Si l'industrie des comic books peut sembler florissante et véhiculer de nombreux auteurs et artistes vers des carrières de superstars, il ne faut pas oublier que leurs conditions de travail, et la fragilité de leurs situations peuvent amener à des situations humaines extrêmement compliquées. Comme le témoigne le cas du scénariste et artiste William Messner-Loeb.
Si le nom de Loeb peut ne pas sonner à vos oreilles, c'est qu'il a beaucoup officié dans les années 1990, en oeuvrant notamment sur The Flash (où il a créé Linda Park), Impulse ou encore Wonder Woman (où il a créé Artemis) - ce qui lui a notamment valu d'être crédit au générique du récent film de Patty Jenkins. Une longue carrière, qu'un handicap important n'aura pas entravé, qui lui a été reconnue l'année dernière avec un Bill Finger Award.
Mais sur le plan personnel, l'artiste a accumulé les difficultés jusqu'à devenir sans domicile fixe, contraint de vivre dans sa voiture après que son mobile-home ait été jugé trop insalubre pour pouvoir y habiter. Depuis, l'artiste a pu être pris en charge par un fond d'aide social et est à la recherche d'un nouveau logement.
La situation de Messner-Loebs, rapportée par un journaliste américain, rappelle ces cas qui, régulièrement chaque année, mettent en exergue les conditions difficiles des auteurs et artistes américains. Elles souvent liées à des problèmes de santé dont ils ne peuvent assumer les frais, l'assurance maladie étant ce qu'elle est de l'autre côté de l'Atlantique. La page GoFundMe est souvent utilisée pour que la communauté puisse venir en aide aux personnes concernées - citons les cas récents du coloriste Justin Ponsor ou de l'artiste Nicole Virella.
L'occasion pour nous également de rappeler l'existence de la Hero Initiative, association caritative fondée dans le but de venir en aide aux artisans du comic book dans le besoin, et à laquelle vous pouvez faire un don directement en ligne. Faute de pouvoir aider, on espère que l'article permettra de sensibiliser le public sur cette question difficile - qui n'est pas sans rappeler qu'en France aussi, le monde de la bande dessinée ne va pas bien.
