Mis à l'honneur par la sortie toute prochaine du premier numéro de
The Dark Knight III : The Master Race,
Frank Miller semble officiellement de retour dans l'industrie des Comics, débarrassé d'une majeure partie de ses problèmes de santé.
Plus bavard ces derniers mois que dix dernières années, l'auteur à la réputation sulfureuse est apparu comme un simple artiste un peu grande gueule à l'occasion d'une très belle interview avec
Vulture, que je vous invite à
découvrir dans sa version intégrale par ici.
Dans celle-ci, on apprend entre autres que l'idée qu'un troisième volume de
The Dark Knight n'était pas à son initiative et ne l'intéressait au départ pas plus que ça, et que c'est en se mettant au travail avec
Brian Azzarello (qu'il confirme simplement accompagner sur The Master Race) qu'il a réellement eu l'envie de reprendre la création, d'où
l'annonce ce matin d'un quatrième volume de sa saga.
Il parle également de sa découverte d'un "jeune auteur très énervé qui a fait le Batman le plus énervé possible, et qui l'est toujours" au moment de réaliser Dark Knight Returns, un titre qu'il a relu "comme le font tous les auteurs avec leur production, même ceux qui mentent".
Au sujet de son interprétation, Miller regrette que beaucoup d'auteurs l'aient mal pris, dans la mesure où il voulait proposer un Robin des bois moderne, qui amène la justice en dehors des lois certes, mais qui le fait par le plus sain des patriotismes.
Provoqué sur sa position présumée de conservateur, l'auteur New-Yorkais avoue avoir voté pour Hillary Clinton et n'être pas tout à fait pour la mise en vente libre d'armes dans son pays. Toutefois, il ajoute que c'est son métier de provoquer et d'interroger, comme
lorsqu'il offre certains attributs flatteurs à Superman sur la couverture de son mini-comic avec Atom, qui lui "détesterait imaginés ses héros castrés".
Enfin, assagi et calme, Frank Miller ajoute qu'il aimerait réaliser un titre pour enfants dans les années qui lui restent, en mélangeant ses différentes créations, ses différents personnages et les mythes grecques. Rien que ça.
