Assez peu mémorable dans la longue liste des méchants jetables du MCU, Malekith le Maudit fait aujourd'hui partie des personnages les plus importants du mythe asgardien en comics. Le meneur des Elfes Noirs conduit la charge vers Midgard et tous les Royaumes qui ne sont encore sous son joug dans l'actualité des comics Thor et l'événement éditorial de l'année du côté de Marvel. Au cinéma, la franchise s'est révélée un rien moins épique.
Loin d'être l'équivalent fantasy ou réellement cosmique de son pendant séquentiel, la trilogie consacrée au porteur de Mjölnir aura nivelé par le bas un univers qui tient aujourd'hui lieu de moteur à la Maison des Idées. Malekith aura été emporté dans cette transformation, devenant un vilain anecdotique et assez peu charismatique, qui gâchera au passage une prestation de Christopher Eccleston contre l'avis d'une horde de whovians qui ne demandaient qu'à se saucer.
Pourtant,
dans les concept arts de Thor : The Dark World,
Malekith avait apparemment fait l'objet d'un réel travail de recherches et de conception, totalisant un grand nombre d'incarnations possibles dont certaines bien plus proches des comics. Le visage coupé en deux du tyran et les couleurs correspondant à ce que de nombreux lecteurs ont appris à côtoyer.
Au final, il n'en sera rien, et il est bien possible qu'après s'être cassé les dents sur Asgard au point de tout remettre à plat dans Ragnarok et Infinity War, Marvel Studios n'adapte jamais la réalité des comics Thor et leur qualité authentique, à mi-chemin entre mythe nordique, idéaux psychédéliques ou épopée spatiale d'envergure. Un gâchis, mais d'un autre côté, c'est aussi ce qui arrive quand on donne 150 millions de budget à quelqu'un comme Alan Taylor. Retenez le pour les prochaines fois.
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