Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
Robin Rises Omega #1, la review

Robin Rises Omega #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• C'est beau...
• Une belle baston
On a moins aimé• ... mais pas toujours
• Un numéro prétexte
Notre note

Plus d'un an après que Grant Morrison ait purement et simplement massacré Damian Wayne, personnage qu'il avait en grande partie créé, DC Comics s'est dit que c'était le bon moment pour eux d'utiliser cette mort pour jouer avec leurs lecteurs qui ont réclamé après le fils de Bruce Wayne pendant tout ce temps. Ainsi est né Robin Rises Omega #1, numéro qui introduit un nouvel arc de Batman & Robin.

"I fell into a black hole of denial."

Puisque cette histoire sera développée dans Batman & Robin, il est tout à fait logique de retrouver Peter J. Tomasi à l'écriture de ce one-shot. Un scénariste que l'on aime beaucoup pour avoir su saisir la psychologie de ses personnages sans jamais trop en faire. Première surprise donc, puisque l'on ne retrouve pas vraiment ces qualités dans ce numéro qui débute par un rapide flash-back (qui dure tout de même cinq pages) qui explique ce qui s'est déroulé depuis la rencontre avec Talia al Ghul jusqu'à la mort de Damian et le vol du cadavre de celui-ci par son grand-père. L'action commence donc vraiment quand Batman, accompagné de la créature de Frankenstein, retrouve Ra's al Ghul dans l'Himalaya. Jusque là ça se tient, mais tout va dégénérer bien gentiment quand Godfrey, lieutenant de Darkseid, se pointe accompagné d'une troupe conséquente de séides bien décidés à en découdre. On ne va pas faire dans la dentelle à ce moment-là, après les quelques menaces de rigueur, ça va se mettre sur le coin de la tronche pendant la dizaine de pages suivantes. Un affrontement anti-climatique au possible dont les enjeux sont au mieux flous et qui surtout ne justifient pas une fricassée de phalanges de cette ampleur. En gros, ça se fout joyeusement dessus, mais nous restons un peu circonspect sur l'intérêt de tout ça.

Cela ne va pas s'améliorer avec l'arrivée impromptue, mais pile au bon moment comme de par hasard, d'une Justice League qui semble complétement dysfonctionnelle. Avec un Batman qui sort de ses gonds à la moindre occasion, allant jusqu'à enchaîner les droites dans la mâchoire en acier de Shazam avec l'effet auquel on pouvait s'attendre : rien, sinon quelques douleurs cuisantes dans le poing du Chevalier Noir. Là encore, cela nous parait complétement inconsidéré, complétement en-dehors du caractère pragmatique de Batman. On admet qu'il soit en colère, que le deuil l'amène vers des extrémités, mais de là à lui changer complétement la personnalité... Surtout que le prétexte qui va servir à lancer toute l'intrigue qui suit parait aussi ténu que la vraisemblance de la présence du cristal que désire Godfrey dans le sarcophage de Damian. En fait, tout ça parait bien capillotracté et l'on se demande finalement si tout cela n'était pas juste un moyen de nous vendre un numéro de plus sur une promesse éditoriale qui n'aura pas lieu avant un moment.

"You obviously don't come in peace..."

Là où ce numéro se rattrape grandement, c'est dans le dessin d'un Andy Kubert dont les multiples combats et les grandes scènes d'action permettent de s'en donner à cœur-joie. Tant dans le dynamisme, le découpage et même dans le détail même des cases, le petit frère d'Adam s'applique à donner à cet épisode ces airs de blockbusters rutilants. Surtout qu'il est magnifié par l'encrage de Jonathan Glapion qui prouve qu'il sait se fondre dans le dessin de n'importe qui. Mais est-ce que comme pour Teen Titans #1 le dessin justifie à lui seul l'achat d'un tel numéro ? Pas vraiment, déjà parce qu'il n'est pas toujours au sommet de son art et que certaines cases sont traitées à la va-vite, et surtout parce que l'on sait que DC Comics a fait appel à Andy Kubert pour ce numéro pour lui donner plus de visibilité mais que celui-ci ne se chargera pas de la suite de l'histoire. Si bien que l'on se demande s'ils n'auraient pas mieux fait de directement rentrer dans le vif du sujet plutôt que servir ce numéro qui ressemble à un artifice d'éditeur plutôt qu'à une volonté créatrice.

Robin Rises Omega #1 n'est pas en soi un mauvais numéro, il est beau, dynamique et parfois même marrant. Le problème c'est qu'il est inconsistant, il n'est là que pour justifier l'arrivée d'un nouvel arc qui aura effectivement des conséquences pour la continuité de Batman mais dont la préparation ne se fera pas ici. Surtout que Tomasi sur-écrit le Chevalier Noir alors même qu'il le connait sur le bout des doigts.

Alfro
à lire également
Commentaires (4)
Vous devez être connecté pour participer