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Sacred Creatures #1, la review

Sacred Creatures #1, la review

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On a aimé• Une très bonne montée en tension
• Un cast très mystérieux
• Graphiquement solide
On a moins aimé• Un concept déjà vu
• Pourquoi Constantine est-il là ?
• Répétitif
• Trop de questions posées
Notre note

Note de Republ33k : notre fameux rédacteur mystère est de retour cette semaine pour une nouvelle chronique. Encore un peu de patience, son nom sera bientôt dévoilé ! En tous cas, merci à lui pour cette review ! 

A chaque semaine son lot de #1 et Image Comics n’est jamais en reste pour proposer de nouveaux titres, avec aujourd’hui le projecteur rivé sur Sacred Creatures #1, (co-)écrit par Klaus Janson, vétéran et pilier de l’industrie du comic book, qui a dû pouvoir trouver un peu de temps après ses charges de travail au DC Talent Workshop et les derniers numéros de DKIII : The Master Race pour se lancer dans sa propre série, en compagnie de l’artiste Pablo Raimundi (X-Factor, Books of Doom, entre autres). Un premier numéro extra-sized d’une soixantaine de pages (toujours sans pub, c’est la qualité de la maison) qui permet au duo de poser tranquillement les bases de son intrigue. Peut-être trop tranquillement ?

Josh Miller est un mec normal, occupé par ses cours de mythologie, la venue de son enfant, et la recherche d’un emploi. Son quotidien va être irrémédiablement bouleversé lorsqu’il va croiser la route d’une famille d’individus qui vont tour à tour s’occuper de lui, le faire agir contre son gré, lui faire perdre ses moyens et le manipuler jusqu’à ce qu’il se retrouve dans une impasse dont l’issue s’annonce on ne peut plus désagréable. Cette famille, on le devine, sont les "Sacred Creatures" du titre et si rien n’est encore dévoilé sur eux, ils nous font largement penser à des (anciennes ?) divinités ou créatures mystiques qui se mêlent au monde des humains pour y fomenter quelques sombres affaires. Les membres qui la composent ont chacun leur personnalité et apparence propres, et sont d’ailleurs les personnages dont on veut apprendre le plus ; problème : le concept des êtres surnaturels cachés dans la société, ce n’est pas bien nouveau (surtout à l’heure où American Gods s’offre une nouvelle vie à la TV et en comics). Si Sacred Creatures arrive à intéresser sur certains aspects, c’est donc dans ce manque d’originalité qu’on aura du mal à accrocher.

 

L’avantage d’avoir un numéro si épais, c’est que les auteurs ont le temps de poser leur intrigue. Il y a donc une introduction qui permet d’avoir l’accroche initiale, une part d’exposition, puis la lente descente aux enfers du personnage principal. Celui-ci souffre d’ailleurs de son statut de mec lambda, à ne faire que subir ce qui lui arrive. De même, on observe un processus de répétition dans le cours de l’histoire – qu’on peut résumer à "un personnage obscur s’approche de Josh, fait des trucs chelous, et s’en va en restant cryptique au possible". Les situations s’enchaînent pourtant assez bien, mais au bout de la troisième fois, on comprend le schéma narratif qui pêche en termes de surprise.

Des surprises, il y en a bien sûr quelques unes, comme un passage dans lequel la vibe fantastique du single s’exprime pleinement. A ce titre d’ailleurs, on pourra regretter l’apparence du personnage d’Adrian, hommage (tendance plagiat) à John Constantine – alors qu’il était certainement possible de faire autrement. Quelques surprises donc, et surtout beaucoup de questions qui sont posées ; car à l’instar de son protagoniste principal, le lecteur se fait balader de mystère en mystère, et si on peut apprécier la démarche pour piquer la curiosité, vient aussi à un moment une frustration laissée par l’impression que Janson et son camarade ne sont là que pour poser des questions. Sacred Creatures #1 souffre donc dans ses idées et certaines intentions, alors que dans l’ensemble le déroulé reste plutôt agréable à lire.

Du côté des dessins, le constat reste similaire. On ne peut pas dire que Pablo Raimundi, surtout vu la taille du numéro, ne se soit pas appliqué. Il faudra passer outre un style qui n’est pas forcément le plus séduisant – ça restera très subjectif comme avis – mais : le dessin est très détaillé, avec des décors précis et un mélange de genre photo/dessin réussi. Le découpage s’accorde avec l’écriture et permet d’en montrer beaucoup. Et surtout, on sent que l’artiste a bien travaillé sa mise en scène, dans l’utilisation de ses angles de représentation, pour surprendre le lecteur ou au contraire amener des éléments petit à petit pour le préparer à un bouleversement dans l’action (comme l’arrivée en arrière plan d’un personnage, ou sa mise en valeur par quelques touches de couleur). A de multiples reprises on remarque les recherches que Raimundi a effectuées pour rendre son art le plus vivant possible – ce que chacun devrait pouvoir apprécier. Reste une utilisation de couleurs au rendu très numérique qui, à l’avis de votre rédacteur, n’est pas le plus adapté pour l’ambiance du récit.

Bilan mitigé pour cette introduction. Klaus Janson a le temps de raconter son récit, et il le fait de façon efficace. Malgré tout l’histoire souffre de plusieurs défauts (manque d’originalité, répétitivité, personnage principal trop passif) qui pourraient bien décourager le lecteur malgré un univers mystérieux dont le potentiel est clairement à exploiter. Un comic book satisfaisant si les attentes ne sont pas trop hautes, mais peut-être avez vous mieux à lire cet été.

Republ33k
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