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Nick Fury : un récit d'espionnage pop et survolté

Nick Fury : un récit d'espionnage pop et survolté

ReviewPanini
On a aimé• Le feeling James Bond à l'ancienne
• Une narration codifiée efficacement
• Une ambiance graphique incontournable
• Le découpage et la mise en scène folle d'ACO
On a moins aimé• C'est un peu tape-à-l'oeil par moments
• Des bonus auraient été bienvenus
Notre note

Au sein de l'univers des publications Marvel, le sort de Nick Fury, soldat expert passé Directeur du S.H.I.E.L.D. est passionnant. C'est bien sûr par la création de sa version Ultimate aux traits proches de l'acteur Samuel L. Jackson, et le cast de ce dernier dans les films de Marvel Studios, qui nous intéresse. Dans ce nouvel ouvrage sorti au début du mois passé chez Panini, la version qui nous intéresse est en fait Nick Fury Jr., fils du Nick Fury originel, là aussi afro-américain, et apparu récemment chez Marvel (en 2012 plus exactement). 

Au delà du rapprochement avec la version campée dans le MCU, cette mini-série en six numéros est en premier lieu un hommage aux comics Nick Fury tels que publiés dans les années 1960, à l'époque où Jim Steranko leur a donné une personnalité hallucinée et bien caractéristique ; un travail d'archives dépoussiéré par James Robinson au scénario et ACO aux dessins. Qu'on n'y aille pas par quatre chemins : c'est une réussite.


La volonté de rendre hommage au passé se ressent dans la motivation de ce Nick Fury Jr., qui souhaite être à la hauteur du colossal travail de son père. Dans la construction, on suit à chaque numéro une mission différente, dans laquelle Nick doit récupérer un artefact puissant en vue des agents de l'Hydra, ou empêcher l'assassinat d'une personnalité, où prendre quelques vacances (en apparence, on vous rassure). Une construction simple et efficace, avec briefing à l'appui à chaque scène d'introduction, et un Robinson qui va droit à l'essentiel. On ressent à la lecture un pur feeling à la James Bond, le héros jouant en outre d'une assurance et d'un certain sens de l'humour qui ne manqueront pas de rappeler l'agent double zéro britannique.

Les histoires sont en apparence plus ou moins déconnectées les unes des autres, avec néanmoins un fil rouge qui permettra de faire le lien - on avait aperçu ce genre de procédé dans les débuts de Grayson à la concurrence, un autre récit dans la veine espionnage qu'on vous recommande chaudement. Ici, il s'agit de ne pas perdre le lecteur dans une histoire "vaine" parce que courte, et l'avantage c'est que le tout est hyper accessible. Le nouveau lecteur n'a pas besoin de se familiariser (ou très peu) avec le reste de l'univers Marvel pour comprendre les enjeux des histoires présentées. Et le tout se révèle à la fois distrayant, avec cette touche d'espionnage "à l'ancienne" qui offre un cachet particulier au titre - et l'on revient donc à cette volonté d'hommage aux récits Nick Fury des années 1960.

Cet hommage se ressent jusque dans les planches d'ACO, artiste qui laisse là exploser son talent dans un ensemble de planches à la composition hyper travaillée et aux couleurs flashy on ne peut plus exquises. L'allure générale du titre est pleine de personnalité, le découpage regorge d'idées en termes de story telling pour que l'oeil se balade d'un bout à l'autre des planches, chargées, sans se perdre. L'esthétique présentée fleure bon là aussi avec le vintage, ce qui est bien aidé par l'utilisation des couleurs d'Hugo Petrus, aux tonalités pop art qui collent parfaitement à l'ambiance de la série. ACO utilise des gimmicks dans la construction, comme ses ouvertures en gaufrier/double-page qu'on apprend à apprivoiser et à s'approprier au fil des numéros. Et si la lecture se veut assez rapide, on reste bien plus longtemps à observer les planches, qui ont dû demander un sacré investissement à son artiste.


C'est à cet égard qu'on peut regretter l'absence de bonus dans l'édition, qui auraient eu toute leur importance dans cet ouvrage. En premier lieu, la présence des scripts de James Robinson pour certaines des parties les plus chargées, afin de rendre compte de la synergie entre l'auteur et ACO pour aboutir au résultat final. Mais aussi, puisque l'introduction mentionne clairement les histoires de Nick Fury des années 60, il aurait été judicieux d'intégrer quelques exemples de planches, voire une histoire à titre d'exemple, de ces vestiges, pour apprécier d'autant plus cette série, à la fois en sa qualité de comic book actuel que dans la révérence qu'il tire aux publications passées.

Reste que le voyage dans ce titre Nick Fury est des plus agréables. A une narration simple et efficace, James Robinson fait un récit d'espionnage "à l'ancienne" qui n'en oublie malgré tout pas sa modernité, et le travail effectué par ACO est tout simplement époustouflant. Une petite pépite à mettre dans les mains des lecteurs récents comme celles des plus anciens.

Arno Kikoo
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