Nous abordons déjà la fin du second mois de l'année : plus que dix avant de voir 2018 s'envoler. Et comme chaque semaine, les éditeurs se plient en quatre pour nous proposer quantité de comics de toutes sortes. Vous aimez les Big Two ? Vous préférez poser en fustigeant le mainstream au profit de l'indé ? Ou vous ne savez juste pas où donner de la tête parmi tous les titres publiés ? Rassurez-vous, c'est un peu le cas pour tout le monde, et notre Checklist VO vous propose sans prétention de faire le tri avec cette sélection maison.
Bien entendu, il se peut que nous passions à côté d'un titre qui vous paraît d'intérêt aussi, alors n'hésitez pas à le mentionner dans les commentaires, tout comme à nous faire part de vos choix de lectures, si tant est qu'il y en ait parmi vous qui lisent encore des comics (on l'espère en tout cas) !
Si Jeff Lemire ne nous a pas complètement convaincus avec son premier retour chez DC sur le one-shot Hawkman : Found #1, on en attend bien plus de ce nouveau titre, qui s'inscrit dans la ligne New Age of DC Heroes qui a encore du mal à convaincre. Mais avec Ivan Reis aux dessins (pour le moment), on se prend à espérer que ce Terrifics, copie informelle des Fantastic Four de la maison d'à côté, soit pleine de promesses et de réjouissances. L'équipe nous proposera de retrouver Plastic Man, Metamorpho, Mr. Terrific et Phantom Girl, ramenés ensemble par un accident (qu'on suppose lié de près ou de loin à Metal). Au programme également, Tom Strong et ses camarades créés par Alan Moore. Le programme s'annonce chargé, et on l'espère convaincant.
Très grosse bizarrerie qui nous vient cette semaine du côté d'Image Comics, The Beef est le nouveau titre des créateurs d'Elephantmen et de The A-Men, pour un titre où la viande et les légumes ont l'air d'avoir toute leur importance. L'employé d'un abattoir tombe amoureux d'une cueilleuse de framboises, mais ce qui démarre comme une histoire d'amour impossible ira bien plus loin, quand cette dernière sera touchée par les agissements d'une bande de mafieux. On ne sait que trop penser de cette cover atypique, et assurément notre curiosité est piquée au vif !
On vous l'avouera, la patte graphique et la teneur hautement politiquement engagée de Days of Hate, alors que l'actualité nous montre tous les jours les travers de notre société, nous a conquis. On tient sûrement l'un des titres les plus forts de l'année, et c'est donc avec plaisir que nous retournerons dans l'amérique de 2022 (à peine ?) fantasmée d'Ales Kot où deux personnes liées par leur histoire personnelle se retrouvent maintenant dans une opposition à la fois idéologique et armée. On est à peur près certains que tout ne finira pas bien.
Pour ce dernier palier avant d'entamer la ligne droite vers le numéro #1000, Detective Comics s'offre une pagination plus importante, et le début de l'un des derniers arcs de James Tynion IV. L'auteur a laissé l'équipe de Batman dans un sale état et un profond changement de statu quo. Laissant la porte ouverte à un certain nombre de possibilités, on est plutôt admiratif du parcours réalisé par Tynion sur le titre, et le numéro nous semble d'autant plus alléchant qu'il permet de retrouver Martinez et Fernandez, qui ont fait des merveilles sur la série dans un style mainstream de qualité et travaillé. On vous le dit, Detective Comics reste l'une des valeurs sûres de DC du moment.
A la croisée du récit policier et de la revendication sociale mâtinée d'un fantastique pas déplaisant, Abbott revient cette semaine avec un second numéro qu'on espère aussi entraînant que le premier, voire un peu plus. Abbott, journaliste noire-américaine, enquête sur des morts mystérieuses qui pourraient avoir un lien avec celle de son défunt mari. Entre ségrégation et forces occultes, le mélange est assez prenant grâce à l'ambiance graphique de Sami Kivela : on vous recommande.
Mera a le droit cette semaine à son tout premier titre solo. Après avoir passé des années aux côtés d'Aquaman, en lui volant bien souvent la vedette, on pourra profiter d'une mini-série, écrite par Dan Abnett, qui est aussi en charge du titre consacré à Arthur Curry. Les ramifications avec la série principale sont d'ailleurs attendues, puisque Mera va devoir faire avec la guerre civile qui fait rage dans la cité d'Atlantis suite au déstituement puis le retour de son cher et tendre. Et parce que rien n'est assez compliqué, les relations avec la surface extérieure seront aussi tendues, et Mera devra faire usage de diplomatie. A découvrir donc, et puis avoir une héroïne mise en avant avec un titre solo chez DC, ce n'est pas si courant donc on a envie de le souligner.
Petit éditeur indépendant qui n'a pas à rougir face aux cadors du genre, Black Mask Studios proposera cette semaine The Wilds, mélange d'horreur et de post-apo dans un monde dévasté où les bizarreries seront légion alors que la nature reprend ses droits sur l'humanité. Une jeune femme, Heather, doit survivre comme tout le monde, et l'on est curieux de voir ce que ce curieux mélange donnera. L'équipe féminine a déjà pu faire ses preuves, sur du Bitch Planet ou Cult Classic, l'occasion également de mettre en avant celles qui font partie de l'industrie des comics qu'on aime tant.
Assurément la mini-série que tout le monde demandait et attendait. Blague à part, au-delà d'avoir un titre consacré au gros toutou des Inhumans (qui n'est d'ailleurs pas le premier essai consacré au personnage), on reste assez optimiste sur l'idée d'avoir un titre vraiment drôle, Kibblesmith étant auteur pour le Late Show de Stephen Colbert (et qui a repris récemment le Quantum + Woody de Valiant). Lockjaw va partir à la recherche de ses congénères mi-toutou mi-Inhumans, et l'on espère le voyage épique et canin !
On vous parlait plus tôt de Sami Kivela, et aussi de Black Mask. Les astres se rejoignent donc pour ce TPB, qui mêle l'éditeur et l'artiste dans un récit où une tueuse à gages découvre qu'elle va avoir un enfant, et va devoir confronter la réalité de son métier à son futur de mère. D'autant plus que son nouveau contrat lui fait cibler un enfant, qu'elle va sauver contre les directives de son employeur. Un récit brut à découvrir pour moins de 13 euros.
En attendant une éventuelle publication française (et en amont d'une possible adaptation), on vous propose d'aller découvrir le nouveau titre de Gail Simone et Cat Staggs, croisement de comédie à la Freaky Friday et de polar, puisqu'un tueur à gages cruel et une femme au foyer cultivée, du jour au lendemain, vont échanger de corps. Un mélange de genres savoureux, qui profite en plus d'un prix de lancement très doux, à retrouver donc pour à peine 9 euros par ici.