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La Guêpe : une histoire pleine de bonnes intentions

La Guêpe : une histoire pleine de bonnes intentions

ReviewPanini
On a aimé• Une héroïne attachante
• Des messages positifs...
• Le trait d'Elsa Charretier
On a moins aimé• ... parfois au détriment de l'histoire
• Quelques rebondissements forcés
• Les arrière-plans vides
Notre note

Nouveau venu dans la collection 100% Marvel de Panini Comics, c'est l'intégralité de la série Unstoppable Wasp, publiée l'année dernière au fil de huit numéros, qui trouve écho en France. Un titre qui fait partie d'une vague de séries plus engagées de l'éditeur et qui visait à trouver un écho auprès d'un nouveau lectorat. Si le pari aura à moitié réussi de l'autre côté de l'Atlantique, qu'en sera-t-il par chez nous ? 

La Guêpe ne mettra pas Janet Van Dyne en personnage principal, mais l'un des personnages "Legacy" de la maison d'édition, ces nouveaux tenants du titre que Marvel a mis en avant comme une nouvelle génération, avec l'envie d'attirer de nouveaux lecteurs, très certainement. On retrouve ainsi Nadia Pym, fille cachée de Hank Pym et de sa première femme, qui a passé sa vie dans la Chambre Rouge en Russie, entraînée à tuer, et aussi mise à contribution par ses fortes compétences scientifiques. Désormais installée aux Etats-Unis, Nadia a fort à faire de se faire à sa nouvelle vie, d'agir en super-héroïne autant qu'elle le peut, et de venir en aide aux jeunes femmes qui l'entourent.


Dans le récit de Jeremy Whitley on sent tout de suite que La Guêpe n'est pas là que dans un but de divertissement. L'auteur imprègne son histoire de multiples messages avec plus ou moins d'appui, et plus ou moins de subtilité. Dans les faits, lesdits messages sont essentiellement positifs, et démontrent d'une attitude de Nadia Pym qui en fait un personnage attachant et intéressant. Avec une certaine forme de naïveté, c'est qu'on a un personnage féminin qui ne répond pas aux critères "bad ass" qu'on estime parfois essentiels pour en faire un personnage fort. Cette Guêpe là n'aime pas forcément piquer, et privilégie le dialogue, la compassion, sans être fleur bleue, et sans dire non à l'appel de l'action quand il est nécessaire.

Le personnage principal fonctionne donc bien, en duo avec un Jarvis comme Alfred un peu dépassé.Nadia va, en plus d'être confrontée à son passé, se charger de recruter une bande de filles pour monter le groupe scientifique G.I.R.L. - derrière l'acronyme, un message pour pousser les jeunes filles à se dépasser, à s'intéresser à la science et embrasser ce type de carrière. Un autre message qui, avec sa bienveillance, montre aussi ses limites dans le sens qu'il risque de laisser de marbre un lectorat qui n'en sera pas cible. Sans être clairement catégorisé comme titre jeunesse, La Guêpe est une lecture "jeune", qu'on peut apprécier pour le dynamisme de son héroïne, par un propos somme toute  assez léger, mais qui ne touchera pas un lectorat disons, plus traditionnel.

Le propos appuyé de Whitley peut aussi entacher l'expérience de lecture car le scénariste ne sait pas toujours faire le bon dosage, dans ce qu'il souhaite avancer en tant qu'auteur à son lectorat, par rapport à ce que doivent raconter les personnages. Malgré ces écueils, l'intégralité de ce tome baigne dans une ambiance positive, qui donne envie de voir ces héroïnes se développer dans cet univers, apportant une certaine touche de fraîcheur, bien qu'on puisse ranger La Guêpe dans une certaine catégories de titres qui se sont pas mal multipliés ces dernières année.


Du côté artistique, on souffle un peu le chaud et le froid. Sur les six premiers numéros, c'est l'artiste française Elsa Charretier qui officie, et qui nous gratifie de son style reconnaissable entre tous, lorgnant vers le Cooke et le Timm, tout en ayant sa propre personnalité. Les personnages sont très charismatiques sous son trait. Mais l'artiste semble avoir du mal à tenir la cadence imposée par le format mensuel, puisqu'on peut déplorer une perte de la recherche dans la mise en page, alors qu'on a pu voir sur de précédents ouvrages l'inventivité dont elle sait faire preuve. De même que beaucoup de cases semblent bien vides, à peine remplies par des aplats de couleurs pas forcément jolis. Les deux derniers chapitres sont assurés par Veronica Fish et Ted Brandt qui, tout en collant à l'imagerie générale du ton, apportent un peu plus de détails au dessin, là où on perd la caractéristique de Charretier

En définitive, tout dépendra de votre sensibilité pour apprécier La Guêpe, et de votre capacité à faire avec lorsque le message prend le dessus sur l'histoire - qui a d'ailleurs quelques passages plus ou moins réussis, comme l'arrivée impromptue de créatures gigantesques dans les rues de New-York, sursauts un peu poussifs de créativité. Dans l'ensemble, il y a quelque chose de profondément sincère dans le développement de G.I.R.L., de voir Nadia se donner à fond pour faire changer son monde, venir en aide à ses amies, mais cela n'enlève pas les fautes d'écriture ou la tonalité qui empêche La Guêpe de se faire lecture plus universelle qu'un titre "girly" ou jeunesse. 

Ce qui ne constitue pas une raison pour ne pas lire ce tome, puisque votre humble rédacteur ne s'est pas ennuyé lors de la lecture. Nadia Pym est une héroïne attachante et l'équipe créative propose une lecture positive, qu'on recommandera à toutes et tous malgré un ciblage de public assez évident. Un pas dans la bonne direction, en attendant le relaunch qui arrivera bientôt en VO.

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Arno Kikoo
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