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Midnighter #1, la review

Midnighter #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Un certain humour
• Midnighter, tel quel
• Une composition plutôt inspirée
On a moins aimé• Une ambiance assez étrange
• Quelques pages peu lisibes
Notre note

Après Bizarro, c'est au tour de Midnighter de passer devant nos petits yeux. Et lui aussi cristallise les ambitions de son éditeur, qui cherche à diversifier son catalogue avec des personnages un peu plus atypiques, comme Midnighter, héros de l'écurie Wildstorm qui doit son existence à ce bon vieux Warren Ellis.

Ici, on retrouve donc le personnage au beau milieu d'un univers DC légèrement retouché, qui cherche à introduire le personnage sans trop nous en dire sur son passé ou ses atouts. Le scénariste Steve Orlando, un transfert de chez Image, n'a en effet pas l'intention de faire de ce numéro une lecture plombée par l'exposition, et ma foi, on lui en est très vite reconnaissant, car il ne manque pas de ressources pour nous en apprendre plus sur son personnage principal sans utiliser le sempiternel monologue intérieur ou l'habituelle page d'introduction.

Ici, tout est en subtilité, et la construction de l'univers et du héros se fait par petites touches, dans lequel l'humour n'est pas absent. Au contraire, il semble être cultivé, allant parfois jusque dans l'irrévérence. Un bel exemple pour comprendre les ambitions de Steve Orlando : une case qui détaille les activités du héros dans un simili-Tinder, chargé d'informations et de blagues, qui nous permettent de mieux saisir l'étonnant personnage de Midnighter. Une narration pas idiote du tout, mais qui demande un peu de concentration.

D'autant plus que l'univers amené est plutôt étrange. Fait de technologies tout à fait improbables comme des flingues jouant sur les fluides corporels ou des portes permettant de se rendre d'un endroit à l'autre façon Portal, cette atmosphère donne à la série un côté Cyberpunk qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde, et auquel je ne m'attendais absolument pas, personnellement. Malgré tout, on se rattrape sur des branches bien connues, comme le vigilante un rien bourrin qui lâche des punchlines toutes les cases, et un cliffhanger qui nous donne les clés de l'arc narratif à venir.

Côté dessins, le trait d'ACO, plutôt commun mais efficace, se marie à une composition dynamisée, voire dynamitée par l'utilisation des technologies susnommées. Le résultat est assez plaisant, et fait en tous cas une belle part à l'action quand les passages plus calmes se contentent d'un story-telling plus classique. Seulement, le dessinateur a parfois tendance à surcharger ses planches de multiples inserts et autres zooms qui rendent la lecture un peu lourde. On s'en serait bien passé, même si l'idée était de traduire graphiquement les pouvoirs d'anticipation fulgurants du héros : la théorie ne rejoint pas tellement la pratique dans les pages de ce premier numéro.

Introduit de manière subtile dans l'univers DC - via Grayson - Midnighter continue d'avancer dans les pas des grands héros de l'éditeur aux deux lettres, qui a le bon goût de ne pas dénaturer le personnage (dans ses orientations sexuelles, notamment) et de lui offrir une histoire qui s'annonce musclée. On doit vous avertir cependant, l'ambiance ultra-violente et les thèmes très SF de ces débuts ne seront pas du goût de tous. Mais preuve est faite que DC peut réellement offrir une diversité dans ses ongoings mensuels.

Republ33k
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