux sociaux, de la "Snyder Cut" de Justice League, les mouvements de fans, galvanisés, amorçaient un nouveau hashtag parallèle pour le cas d'un autre metteur en scène victime des commandes de studio. En plus d'espérer que l'univers DC Comics soit à remis entre les mains de Zack Snyder pour, notamment, laisser le bonhomme poursuivre sa trame de grande envergure pour un Justice League 2 en deux parties (dont on vous livrait un gros résumé par ici, à contextualiser vis-à-vis des plans conçus à l'époque). 

Sur les réseaux, le mot dièse #RestoreTheSnyderVerse se poursuit depuis des semaines, mais plus particulièrement depuis le 18 mars 2021. Dans le cadre d'une interview donnée à Variety, la présidente de WarnerMedia Studios, Ann Sarnoff, s'est exprimée sur cet énième phénomène de masse : en résumé, il serait temps pour l'entité DC Films d'aller de l'avant, et de profiter de l'occasion exceptionnelle qu'a constitué la sortie de Zack Snyder's Justice League

Pas de SnyderVerse restauré, et pas de Ayer Cut de Suicide Squad

Dans les colonnes de cette entrevue, Sarnoff détaille sa vision des choses pour l'appareil DC Comics, dont la marque est aujourd'hui tournée vers un ensemble censé dépasser le cadre de simple films pour penser en termes de produits interconnectés, sur le grand comme le petit écran, cinéma, séries et jeux vidéos. La volonté de WarnerMedia Studios serait actuellement de laisser libre court à de nouvelles voix pour faire vivre un multivers DC plus varié, en termes de représentations à l'image (en témoignent les avancées des projets Blue Beetle, Zatanna, ou le casting récent d'une Supergirl sud-américaine). 

Sur la question sur l'équilibre entre les décisions internes et l'écoute des revendications fans, Sarnoff se montre toutefois assez ferme : "Nous sommes les bergers de cette franchise, et quand les fans verront ce que nous avons en préparation, ils verront je l'espère que DC est entre de bonnes mains, sur de multiples plateformes avec de nombreux créatifs." 

Critique envers le pan le plus toxique des spectateurs et les cas de harcèlement en marge de la campagne de soutien au montage de Zack Snyder, la présidente de WarnerMedia affirme explicitement ne pas tolérer ce genre de comportements (qui ont pu par exemple pousser Diane Nelson à quitter ses réseaux sociaux), espérant transformer le fandom DC Comics en une communauté bienveillante et ouverte à toutes et à tous.

Sur le sujet "#RestoreTheSnyderVerse", les choses risquent toutefois de se compliquer d'emblée entre l'entreprise et une partie de ses fans : "Je suis contente que [les fans] aiment son travail et suis reconnaissantes de toutes ses contributions pour DC. Nous sommes très heureux qu'il a pu apporter vie à son cut de "Justice League", car ce n'était pas encore au programme il y a même un an. Sa trilogie est désormais complète avec ça. Nous sommes très contents d'avoir pu faire ça, mais nous sommes très excités de tous les plans que nous avons pour les personnages multi-dimensionnels DC que nous développons en ce moment." Quant à une éventuelle "Ayer Cut" de Suicide Squad, qui avait été soulevée par les réseaux sociaux, la réponse est plus sèche : "nous ne développerons pas d'"Ayer Cut"."

Il sera également intéressant de noter que plusieurs questions adressées à Ann Sarnoff portent sur le cas Ray Fisher, qui a fait bataille depuis de nombreux mois contre Joss Whedon et Walter Hamada (ainsi que Jon Berg ou Geoff Johns). Là aussi, la réponse se veut franche, Sarnoff affirmant que le temps d'écran réduit de Cyborg dans le Justice League de 2017 n'a pas été motivé par une question de racisme, quoi que ces ces coupes sur les personnages de couleurs ne se cantonnent pas au seul cas Ray Fisher. La présidente poursuit en estimant que Fisher n'a pas signé d'accord (de "NDA", pour non-disclosure agreement) qui l'empêcherait de révéler quoique ce soit vis-à-vis des conditions de tournage de Justice League ; que Hamada n'était pas impliqué dans la production du film à l'époque et qu'il n'a donc pas les responsabilités que le comédien tente de lui imputer.

L'un dans l'autre, l'interview de Sarnoff se présente donc comme une douche froide pour la communauté des fans de Zack Snyder qui espéraient que la sortie du nouveau montage de Justice League ouvrait un dialogue plus direct avec l'entité DC Films. Vécu en interne comme un authentique "cul-de-sac narratif", le projet ne paraît pas avoir été remis sur les rails, malgré l'accueil relativement correct du film sur les réseaux sociaux. La situation paraît bel et bloquée dans l'absolu, reste à voir comment les différentes communautés de fans réagiront à ce nouveau statu quo officiel. Reste aussi à observer la façon dont les réseaux sociaux de HBO Max ou DC Comics (ainsi que leur division française) répondront aux membres actifs de ces communautés, après avoir passé quelques semaines à les avoir largement caressé dans le sens du poil. Sinon, vous vous rappeliez quand on parlait de Mother Box de Pandore ?

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Arno Kikoo
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