Emporté par l'éveil collectif des victimes venues réclamer leur droit, Brett Ratner s'est récemment vu accuser par cinq femmes du milieu de l'industrie de harcèlement - et agression - sexuel caractérisé à leur encontre - une première série à laquelle s'est adjointe Ellen Page qui évoque de son côté les propos homophobes du réalisateur à son endroit sur le tournage de X-Men 3, corroborée par sa partenaire à l'écran Anna Paquin.
A côté de son travail de metteur en scène, Ratner travaille depuis plusieurs années avec Warner Bros. en sa qualité de producteur. Chef de file et fondateur de RatPac-Dune Entertainment, collaboration des maisons RatPac et Dune, l'homme travaille depuis de nombreuses à travers sa société en partenariat avec la Warner, sur plus d'une trentaine de films parmi lesquels l'ensemble du panel DCEU actuel ainsi que sur les prochains épisodes annoncés (Flash, Green Lantern, etc).
Dans la foulée des révélations d'Olivia Munn, Natasha Henstridge, Katharine Towne, Jamie Ray Newman, Eri Sasaki, Jorina King et Ellen Page, toutes victimes des agissements de Ratner, la maison mère des productions DC au cinéma a d'ores et déjà annoncé son intention de couper les liens avec RatPac, maquillée en départ volontaire de l'accusé pour "régler ses problèmes sans causer de tort à son partenaire historique".
De son côté, l'actrice Gal Gadot ne compte pas attendre qu'un accord se trouve à l'ombre du public, et aurait posé au studio un ultimatum, précisant qu'elle ne reprendrait pas son rôle de Wonder Woman à l'écran si la compagnie de Ratner avait encore le moindre enjeu dans la production. Une chose qui lui serait apparemment possible, son contrat (renouvelable) de trois films prenant effectivement fin avec Justice League dès cette semaine.
Pour aller plus loin, il convient d'expliquer que RatPac tient officiellement un bureau dans les studios de Warner, et que le partenariat entre les deux sociétés actuellement chiffré à 450 millions ne prendra pas fin avant décembre 2018 - une date déjà prévue, qui aurait selon toute vraisemblance donné lieu à un renouvellement standard si le comportement de Ratner n'avait pas été exposé aux yeux du public.
A voir quel poids aura l'implication de l'interprète de Diana dans la balance, même si on imagine que la Warner tient de toutes façons à se distancer autant que possible d'affaires de ce type, après avoir axé toute la promotion de Wonder Woman sur l'angle féministe de ce premier film de super-héroïne depuis des décennies.