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Thanos vs. Hulk #1, la review

Thanos vs. Hulk #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé• Le retour de Pip le Troll
• Jim Starlin fait du Thanos
On a moins aimé• L'intégration forcée à la continuité
• Une exposition constante et artificielle
• Hulk / Banner
Notre note

Depuis le début de l'année, Jim Starlin signe son retour chez Marvel en reprenant en main son bébé, le Titan Fou, à travers une nouvelle saga qui l'a pour le moment vu explorer l'univers et les mondes dans un quête de sens pour son existence. Un périple sous plusieurs formes, de l'annual à l'Original Graphic Novel, surfant sur la popularité grandissante du personnage pour faire découvrir son univers au plus grand monde. Et cette semaine son histoire a pris une nouvelle forme encore, à travers le premier numéro d'une mini-série qui le confrontera à Hulk.

Au départ destiné à s'intégrer à la série Savage Hulk, cet arc est finalement devenu une étape de plus dans le voyage de Thanos. Malheureusement, si l'univers est bien là, ce qui pourrait plomber la mini-série est peut-être bien la volonté d'y intégrer le géant de jade. Car si on a envie de voir ce que peut donner la confrontation de ces deux forces de la nature, on a du mal à en apprécier le contexte.

 
Tout ce premier numéro sert à introduire les protagonistes et leurs motivations, et à les mettre sur un même chemin. Mais si Starlin réutilise intelligemment un Pip le Troll bien trop sous-exploité dans l'univers Marvel, le prétexte n'est jamais rien d'autre qu'un prétexte. On sent que ce que veut faire Starlin, c’est jouer avec ses personnages cosmiques. Les fans de ce qui a été développé par Starlin puis Dan Abnett et Andy Lanning ne seront pas perdus. On retrouve des caméos (qu’ils soient au premier ou au second plan), des mentions à des personnages bien connus, et le retour de certains acteurs majeurs des dix dernières années. Mais au final ce qui choque, c’est le raccrochage de wagon avec l’univers plus mainstream.
 
Au-delà du fait que Hulk / Banner ne soient pour le moment pas traités de façon exceptionnelle (Starlin utilise des poncifs sur les personnages dépassés depuis quelques temps), on sent que Marvel a voulu intégrer ça à sa continuité récente, à savoir le passage de Banner par le S.H.I.E.L.D., imposant un boulet monstrueux à son auteur.

Car de base, placer l’histoire de Starlin dans la continuité actuelle n’est pas simple, la situation de Thanos ayant plutôt été cadrée parInfinity et maintenant Time Runs Out. On pouvait se poser la question de savoir quand se déroulait l’annual et l’OGN consacrés au personnage en 2014. Les indices sont là pour les situer par rapport à certains événements, mais ça crée des conflits flagrants par rapport à d’autres. Jouer sur un univers alternatif aurait pu être la solution, la porte étant grande ouverte dans The Infinity Revelation, mais non. Il faut donc faire quelques concessions, et accepter que tout ne s’imbrique pas.

Mais cette intégration est encore plus un problème quand Starlin vient manipuler des situations et des personnages auxquels il aurait mieux fallu qu’il ne touche pas. Ainsi on a une scène d’exposition gênante entre Iron Man et Maria Hill, qui dure quelques pages mais paraît une éternité, où aussi bien la caractérisation que les dessins sont survolés. Et on aurait très bien pu s’en passer. Dommage.

 

C'est sur Thanos et ses références à The Infinity Watch, malheureusement survolés et trop peu présent dans ce numéro, que Starlin montre sa maîtrise du sujet. Le problème est que là où certains éléments sont bien trop superflus dans ce numéro, Starlin ne rappelle pas ceux qu'il considère acquis pour lui-même. Le résultat est que la force de Starlin devient sa faiblesse : au lieu d'introduire l'univers cosmique au lecteurs de mainstream, il fait le contraire et tente d'introduire des notions du mainstream à ceux qui ne liraient que du cosmique, dont lui-même. Mais il ne prend pas suffisamment en compte le fait que son univers n'est plus isolé, et est manipulé de toute part par des auteurs comme Brian Bendis ou Jonathan Hickman. Et une fois de plus, ce côté hors du temps entre en conflit direct avec la volonté de forcer la continuité sur l'histoire.

Mêlant scènes inutiles et exposition forcée, ce premier numéro n’est peut-être qu’un point d’accroche à une meilleure histoire qui s’étalera sur les trois prochains chapitres, mais elle risque de s’avouer décourageante. Parfait exemple des limites de la continuité sur la qualité d’une histoire, ce Thanos vs. Hulk #1 est lourd et semble sorti d’une autre époque. Quant à la multiplication des formats de publications, elle risque d’être plus troublante  qu’autre chose dans la démarche du lecteur pour suivre une histoire plus globale.

Manu
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