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Green Arrow Future's End #1, la review

Green Arrow Future's End #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Le petit précis de Green Arrow
• Andrea Sorrentino, toujours aussi bon
• La barbe lui va si bien
On a moins aimé• C'est diablement classique
• Des concepts qui mènent finalement tous à la même essence
Notre note

Cette review fait suite à vos votes dans votre semaine V.O !

Qui dit Septembre dit mois concept chez DC Comics. Ainsi, après les #0, les vilains et leurs couvertures 3D ad nauseam vient aujourd'hui se greffer l'évènement Future's End, qui nous amène le temps d'un mois 5 ans dans le futur des héros DC. Et si ces deux premières prises de pouvoir éditoriales nous avaient franchement laissé sur notre faim, il se pourrait que Dan Didio et ses équipes tiennent quelque chose de plus solide cette année, à défaut d'être tout à fait original, d'autant qu'à l'instar de ses collègues de la Justice League, Oliver Queen semble promis à un brillant futur à l'écran comme sur papier. L'occasion de vérifier ce qui l'attend, toujours sous la plume de Jeff Lemire et sous les crayons habiles de l'excellent Andrea Sorretino

Oliver Queen: The Real Green Arrow. 'Nuff Said.

S'il serait de bon ton de s'interroger sur les raisons qui poussent les scénaristes à systématiquement dépeindre le futur de leurs héros comme dystopique à souhait, nous laisserons le bénéfice du doute à des artistes qui payent leurs factures grâce à leurs séries mainstream et qui auraient sans doute plus de mal à écrire à partir d'un constat faisant disparaître la crise, les vilains et la famine du monde dans les 5 ans à venir. Toujours est-il que nous sommes ici 60 mois dans le futur, et les choses vont plutôt mal.

Oliver Queen disparu, celui-ci est remplacé dans son rôle de Green Arrow par ses sidekicks, faisant d'ailleurs un premier écho au travail des deux artistes dans le "présent" de l'archer vert. 

Pressé par le fait de devoir profiter de ce numéro pour y poser un nouveau statu quo à exploiter plus tard, Jeff Lemire ne fait pas dans la dentelle et nous offre un wagon entier de clichés, que ce soit en termes de situations ou de personnages faisant leur apparition le temps de cette vingtaine de pages. Le retour du héros, sa quête initiatique de père spirituel, son look usé, ses ambitions d'association avec les Outsiders et même le cameo d'un vilain bien connu, tout y passe. Cependant, si tout est classique et attendu, l'ensemble du numéro est réalisé avec un soin bienvenu, qui permet à l'attendu de se transcender et de devenir efficace aux yeux d'un lecteur mitigé entre le fait d'avoir déjà lu cette histoire plusieurs fois (en plus d'en connaître ses tenants et ses aboutissants éditoriaux pas toujours sains) et de prendre un plaisir sincère à la lecture.



Il faut dire que les ambitions de Jeff Lemire sont aussi efficaces que le dessin d'Andrea Sorrentino, notamment lorsque le premier profite de l'opportunité de jouer avec un destin malléable (puisque inatteignable) et de nous révéler les changements dans la vie d'Oliver Queen. 60 mois plus tard, celui-ci est connu de tous puisqu'il s'est démasqué un an après le présent des New 52, lui offrant un tout nouveau statut, que le scénariste va utiliser pour glisser un bel hommage à ses classiques des 70's, en nous racontant notamment que le playboy a financé différentes initiatives liées à la désintoxication, ainsi qu'un programme permettant l'accès à la technologie aux "masses". Rien de fabuleux, mais de quoi faire sourire le lecteur fidèle, qui se trouvera quelques références en commun avec l'auteur ici-présent. 

Le reste est sage, bien trop pour décrocher une note plus haute, mais a le mérite d'être appliqué. De la relation du héros avec ses héritiers en passant par sa rencontre avec les Outsiders, tout est soigné et bien dialogué, sans jamais atteindre les sommets dont le duo artistique est capable. Bref, les deux auteurs se sont bien pliés à la consigne émanant de leurs éditeurs, à savoir offrir un futur exploitable à Green Arrow, en plus de servir sur un plateau le petit précis de ce qui fonctionne dans son univers de Starling City. 

De la disparition du héros à son retour attendu, de ses sidekicks aux Outsiders, de Deathstroke à l'île, de la désintox' à la barbe et j'en passe, tout y est. Jeff Lemire connait son personnage sur le bout des doigts et se plie à la consigne de ses chefs pour livrer un futur qui ressemble drôlement au passé pour son personnage. Et si certains évoqueront que c'est parce que tout est cyclique, l'explication se situe a priori d'avantage dans l'intérêt porté par des auteurs à leur héros, eux qui ne souhaitent pas le laisser se perdre en terre inconnue et qui lui offrent un passage en revue de ses fondamentaux. Grand bien leur fait, l'exécution est brillante et le résultat est à la hauteur de leurs noms, pas forcément de leurs ambitions. 

Sullivan
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