Avec le mois de mai, cinquième mois (déjà) de l'année, les sorties comics continuent d'affluer sans s'arrêter, avec un premier mercredi particulièrement chargé en blockbusters, que ce soit du côté du mainstream comme de l'indé en VO. Mais du côté VF, les choses bougent également avec les deux titres de lancement de Paperback, le nouveau label comics de Casterman (on vous livre une longue interview avec son directeur par ici, d'ailleurs).
Comme toujours, notre Checklist Comics est donc là pour vous aider à faire le point, et le tri, parmi toutes les nouveautés, sur les titres qui méritent selon nous un coup d'oeil, voire même plus. Bien entendu, si certains n'y figurent pas et que vous pensez qu'il s'agit d'une grave erreur, n'hésitez pas à les mentionner en commentaires pour en faire profiter tout le lectorat !
On commence avec cette grosse sortie indé à venir du côté d'Image Comics, puisque le talentueux Rick Remender (Deadly Class, Seven to Eternity) revient au creator-owned avec un titre qui sent l'asphalte et se veut comme une ode à ceux qui vivent par et pour le bitume. Glory a été élevée dans cet esprit de la route, et va devoir découvrir un milieu rempli de criminel pour pouvoir payer les frais de santé de son père malade. En outre, on retrouve aux dessins notre frenchie Bengal, autant vous dire que les conditions sont plus que réunies pour nous amener à la lecture de ce premier numéro sans hésiter.
Le Fresh Start de Marvel débute ici ! Après l'event hebdomadaire No Surrender, il est temps pour les Avengers de repartir sur de nouvelles bases, une nouvelle série, une nouvelle équipe créative. En bref, le ménage de printemps pour Marvel, qui engage une équipe créative là aussi impressionnante, avec Jason Aaron et Ed McGuinness, respectivement au scénario et aux dessins. Les promesses sont également importantes puisque le scénariste doit faire le lien avec les bribes d'intrigues laissées en suspend, pour la plupart, depuis le Marvel Legacy #1 sorti à l'automne dernier. On espère que le tout sera à la hauteur !
Sortie assez particulière également du côté de Marvel avec ce gros fascicule qui reprend à prix réduit les quatre premiers singles du titre S.H.I.E.L.D. de Jonathan Hickman et de Dustin Weaver, série qui retrace loin dans le passé l'Histoire de l'agence d'espionnage la plus célèbre de l'univers Marvel. Démarrée en 2011, la série a connu une pause invraisemblable dans sa publication, mais la Maison des Idées a enfin les deux derniers numéros. Et pour ceux qui veulent rattraper le train en cours de route, plutôt que d'attendre encore plus longtemps pour le TPB, ce numéro "Rebirth" est la parfaite occasion.
Parce que les events ne se font pas que du côté des Big Two, on accueille les prémisses d'Harbinger Wars 2 du côté de Valiant Comics. Numéro là aussi intéressant par son parcours éditorial, puisque le titre devait être co-écrit par Heisserer et Matt Kindt en alternant deux points de vue opposés sur les mêmes évènements. Manque de bol, le rachat total de l'éditeur par DMG Entertainment a entraîné le départ d'Heisserer (Secret Weapons) dont le travail ne se limitera donc qu'à ce prologue, qu'on a malgré tout hâte de découvrir. Et aussi parce qu'il est très bien accompagné pour la partie artistique !
Caché parmi les petits éditeurs indé' du marché, on retrouve ce nouveau titre d'horreur du côté de Black Mask Studios, qui s'est fait remarquer plusieurs fois pour des titres bruts et sans concessions comme on les aime, surtout dans le genre horrifique. Ici, il est question de pouvoir partager deux esprits dans un même corps, et de ce qu'il arrive quand le processus dégénère. C'est une horreur qui lorgne du côté de la science-fiction et soulève pas mal de questions d'éthique et tournant autour du transhumanisme, avec une partie graphique qui vire à fond dans le body horror à la Cronenberg. Âmes sensibles s'abstenir, et le voyage est viscéralement hypnotisant.
Puisque Brian M. Bendis exerce son hold-up sur les titres Superman, DC Comics permet à Dan Jurgens de boucler son run avec ce numéro spécial, qui nous promet de lever le voile sur les véritables intentions d'un Lex Luthor devenu super-héros depuis la période post-Forever Evil. Une conclusion qui sera accompagnée de deux bonus qui ici nous intéressent particulièrement. En premier lieu une histoire de Max Landis et Francis Manapul qui devait être publiée l'hiver dernier (et qui avait été retirée lorsque le scénariste s'est vu accusé de harcèlement sexuel), et une seconde, inédite, écrite par Mark Russell, le génial auteur de Prez et des Flintstones. De notre côté, ça justifie à coup sûr l'achat.
Avec la venue du second opus de Deadpool au cinéma, et outre le relaunch opéré avec Skottie Young, il est assez naturel de voir Marvel capitaliser sur un personnage déjà très vendeur. Mais ici le concept est un poil différent puisque You Are Deadpool est un comic book "dont vous êtes le héros". Le cheminement de la lecture ne se fera donc pas normalement, et si vous aviez loupé les pages de preview, on vous conseille d'y jeter un oeil, car c'est tout bonnement hilarant. Al Ewing profite à fond du concept et du naturel avec lequel Wade Wilson éclate le quatrième mur, et on ne saura que vous recommander de tenter l'expérience.
Si on a décidé de s'arrêter sur ce nouveau titre indé de Boom Studios! ce n'est pas seulement parce qu'il y a Si Spurrier aux commandes et qu'on aime généralement son travail. Mais aussi parce que la direction artistique donnée par Bergara à ce mélange de fantasy et de post-apo' est particulièrement saisissante. Après une apocalypse qui a balayée quasiment toutes les créatures magiques de son monde, un barde quasi mutique décidé d'aller sauver l'âme de sa femme avec pour seul compagnon une licorne mutante. Ca a l'air beau, le concept est intéressant, et tout lecteur curieux de voir comment l'indé en dehors d'Image se porte devrait y jeter un oeil.
Je le mentionnais dans l'introduction, nous avons le plaisir d'accueillir un nouvel éditeur de comics sur le marché français. Paperback, c'est le nom du label soutenu par Casterman (Tintin, hé oui), a deux propositions radicalement différentes. On commence avec Mech Academy de Greg Pak et Takeshi Miyazawa qui nous proposent de suivre le destin d'un jeune garçon intégré par hasard dans une école qui forme des pilotes de gigantesques méchas, formés pour repousser des assauts extra-terrestres. Un croisé entre Pacific Rim, Harry Potter, aux influences visuelles multiples, et un titre hyper prenant qui s'amuse dans ses références avec une ambiance feel good assez grisante. On recommande vivement (et la critique sera à retrouver sur 9eme Art) !
C'est un autre mastodonte de l'indé qui revient en VF avec Glénat Comics et le quatrième tome de l'incontournable Wick/Div, comme on aime à l'appeler par chez nous. Après un troisième tome qui voyait une énorme liste d'invités débarquer, Kieron Gillen reprend les commandes avec Jamie McKelvie aux dessins, pour ce qui est annoncé comme l'arc le plus explosif de la série. Pour rappel, on suit dans un monde moderne les réincarnations de divinités, qui sont des super-stars. Un titre apprécié de toutes parts, et qu'on vous propose de découvrir si ce n'est toujours pas fait !
