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Harley Quinn and the Suicide Squad: April Fool’s Special #1, la review

Harley Quinn and the Suicide Squad: April Fool’s Special #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Un Jim Lee en forme
• L'approche de Rob Williams sur Harley Quinn
• Un numéro drôle et parfois touchant
On a moins aimé• Un numéro pas vendu sur les bonnes raisons
• Il va falloir nous expliquer cette refonte de la réalité
Notre note

On commence à être habitués aux numéros spéciaux entourant Harley Quinn chez DC Comics. Le personnage déjanté est devenu un faire-valoir plutôt rentable décliné sous toutes les formes, et comme souvent dans le cas d’une sur-exploitation, cela donne du bon, du mauvais, et surtout beaucoup d’histoires moyennes. Cependant, la déception n’est pas au rendez-vous de ce April Fool’s Special consacré au personnage et à la Suicide Squad.

S’il y a bien un point que je regrette souvent chez DC Comics, c’est de passer à côté de sa promotion et de ne pas savoir vendre ses bonnes idées sur les bonnes raisons. Là où on me présente ici un numéro spécial Harley Quinn comme on en fait des dizaines, avec la particularité d’avoir Jim Lee en couverture, ce que je lis est réellement mon premier pas dans le futur de l’éditeur, avec Rebirth qui débutera à l’été. Ça aurait été un bon argument de vente, non ?


Déjà présent chez Vertigo avec sa dernière série Unfollow,Rob Williams arrive dans le giron de DC Comics en reprenant la Suicide Squad des mains de Tim Seeley pour Rebirth, et ce numéro est là pour nous montrer ce à quoi on devra s’attendre à l’automne dans Harley Quinn & The Suicide Squad, Jim Lee représentant au passage la moitié de son équipe artistique, qui comptera aussi Philip Tan. Et on s’attendait à voir un changement de direction de la série avec la sortie du film consacré à l’équipe cet été. Ce n’est pas pour rien que vous retrouverez une équipe similaire sur papier et sur écran, mais Rob Williams va plus loin en nous montrant des personnages transformés par rapport à leur itération actuelle initiée par les New 52, et une situation qui laisse se demander si toutes les aventures récentes sont toujours prises en compte. Un premier pas vers une modification de la continuité et de la réalité DC Comics pour se rapprocher des fans plus anciens.

Très centré sur Harley Quinn, ce numéro est d’ailleurs plutôt agréable à lire quand on n’est pas attiré par la prise de Jimmy Palmiotti et Amanda Conner sur le personnage. Sans revenir à son itération pré-New 52, on retrouve une Harley Quinn solo, bien déjantée et imprévisible, qui se remet elle-même en question et lorgne du côté de ces origines doctorales. À travers une trentaine de pages, Williams et Lee explore les espoirs, les joies et les déceptions d’un personnage somme toute fragile pour développer une thématique générale qui viendra alimenter au moins le premier arc de la future série, et on se plait à suivre ses aventures hautes en couleurs, faisant apparaître un casting all-star de l’univers DC mené par un Jim Lee très en forme, largement à son niveau sur Justice League accompagné de poids lourds du milieu à l’encrage et à la colorisation : Scott Williams, Sandra HopeRichard Friend et Alex Sinclair.

Le milieu de l’histoire est lui entièrement mis en scène parSean Galloway, dans un passage cartoony très drôle qui vient jouer plus ou moins finement sur le ridicule de certains vilains de cet univers. Tranchant totalement avec le trait super-héroïque classique de Jim Lee, cet entracte joue sur la versatilité d’Harley et une partie enfantine et malléable cachée au fond d’elle, à la merci d’un mystérieux (ou pas) protagoniste.


Il est fort probable que la Suicide Squad et Harley Quinn gagnent en importance au sein de l’univers DC Comics dans les prochaines années. Dans l’immédiat, on ne peut que constater que les personnages de l’équipe sont entre des mains compétentes qui pourraient au moins les traiter correctement, et peut-être même en faire une force qui compte dans la balance du post-New 52. La vraie blague de 1er avril fournie par ce numéro est de vous avoir fait croire qu’il n’était qu’un quelconque numéro spécial pour vous mettre en réalité sous le nez une vraie introduction au futur de l’éditeur. On se revoit à l’automne Monsieur Williams.

Manu
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