Parmi les nombreuses initiatives présentes sur Comicsblog pour appuyer le médium comics, la Checklist VO restera l'un de vos rendez-vous de 2018. Bien que vous ne soyez pas si nombreux à la consulter, c'est un repère chaque semaine pour faire le point sur les nombreuses propositions que les éditeurs américains, qu'ils soient mainstream ou indés, ont à vous faire. Alors embrayons le pas sur cette seconde semaine de sorties de 2018, qui démarre très fort par de nombreux aspects !
Comme d'habitude, nous vous invitons à indiquer en commentaire quelles seront vos lectures de la semaine, parmi celles que nous proposons, ou votre propre sélection personnalisée !
Marvel n'attend pas pour démarrer 2018 avec No Surrender, énorme saga-event qui démarre avec ce numéro 675 d'Avengers, le titre passant dès lors à un rythme hebdomadaire de publication, alors que les autres titres des Vengeurs disparaissent pour les prochains mois. Le pitch est de grosse envergure, puisque la planète Terre toute entière disparaît du jour au lendemain, mais une plongée dans l'Histoire des Avengers est aussi au programme avec la présentation d'un nouveau membre, Voyager, censé être là depuis la création de l'équipe super-héroïque. On attend de voir ce que le trio de scénaristes nous réserve, avec la présence de Pepe Larraz aux dessins, on est au moins assez certain d'en prendre plein les yeux.
Autre sortie de poids, peut-être à d'autres égards, c'est un retour vers le futur (héhé) post-apo d'Old-Man Logan qui nous est proposé, mais ici en allant voir les jours vieillissants d'un autre super-héros de la Maison des Idées. Hawkeye, archer d'élite, perd peu à peu la vue, ce qui est un peu problématique quand on a pour talent d'être fort au tir à l'arc. Clint va tenter de profiter de ses derniers jours de vue pour venger ses anciens camarades, tombés au combat. Une épopée en douze numéros qui démarre avec Marco Checchetto, lui aussi plutôt doué, aux dessins.
Autre sortie évènement, mais du côté de Valiant Comics, éditeur du troisième plus grand univers partagé super-héroïque, c'est le départ de la mini-série Ninjak vs the Valiant Universe, qui se fait en amont d'une web-série éponyme, dont on attend la diffusion. Et qui se fait sacrément attendre, d'ailleurs, on espère pas pour de mauvaises raisons. Rahal et Joe Bennett (au style mainstream acceptable) proposeront donc cette nouvelle porte d'entrée dans un univers Valiant légèrement déformé, mais qui permettra sûrement à certains d'aller ensuite vers d'autres titres plus axé dans leur continuité. Une continuité qui, on le rappelle, est bien plus accessible de par un reboot soigneusement opéré il y a à peine six ans. Un petit dossier sur cet univers serait plutôt bienvenu prochainement, non ?
Projet en solo du co-créator de Locke & Key, la relecture SF/fantasy du mythe Arthurien Sword of Ages a su nous convaincre avec son premier numéro, et c'est donc avec plaisir qu'on ira découvrir la suite des aventures d'Avalon. La jeune guerrière doit empêcher un conflit de se produire sur sa planète, et le contexte devrait être plus exploré alors que l'héroïne sera rejointe par des personnages aux motivations plus ou moins discutables. A retrouver sur les étals de votre comicshop, à la marque IDW.
Toujours prolifique au scénario, Jeff Lemire s'en revient avec le 9ème numéro de Royal City, série qu'il dessine également chez Image Comics. Ce numéro aborde la quatrième partie de son second arc narratif, un titre toujours sous les thématiques chères et personnelles à Lemire, notamment familiales, alors que le titre s'apprête à débarquer ce mois-ci chez Urban Comics. Pour les lecteurs VO, nul doute que ce numéro fera partie de votre sélection de la semaine.
Coup de coeur du mois dernier, Paradiso s'est révélé aussi beau que troublant, développant un univers bien propre où se mêle de multiples concepts, entre fantasy et steampunk. Seulement voilà, après le concept et l'univers, il faut aussi l'histoire. Ce numéro #2 sera donc celui de la confirmation, pour voir si Ram V arrivera à nous emmener dans son récit avec ses personnages, ou si l'univers prendra le dessus. En tous les cas, au vu des planches splendides de Dev Pramanik, la lecture devrait à coup sûr être agréable.
Le titre X-Men Gold s'offre un premier Annual sous forme d'anniversaire pour l'équipe Excalibur, qui s'offre donc une réunion avec tout un tas de joyeusetés pour célébrer leur trente ans d'existence. Marc Guggenheim chapeaute l'ensemble, on vous avoue que son nom ne nous fait généralement pas trop envie, mais on ne juge pas avant d'avoir lu, et les fans de l'équipe seront sûrement au rendez-vous. Les Annuals permettent souvent de profiter de leur espace pour des histoires qui sortent du lot, on verra si c'est le cas par là.
Comment ? Du Suicide Squad ? Oui mais attendez un peu avant d'hurler à la saucisse, s'il vous plaît. Si je place ce numéro ici, c'est à cause de son changement d'équipe créative. Depuis le début de Rebirth, Rob Williams a dû composer avec une direction partagée entre l'hommage et le bourrin, et des équipes artistiques gérées n'importe comment (surtout au début avec Jim Lee et ses douze planches par numéro). Ici, Si Spurrier est d'attaque pour un renouveau attendu avec curiosité, avec une couverture qui reprend celle de Suicide Squad #1 de 1987. De là à retrouver un niveau équivalent à la grande époque sous Osterman, il n'y a qu'un pas qu'on franchira ou non à la lecture du numéro.
Autre numéro de confirmation à venir cette semaine pour le relaunch de Witchblade chez Top Cow. L'équipe créative s'en est plutôt bien sortie dans cette nouvelle proposition, plus urbaine, moins sexy, moins 90's donc (bien que le titre s'était déjà éloigné de son imagerie sulfureuse depuis quelques années). Le problème, c'est que la Witchblade n'est pas vraiment apparue, et que l'armure et les pouvoirs d'Alex Underwood font également partie du contrat de cette relance. Si en plus, l'histoire réussit à se concrétiser, alors on continuera de suivre le titre volontiers.
Le titre enragé et controversé d'Howard Chaykin s'offre une sortie en TPB chez Image Comics. Cri de rage, défouloir énervé, et signal d'alerte tiré envers son propre pays, Divided States of Hysteria met en exergue tous les maux de la société américaine, dans un titre qui parle haine de l'autre, violence, terrorisme, et qui a un retentissement particulier sous l'ère de la présidence Trump. A ne pas mettre en toutes les mains, certainement, mais dans l'idée du comicbook comme reflet de la société, Divided States of Hysteria se présente comme une oeuvre à découvrir, même si tout le monde n'est pas prêt. En plus de son propos, le titre est en effet visuellement difficile, les pages étant truffées de rajouts qui symbolisent le bruit et la fureur de notre société. A retrouver par là pour une quinzaine d'euros.
En amont de la nouvelle série TV de la CW (qui vaudra ce qu'elle vaudra), DC Comics propose une nouvelle édition de la mini-série Year One qui a été consacrée à Jefferson Pierce, avec les dessins de Cully Hamner (qu'on a vu récemment sur Batman & the Signal). Une occasion de voir les débuts du personnage sous un regard relativement neuf, bien qu'on aurait préféré que DC conserve la couverture originale plutôt que le poster de la série TV (imaginez avoir Stephen Amell pour le Green Arrow Year One...). A retrouver par ici à bas coût.
