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Daredevil et les jeux vidéo : une histoire compliquée

Daredevil et les jeux vidéo : une histoire compliquée

DossierJeux vidéo
Figure charismatique de Marvel, Daredevil et son alter égo avocat, Matt Murdock, portent fièrement l’alias d’Homme Sans Peur pourtant, il semble qu'une chose les effraie plus que tout... le jeu vidéo !

• Semaine spéciale Daredevil : le programme 
1. Daredevil, le roi de l’incruste
Chapitre 1

Daredevil, le roi de l’incruste

Malgré une carrière incroyable sur papier, Daredevil n’a jamais été un personnage de premier plan pour la Maison des Idées qui a toujours laissé son personnage seul dans les recoins sombres de Hell’s Kitchen. L’arrivée du personnage de Stan Lee et Bill Everett sur le petit écran avec son implacable série Netflix est providentielle et offrira au héros une nouvelle aura, beaucoup plus qu’après le film Daredevil de 2003 et son Ben Affleck qui a depuis troqué sa canne pour une Batcave. Pourtant le personnage a toujours été sur les écrans et plus ou moins proche des teens des années 90 en s'incrustant dès qu’il le pouvait dans un épisode de la série animée The Amazing Spider-Man pour mettre une petite claquette derrière l’oreille du Caïd avec son best pal, Peter Parker. Un héros charismatique et mystérieux mais en retrait et toujours partant pour taper l’incruste. C’est aussi de cette façon que la carrière vidéoludique de Matt Murdock a été façonnée.

Le héros de Hell’s Kitchen commence son entrée dans le vidéo game assez tard dans son histoire puisqu’il a pour la première fois le droit à une tronche pixelisée dans le jeu d’Acclaim (oui, souvenez-vous d’Acclaim), Venom/Spider-Man : Separation Anxiety sorti sur Mega Drive et Super Nintendo en 1995. Malheureusement, il ne faut pas s’attendre à pouvoir prendre le héros pourpre en main puisqu’il ne fera dans le jeu qu’un simple “coucou” tout comme Captain America ou encore Hawkeye.

Mais entre Spider-Man et Daredevil, c’est véritablement une histoire d’amitié puisque le Tisseur invite par la suite une nouvelle fois son pote aveugle à venir s’amuser dans deux nouvelles adaptations, Spider-Man : Web of Fire sur Sega 32X en 1996 et le bien plus connu Spider-Man de Nethersoft sorti en 2000 sur toutes les Playstation / Nintendo 64 / Dreamcast / PC de notre galaxie. Ce dernier jeu, assez notable, reste l’un des plus cultes pour tous les fans de l’Araignée et permettait donc de découvrir pour la première fois un Daredevil en 3D de toute beauté (et un peu anguleux).



L’année 2003 arrive et Daredevil peut enfin se vanter d’avoir sa première adaptation vidéoludique à lui tout seul. Malheureusement, ce n’est clairement pas pour le meilleur puisqu’il s’agit ici “seulement” de ce qu’il se fait de pire dans l'industrie avec une très pauvre adaptation du film de Mark Steven Johnson sortie uniquement sur GBA. Cette première aventure solo se révèle donc incroyablement anecdotique et aura pour effet de renvoyer Matt Murdock dans les cordes, toujours pas prêt pour ce cruel monde de pixels.

À peine remis de sa première baffe en solo, Daredevil retourne à son job de figuration vidéoludique et s'offre une place, en 2005, dans le jeu de combat très moyen et à oublier, Marvel Nemesis : L’Avènement des Imparfaits. Malgré un concept alléchant - opposer les héros de Marvel pour des combats en arène 3D - le jeu de Nihilistic Software est véritablement un échec, la faute à un gameplay approximatif que ce soit sur consoles de salon (PS2, Xbox, Gamecube) ou portables (PSP, DS). La même année, DD raccroche son costume de Chevalier pourpre de Hell’s Kitchen pour faire une brève apparition dans le jeu vidéo The Punisher. C'est donc sous les traits de Matt Murdock que celui-ci apparaît pour défendre le cas de Frank Castle, inculpé pour quelques meurtres (ce n’est pourtant pas le genre de la maison…). Pour l’anecdote, Matt est doublé dans le jeu vidéo par Steven Blum, la voix de Wolverine dans la plupart des films et séries animées X-Men mais aussi celle de Zeb dans Star Wars Rebels. Il ne s’agira pas d’ailleurs du seul petit caméo de l'avocat puisque le pendant civil du héros s’incrustera aussi plus tard dans Marvel vs Capcom 3 : Fate of Two Worlds dans la fin spéciale de Chris Redfield, le héros de Resident Evil (ne me demandez pas pourquoi par contre).



Évidemment, Daredevil ne manquera pas à l’appel des hack’n’slash Marvel Ultimate Alliance 1 & 2 en 2006 et 2009 dans lesquelles il est question de sauvetage du monde à coups de patates et en équipe de 4 avec un roster de plus de 100 héros venus des différentes séries de la Maison des Idées. Les 3 ou 4 joueurs de Marvel Heroes du fond de la salle peuvent aussi se vanter de pouvoir enfiler le costume du héros puisqu’il est effectivement jouable même si nous vous conseillons clairement de passer votre chemin pour mettre plutôt la main sur la dernière apparition notable du héros dans un jeu vidéo : LEGO Marvel Super Heroes. Dans la droite lignée de tous les excellents jeux LEGO, cette version sortie en 2013 spécialement concoctée pour les amoureux des personnages Marvel permet de se trimballer dans les rues de Manhattan avec l’Homme Sans Peur.

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2. Le projet abandonné
Chapitre 2

Le projet abandonné

Triste carrière que celle de Daredevil en jeux vidéo. 
 
Toujours invité mais jamais (ou presque) maître de sa propre aventure, le héros cornu a pourtant tenté d’avoir son adaptation vidéoludique rien qu'à lui qui finira malheureusement (ou heureusement) aux oubliettes. Annoncé lors des festivités de l’E3 2002, le jeu vidéo sobrement nommé Daredevil : The Man Without Fear promettait une pâle copie de la recette vidéoludique de son pote devant l’éternel, Spider-Man, qui connaissait alors une hausse de popularité depuis la sortie dans les salles, la même année, du premier film de la trilogie de Sam Raimi.

Basé sur un gameplay en vue à la troisième personne, le titre prévu sur PS2 et Xbox offrait une certaine liberté d’action permettant aux joueurs de sauter de lampadaire en lampadaire ou encore de grinder un peu partout dans les rues de Hell’s Kitchen pour parfois s’arrêter afin de bouter quelques malfrats pas très sympathiques. Développé par Encore, The Man Without Fear aurait permis aux joueurs de croiser quelques personnages bien connus de la mythologie du héros comme Elektra ou encore ce bon vieux Bullseye.
 


Mais le jeu ne verra jamais le jour et disparaîtra dans les limbes du jeu vidéo deux ans après son annonce alors que Navarre Corporation, une grosse société de distribution américaine, décide de fermer les portes du studio avant d’eux même sombrer en 2013. Une fois de plus, Matt Murdock se retrouve donc seul sans adaptation digne de ce nom.
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3. Daredevil, l’Homme sans joueurs
Chapitre 3

Daredevil, l’Homme sans joueurs

Daredevil, le mal aimé des pixels. Voici un surnom qui siérait bien à notre héros qui ne peut pas se vanter d’avoir une adaptation vidéoludique digne de ce nom. C’est d’ailleurs à peu près le cas de tous les héros de Marvel qui se font incroyablement discrets depuis de nombreuses années, à part l’ami Spider-Man ou encore Deadpool, qui a eu l’honneur d’avoir son propre jeu. Pourtant, à l’ère où Marvel Studios est plus riche de Tony Stark, Disney ne semble pas vouloir miser sur ses super-héros et offrir à DD une adaptation ambitieuse à la hauteur des capacités du bonhomme. Il faudra peut-être attendre la sortie de Star Wars Battlefront pour que Bob Iger (le CEO de Disney) se décide à nous faire plaisir. D’autant plus que le super-héros a réussi à se faire une place de choix dans le paysage du jeu vidéo avec la trilogie Batman Arkham et son demi-frère Arkham Origins. Évidemment, ces jeux ne sont pas sans défauts mais ils ont eu le mérite de ne plus prendre les joueurs amateurs de comic books pour des portefeuilles sur pattes en livrant un jeu ambitieux au gameplay carré qui aura inspiré ses pairs.



Malheureusement, Marvel n’est pas encore décidé à s’engouffrer dans cette brèche préférant les jeux Facebook à un titre AAA de qualité. Daredevil est d’ailleurs un candidat parfait pour rivaliser avec le Chevalier Noir sur le terrain des pixels. Imaginons deux secondes ce que pourrait être un jeu DD réalisé avec les moyens.

Inspiré d’un modèle proche de celui de la trilogie Arkham, le jeu Daredevil pourrait avoir une direction artistique très sombre en offrant aux joueurs la possibilité de prendre le contrôle du héros dans les allés sombres de Hell’s Kitchen et offrant une certaine liberté d'action. Avec un système de combat dynamique permettant notamment de s’appuyer sur les sens développés du héros pour se sortir des situations les plus délicates. Il serait même intéressant de pouvoir incarner Matt Murdock lors de scènes en plein tribunal pour jouer avec l’audition fine du personnage pour mener des interrogatoires dans un rendu proche d’un L.A Noire.

Marvel Studios, fait des jeux vidéo. S’il te plaît.

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Chapitre 1

Daredevil, le roi de l’incruste

Malgré une carrière incroyable sur papier, Daredevil n’a jamais été un personnage de premier plan pour la Maison des Idées qui a toujours laissé son personnage seul dans les recoins sombres de Hell’s Kitchen. L’arrivée du personnage de Stan Lee et Bill Everett sur le petit écran avec son implacable série Netflix est providentielle et offrira au héros une nouvelle aura, beaucoup plus qu’après le film Daredevil de 2003 et son Ben Affleck qui a depuis troqué sa canne pour une Batcave. Pourtant le personnage a toujours été sur les écrans et plus ou moins proche des teens des années 90 en s'incrustant dès qu’il le pouvait dans un épisode de la série animée The Amazing Spider-Man pour mettre une petite claquette derrière l’oreille du Caïd avec son best pal, Peter Parker. Un héros charismatique et mystérieux mais en retrait et toujours partant pour taper l’incruste. C’est aussi de cette façon que la carrière vidéoludique de Matt Murdock a été façonnée.

Le héros de Hell’s Kitchen commence son entrée dans le vidéo game assez tard dans son histoire puisqu’il a pour la première fois le droit à une tronche pixelisée dans le jeu d’Acclaim (oui, souvenez-vous d’Acclaim), Venom/Spider-Man : Separation Anxiety sorti sur Mega Drive et Super Nintendo en 1995. Malheureusement, il ne faut pas s’attendre à pouvoir prendre le héros pourpre en main puisqu’il ne fera dans le jeu qu’un simple “coucou” tout comme Captain America ou encore Hawkeye.

Mais entre Spider-Man et Daredevil, c’est véritablement une histoire d’amitié puisque le Tisseur invite par la suite une nouvelle fois son pote aveugle à venir s’amuser dans deux nouvelles adaptations, Spider-Man : Web of Fire sur Sega 32X en 1996 et le bien plus connu Spider-Man de Nethersoft sorti en 2000 sur toutes les Playstation / Nintendo 64 / Dreamcast / PC de notre galaxie. Ce dernier jeu, assez notable, reste l’un des plus cultes pour tous les fans de l’Araignée et permettait donc de découvrir pour la première fois un Daredevil en 3D de toute beauté (et un peu anguleux).



L’année 2003 arrive et Daredevil peut enfin se vanter d’avoir sa première adaptation vidéoludique à lui tout seul. Malheureusement, ce n’est clairement pas pour le meilleur puisqu’il s’agit ici “seulement” de ce qu’il se fait de pire dans l'industrie avec une très pauvre adaptation du film de Mark Steven Johnson sortie uniquement sur GBA. Cette première aventure solo se révèle donc incroyablement anecdotique et aura pour effet de renvoyer Matt Murdock dans les cordes, toujours pas prêt pour ce cruel monde de pixels.

À peine remis de sa première baffe en solo, Daredevil retourne à son job de figuration vidéoludique et s'offre une place, en 2005, dans le jeu de combat très moyen et à oublier, Marvel Nemesis : L’Avènement des Imparfaits. Malgré un concept alléchant - opposer les héros de Marvel pour des combats en arène 3D - le jeu de Nihilistic Software est véritablement un échec, la faute à un gameplay approximatif que ce soit sur consoles de salon (PS2, Xbox, Gamecube) ou portables (PSP, DS). La même année, DD raccroche son costume de Chevalier pourpre de Hell’s Kitchen pour faire une brève apparition dans le jeu vidéo The Punisher. C'est donc sous les traits de Matt Murdock que celui-ci apparaît pour défendre le cas de Frank Castle, inculpé pour quelques meurtres (ce n’est pourtant pas le genre de la maison…). Pour l’anecdote, Matt est doublé dans le jeu vidéo par Steven Blum, la voix de Wolverine dans la plupart des films et séries animées X-Men mais aussi celle de Zeb dans Star Wars Rebels. Il ne s’agira pas d’ailleurs du seul petit caméo de l'avocat puisque le pendant civil du héros s’incrustera aussi plus tard dans Marvel vs Capcom 3 : Fate of Two Worlds dans la fin spéciale de Chris Redfield, le héros de Resident Evil (ne me demandez pas pourquoi par contre).



Évidemment, Daredevil ne manquera pas à l’appel des hack’n’slash Marvel Ultimate Alliance 1 & 2 en 2006 et 2009 dans lesquelles il est question de sauvetage du monde à coups de patates et en équipe de 4 avec un roster de plus de 100 héros venus des différentes séries de la Maison des Idées. Les 3 ou 4 joueurs de Marvel Heroes du fond de la salle peuvent aussi se vanter de pouvoir enfiler le costume du héros puisqu’il est effectivement jouable même si nous vous conseillons clairement de passer votre chemin pour mettre plutôt la main sur la dernière apparition notable du héros dans un jeu vidéo : LEGO Marvel Super Heroes. Dans la droite lignée de tous les excellents jeux LEGO, cette version sortie en 2013 spécialement concoctée pour les amoureux des personnages Marvel permet de se trimballer dans les rues de Manhattan avec l’Homme Sans Peur.

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AlexLeCoq
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