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Comment adapter The Authority au cinéma ?

Comment adapter The Authority au cinéma ?

DossierCinéma

Après une petite pause, Please Hollywood revient, sous la plume de ce bon Fabjove, qui me relaie à merveille pour une nouvelle chronique inspirée, qui vous dira tout sur The Authority et comment l'adapter au cinéma. Merci de lui réserver un chaleureux accueil ! - Republ33k.

Avant-Propos :

A partir de 2016, labellisée année du nerdgasm, les équipes de super-héros auront sans doute le vent en poupe. Elles l'ont d'ailleurs déjà. Avengers, puis Justice League, Defenders, chacune ont eu ou auront droit à une adaptation sur petit ou grand écran. Je vous propose donc d'imaginer ce que pourrait être l'adaptation de ce qui est pour moi l'équipe ultime, celle du label Wildstorm :The Authority. Composée de personnages charismatiques, hétéroclites, badass et presque paritaire, la formation réunie parWarren Ellis se trouve être toujours très actuelle, et il est carrément étonnant qu'il n'y ait pas de projet d'adaptation en cours dans les cartons d'un gros studio américain.

1. Scénario
Chapitre 1

Scénario

Synopsis : La Terre est protégée par The Authority, une équipe réunissant les plus puissants héros de la planète, qui lutte contre des menaces d'ampleur galactique. Mais l'équipe, menée par la charismatique Jenny Sparks, ne se contente pas d'agir à très grande échelle, et s'attache à la résolution de questions politiques et sociales, n'hésitant pas à s'affranchir des lois.C'est simple, la planète entière est sous la juridiction de cette formation ingérable. Et lorsqu'une entité quasi divine revient s'emparer de la planète à l'aube du nouveau siècle, l'équipe s'embarque dans sa plus dangereuse mission ;l'occasion d'une confrontation avec eux-même, loin du monde qu'ils aspirent à contrôler.

Le scénario devra au niveau thématique combiner les approches d'Ellis et de Millar sur les personnages de Wildstorm. D'une part, l'histoire devra mettre en avant le caractère politique et subversif de l'équipe. Et son ambivalence. Le souffle libertaire qui se dégage de son action, ainsi que son interventionnisme et sa toute puissance. De même, une part importante devra être accordée au regard que porte le monde sur eux, et sur la façon dont ce regard est reçu par l'équipe.

D'autre part, la dimension éminent spectaculaire de cette équipe devra être développée par le récit, en ne s'épargnant pas d'utiliser les full concepts les plus barrés de Warren Ellis.The Authority est très schématiquement une autre déclinaison de la Justice League, et devra être confrontée à des menaces à sa hauteur.

Mais au centre du récit, devront toujours être les personnages (en particulier celui de Jenny Sparks), leurs relations entre-eux, au monde extérieur, les thématiques évidemment très fortes qu'ils portent, leurs problématiques et leur évolution commune ; c'est à dire la façon dont cette mission, celle d'abattre un Dieu (qui est totalement accessoire, voire prétexte), les pousseront dans leurs derniers retranchements et les mènera à une intéressante introspection.

Le film, contiendra donc plusieurs films en un. Se libérant des schémas classiques de l'origin story, il introduirait ses personnages de manière subtile et efficace, en les montrant tout simplement à l'action. Point de scènes sur leurs recrutements, ou sur leurs origines respectives, du moins dans un premier temps. On imagine tout de même une voix-off dans les premières secondes du film, posant le contexte avant qu'un certain langage visuel soit plus largement utilisé pour caractériser les personnages.

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2. Réalisateur
Chapitre 2

Réalisateur

Pour réaliser cette production audacieuse, j'appelle Danny Boyle. D'abord par ce que le réalisateur de Trainspotting est britannique, et qu'on connaît leurs approches particulières du genre super-héroïque. De plus, fut une époque ou les films de Boyledégageaient une certaine irrévérence, qui scierait bien à une équipe comme celle à laquelle nous nous intéressons aujourd'hui.

Quand il s'attaque à un genre, le cinéma de Danny Boyle est toujours bourrée d'influences. Par exemple, Sunshine fait très explicitement référence à Solaris, 2001 ou encore Alien (qui, au passage, sont les trois plus grandes œuvres de science fiction de touts les temps). Alors que 28 Jours Plus Tard emprunte intelligemment à Romero. On imagine donc un film de super-héros par Danny Boyle traversé d'influences diverses, notamment issues du genre super-héroïque – sait-on jamais - mais aussi d'auto-références qui seraient les bienvenues.

Mais Danny Boyle possède ses propres obsessions thématiques et de mise en scène, qui nous intéresseront ici. Au centre de ses films, toujours ses personnages, et l'humain. On les suit au plus près, et c'est dans un environnement visuel qu'il leur est presque entièrement dédié qu'ils font l'expérience de la perte de leur humanité, avant de se retrouver. Les récits racontés par Boyle, à la dimension parfois presque mythologique, s'affranchissent de plus des formes de narration conventionnelle. Loin d'être le meilleur réalisateur en vie, Danny Boyle conviendrait bien à la transposition sur grand écran d'une équipe comme The Authority, et surtout du dernier arc de Warren Ellis, qui voit l'équipe perdre l'esprit du XXème siècle.

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3. Direction Artistique
Chapitre 3

Direction Artistique

Le comics a une approche telle des encapés qu'il est assez facile à adapter. L'essentiel des costumes pourraient être portés à l'écran tel quel, à l'exception peut être de celui du Docteur, ou de Jenny Sparks, qui auraient besoin d'un coup de jeune judicieux.

De manière générale, le film pourrait conserver une approche réaliste de son univers et de ses personnages, en restant le plus organique possible : décors naturels (assez chers à Danny Boyle), direction photographique sobre, et CGI discrets en ce qui concerne l'environnement général.

Bien entendu, le film devrait se lâcher sur les pouvoirs de ses héros, qui sont encore une fois de quasi-dieux. Ceux-ci bénéficieraient des dernières innovations techniques apportés notamment par le cinéma virtuel. Se lâcher aussi sur les bad guys, et en particulier l'entité qui menace la Terre, qui devrait bénéficier d'un important travail des concept artists pour ne pas être ridicule. Mais surtout, Le Porteur, vaisseau vivant qui transporte l'équipe au quotidien, devra être un personnage à part entière du film, et bénéficier d'un important traitement, au niveau des textures, des incrustations, de son décorum, et de l'ambiance régnant en son sein.

Enfin, on imagine parfaitement une ambiance sonore à la Sunshine, avec unscore assez discret mais venant souligner l'ambiance du film, en accompagnant naturellement les péripéties et explosant lors des moments de gloire du film. Une nouvelle collaboration entre DannyBoyle et John Murphy serait donc la bienvenue.

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4. Casting
Chapitre 4

Casting

Bon, nous avirons donc à la partie la plus importante : le casting. Par ce qu'un film de Danny Boyle sans un casting solide, voire exceptionnel, ne peut pas être un bon film. Et puis, nous parlons d'une équipe, qui prendra vie en grande partie grâce au travail de ces acteurs. Par soucis de réalisme, et puisqu'on imagine déjà que le budget sera entièrement consommé par les effets spéciaux et la promo qui devra vendre des personnages que personne ne connaît mise en scène par un mec que personne n'aime vraiment, peu de têtes d'affiches seront présentes ici.

Appolo 'The Sun King' - Matt Bomer

 

Matt Bomer est l'acteur parfait pour Appolo. Déjà connu du grand public grâce ses rôles plus ou moins marquants à la télé, dont celui deFélix Turner dans l'hallucinant téléfilm de Ryan Murphy, The Normal Hearth, l'acteur n'a plus à prouver qu'il est un bon acteur, en dépit de sa filmographie encore pauvre. Il correspond par ailleurs parfaitement au physique du Sun King, et, pour pousser le vice encore plus loin, ressemble à Henry Cavill, l'actuel Superman. Une décoloration de mauvais goût, un peu de musculation, et en route.

Midnighter 'Nights Bringer of War'  - Michael Fassbender

PourMidnighter, je choisirai l'acteur qui aurait déjà dû être choisi pour incarner Bruce Wayne : Michael Fassbender. Avec lui, peu de chances de se tromper, encore une fois. Aussi à l'aise dans les super productions que dans les films d'auteurs, bankable, et incroyablement talentueux, il serait un contre poids intéressant au côté solaire et propre de Matt Bomer. La froideur du personnage, son côté sinistre et borderline sera parfaitement capturé par un acteur qui a en plus déjà prouvé qu'il savait briller même dans un second rôle où on ne voit jamais son visage dans Frank.

The Engineer 'The Maker' : Nathalie Emmanuel

Personnage au combien important de l'équipe, l'Ingénieur, sera incarné parNathalie Emmanuel. La jeune actrice britannique se distingue depuis maintenant quelques années dans Game of Thrones, dans un rôle qui l'amène vers la présence discrète et indispensable d'une femme de pouvoir. Évidemment en beaucoup plus affirmée, c'est exactement ce qu'est l'Ingénieur de The Authority, qu'on aimerait voir prendre les traits de cette valeur montante.

The Doctor 'The Shaman'  - Rami Malek

C'est le perfect match de ce casting. Le shaman surpuissant, mais avec de légers problèmes de drogue trouverait toute sa mesure incarné par la star de Mr. Robot. Le brillant acteur américain est la figure idéale pour donner vie à ce personnage érudit, en constant décalage avec le reste du groupe et qui incarne le mieux sa révolte face à l'establishment.

Jack Hawskmoor 'The God of the cities'  - Scoot Mcnairy

Le meilleur de Jenny Sparks aura un rôle important dans cet hypothétique film et selon moi, la meilleure personne à qui pourrait être confié le rôle est Scoot McNairy. Autre acteur britannique de talent, c'est avant tout son potentiel d'humeur noir et son charisme naturel qui m'ont convaincu. Là encore, un certain travail sera nécessaire pour correspondre physiquement, mais il n'aura aucun mal à se glisser dans la peau de ce personnage brut et espiègle.

Swift 'The Winged Huntress'  - Bae Doona

Swift sera sans doute un second rôle assez peu reluisant, mais mérite tout de même qu'on s'arrête sur elle quelques secondes. Et j'appelle ici Babe Doona, actrice porte bonheur des Wachowskis, elle s'est illustrée récemment dans Cloud Atlas et Sense8, démontrant une palette très large, et n'aurait aucun mal à tirer son épingle du jeu à côté des autres membres du casting.

Jenny Sparks 'The Spirit of the Twentieth Century'  - Emily Blunt

Et enfin, la leader de l'équipe, celle sur qui l'essentiel de la dramaturgie du film reposera, Jenny Sparks, sera incarné par Emily Blunt. Difficile en lisant les pages dessinés par Bryan Hitch de penser à quelqu'un d'autre. Emily Blunt, c'est la femme forte ni cliché, ni gratos, possédant une énorme présence mais qui dégage tout de même une certaine fragilité. Complétant ce casting trèsbritish, Emily Blunt est capable de porter le film sur ses larges épaules en incarnant l'autoritaire esprit du XXème siècle.

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Chapitre 1

Scénario

Synopsis : La Terre est protégée par The Authority, une équipe réunissant les plus puissants héros de la planète, qui lutte contre des menaces d'ampleur galactique. Mais l'équipe, menée par la charismatique Jenny Sparks, ne se contente pas d'agir à très grande échelle, et s'attache à la résolution de questions politiques et sociales, n'hésitant pas à s'affranchir des lois.C'est simple, la planète entière est sous la juridiction de cette formation ingérable. Et lorsqu'une entité quasi divine revient s'emparer de la planète à l'aube du nouveau siècle, l'équipe s'embarque dans sa plus dangereuse mission ;l'occasion d'une confrontation avec eux-même, loin du monde qu'ils aspirent à contrôler.

Le scénario devra au niveau thématique combiner les approches d'Ellis et de Millar sur les personnages de Wildstorm. D'une part, l'histoire devra mettre en avant le caractère politique et subversif de l'équipe. Et son ambivalence. Le souffle libertaire qui se dégage de son action, ainsi que son interventionnisme et sa toute puissance. De même, une part importante devra être accordée au regard que porte le monde sur eux, et sur la façon dont ce regard est reçu par l'équipe.

D'autre part, la dimension éminent spectaculaire de cette équipe devra être développée par le récit, en ne s'épargnant pas d'utiliser les full concepts les plus barrés de Warren Ellis.The Authority est très schématiquement une autre déclinaison de la Justice League, et devra être confrontée à des menaces à sa hauteur.

Mais au centre du récit, devront toujours être les personnages (en particulier celui de Jenny Sparks), leurs relations entre-eux, au monde extérieur, les thématiques évidemment très fortes qu'ils portent, leurs problématiques et leur évolution commune ; c'est à dire la façon dont cette mission, celle d'abattre un Dieu (qui est totalement accessoire, voire prétexte), les pousseront dans leurs derniers retranchements et les mènera à une intéressante introspection.

Le film, contiendra donc plusieurs films en un. Se libérant des schémas classiques de l'origin story, il introduirait ses personnages de manière subtile et efficace, en les montrant tout simplement à l'action. Point de scènes sur leurs recrutements, ou sur leurs origines respectives, du moins dans un premier temps. On imagine tout de même une voix-off dans les premières secondes du film, posant le contexte avant qu'un certain langage visuel soit plus largement utilisé pour caractériser les personnages.

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