Cela faisait un moment que le nom de Jack Kirby résonnait dans les couloirs du système judiciaire américain. Depuis 2009, les héritiers du co-créateur de Captain America et tant d'autres réclamaient en effet que les droits de ses créations leurs reviennent, tandis que la filiale de Disney arguait qu'il s'agissait de work-for-hire, ne donnant donc aucune légitimité à l'artiste sur ses créations.
C'est d'ailleurs sur ce dernier point que le Tribunal avait statué, avançant que le plot venait à la base de Stan Lee et que celui-ci examinait le travail de Kirby avant la publication, montrant alors que le dessinateur agissait bien sous la houlette de son éditeur. La Cour d'Appel avait rendu le même verdict, ainsi que la Seconde Cour d'Appel (oui, la justice aux États-Unis connait tellement de détour que cela prendre très longtemps à régler une affaire).
Les héritiers de Kirby avaient donc en dernier recours saisi la Cour Suprême en avançant que cette décision de justice était anticonstitutionnelle. La plus haute instance judiciaire américaine ne traitant qu'une centaine de cas sur les 7.000 qui leur sont soumis chaque année, elle devait déclarer ce lundi si elle prenait celui-ci en considération (avant même de commencer à réfléchir à la résolution de l'affaire).
Pourtant, avant même que la Cour Suprême ne fasse de déclaration, Marvel et les héritiers de Kirby ont fait une déclaration commune :
"Marvel et la famille de Jack Kirby ont résolu leurs disputes légales à l'amiable, et regardent désormais en avant pour avancer sur leur but commun d'honorer le rôle significatif de Mr. Kirby dans l'histoire de Marvel."
Ce que l'on comprend quand on lit entre les lignes, c'est que la famille de Kirby n'étant pas très sûre de l'issue de l'affaire sur un plan légal, ils ont accepté une large compensation financière de la part de Marvel pour mettre fin à cette histoire et ainsi s'éviter de nouvelles dépenses en frais d'avocats. Tout est bien qui finit bien et Disney peut continuer à se servir des personnages du King sans trop y penser.
