Longtemps avant que les décideurs de Warner Bros. ne mettent en chantier les premières étapes de ce qui deviendra avec les ans une sorte d'establishment de la catastrophe industrielle à Hollywood, Justice League était déjà en discussions.
Courant 2011, une année avant que Christopher Nolan n'achève sa trilogie du Dark Knight, le script d'un film Justice League avait été commandé au scénariste Will Beall, auteur du film Gangster Squad de Ruben Fleischer et actuel scénariste du Aquaman de James Wan.
Finalisé, ce scénario aurait été considéré et le nom de Ben Affleck en réalisateur aurait même circulé pendant un temps. Cependant, on imagine que l'échec de Green Lantern la même année ou la réussite de la stratégie Nolan aura poussé les studios à remettre leur chantier d'univers partagé à plus tard, ce qui s'est en définitive concrétisé aujourd'hui.
Cependant, la rédaction de TheWrap aurait mis la main sur une copie du travail de Beall, et partage en aval de l'échec critique de Justice League ce qu'aurait pu être cette entrée en matière dans un autre DCEU, plus fanservice, et plus Darkseid. Présentations.
Le film s'ouvrait sur un affrontement entre Superman, Batman, KGBeast, Killer Croc et Lex Luthor dans les bureaux de ce-dernier, bataille durant laquelle le lieutenant de Darkseid Desaad serait apparu, pour voler la kryptonite du milliardaire dégarni.
On retrouve un contexte familier au paysage des comics : Batman et Superman sont amis et connaissent leurs identités civiles respectives, les héros de la Ligue sont pour la plupart tous institués de leur côté à l'exception de Wonder Woman. Batman aura dans le film à charge de la recruter, et vivra avec elle une aventure amoureuse. Sont présents ou mentionnés des héros tels que Green Arrow ou Hawkman, qui épouse sa structure de personnage cosmique en se joignant au Green Lantern John Stewart dans la partie la plus spatiale du film.
Comme Stewart, on retrouve toute une batterie d'éléments nés du dessin animé Justice League de Timm et Dini : un Darkseid qui contrôle l'esprit de Superman pour l'asservir, un paysage riche de milliers d'easter eggs et de caméos, un voyage dans le temps, et différentes idées qui se seront aussi éparpillées dans les aventures suivantes du DCEU.
Le film s'achève sur une union générale des héros de la Terre contre Darkseid, en présentant au passage une proto-Suicide Squad, et conclut sur un cliffhanger qui renoue avec le Luthor président, en n'oubliant pas toutes les bizarreries du comics comme le Boom Tube - soit l'utilité première d'une Mother Box avant que Warner Bros. ne confonde l'idée avec l'anneau de pouvoir de Tolkien.
Vous pouvez retrouver le scénario plus en détails ici. En l'attente, quoi qu'on ne pourra de toutes façons jamais juger de la faisabilité du projet (très ample en entrées et sorties de personnages et en concepts nouveaux à introduire en un temps limité), l'ensemble prend sur le papier des airs plus fidèles aux comics ou au
DCAU que ce que les studios auront pu concocter récemment.
Cela étant, l'aspect cyclique d'Hollywood n'interdit pas qu'on réemploie cette idée là dans un prochain film - après tout, l'idée de la résurrection de Superman était déjà discutée sous Tim Burton dans les années 1990, ne sous-estimons pas la capacité d'Hollywood a toujours tout régurgiter.
