La société de production Aldamisa Entertainment, par la voix de son président Sergei Bespalov, a présenté lundi devant la cour supérieure de Californie une plainte contre Robert Rodriguez, réalisateur de Sin City : J'ai Tué pour Elle, entre autres.
Là où tout le monde pourrait se dire "ils ont vu le film et attaquent parce qu'ils refusent d'être associés à cette saloperie", une réaction humaine qui témoignerait d'un état mental tout à fait sain et équilibré, il ne s'agit pas de cela. L'affaire aurait plus à voir avec l'appétit d'un studio et la paresse d'un réalisateur, rien de bien surprenant.
Aldamisa énumère différentes plaintes : Robert Rodriguez aurait trop fait traîner le tournage sur les plateaux, ce qui aurait conduit à des rallonges de budget de plusieurs millions, et refusé de travailler avec un studio d'effets spéciaux moins cher que la compagnie choisie par le metteur en scène. Dix millions auraient pu être économisés, d'après Bespalov, si Rodriguez avait mieux mené sa barque.
Difficile d'expliquer ce retard à l'allumage du côté d'
Aldamisa : cela fait quatre ans que le second
Sin City a échoué à réitérer l'engouement du premier au sein du public, s'effondrant à un très modeste 39 millions de recettes contre 65 millions de budget. Si on pourrait s'expliquer ce procès par une envie simple de rentrer dans ses frais pour le (petit) studio, il est difficile de s'expliquer comment, après quatre bilans fiscaux annuels, personne n'ait pensé à déposé cette plainte avant.
A plus forte raison quand Aldamisa est seule à attaquer sur les sept sociétés de production ayant participé au projet. Cela étant, il est certain que Robert Rodriguez ne profite pas d'une réputation de travailleur pointilleux sur les plateaux de tournage (on l'imagine mieux s'en jeter un petit avec tonton Frank pendant que le stagiaire s'occupe du cadre), rien ne dit que le studio n'aura pas gain de cause en définitive. Affaire à suivre - et en attendant, ça devient quoi Sin City ?