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The Squidder #1, la review

The Squidder #1, la review

Reviewidw
On a aimé• C'est magnifique
• De très bonnes inspirations
• L'ambiance du numéro
On a moins aimé• Trop d'exposition...
• ... pour quelques clichés du genre
Notre note

Spécialiste des comics horrifiques à qualité variable, Ben Templesmith s'attaque cette année à une toute nouvelle thématique, voire même plusieurs, à travers un creator-owned qu'il scénarise et dessine. Financé via Kickstarter (à hauteur de 137 000$, rien que ça), il s'associe à IDW pour faire parvenir son œuvre dans tous les comics shops du monde. Et si on ne peut spéculer sur les ventes, le succès critique promet d'être au rendez-vous.


 
Dès ses premières pages, cette mini-série nous plonge dans un tout nouveau monde. Un monde d'humains soumis à une nouvelle religion, et à un nouveau régime. L'ambiance d'un ancien temps, régie par les superstitions et les sacrifices, sans pour autant nous indiquer à quelle époque ni dans quel monde se déroule la scène d'intro. Une scène qui prend un tout autre sens face à l'arrivée de créatures gigantesques, toutes droit inspirées du mythe de Cthulhu. Ce monde devient alors chaos et démesuré, sensation amplifiée par un plan très large, le trait brut de Templesmith, et un usage constant du monochrome ou du bichrome.
 
Dans son thème comme dans sa forme et l'apparence de ses personnages, The Squidder rappelle l'univers deHellboy de Mike Mignola. A cela près que l'ennemi n'est pas démoniaque mais alien, et qu'au lieu de nous montrer les premières apparitions de l'antagoniste et ce qui mènera à la guerre inéluctable, Templesmith nous projette de nombreuses années après, alors que l'humanité a perdu. Jusque dans son héros solitaire, bougon et incroyablement badass, le Squidder rappelle le fils de l'enfer.
 

 
Après avoir posé les bases de son univers, et parce qu'il n'a que quatre numéros pour boucler son histoire, Ben Templesmith enchaîne quelques scènes venant présenter son héros, son passé, et la situation présente. De quoi se rendre compte que le monde aperçu au début n'est pas représentatif de l'ensemble de son univers, mais malheureusement cette exposition un peu forcée est l'une des choses que l'on peut reprocher à la série, couplée au fait que le héros bénéficie de traits un peu trop classique. Mélange de Hellboy, comme nous le disions, et de Bruce Willis, c'est le héros solitaire à tendance suicidaire qui vous dissuade par des paroles badass et va trouver une raison de vivre dans sa nouvelle mission. Mais soit, le contrat de Templesmith était de s'attaquer à ce nouveau genre, il n'a jamais promis de le révolutionner.
 
D'autant que là où on pourrait faire la fine bouche, on se retrouve devant un intéressant mélange entre philosophie nietzschéenne et western post-apocalyptique. Ce numéro un donne envie de lire la suite en teasant, tel Guillermo del Toro avec un Pacific Rim faussement superficiel, un univers aux ramifications tentaculaires (hoho) et au passé fascinant. On signerait d'ores et déjà pour un spin-off sur l'invasion, la guerre, et la création des soldats améliorés de la Squidder Legion.
 

 
Puisant ses sources dans de nombreux genres horrifiques et fantastiques, Ben Templesmith livre une histoire somme toute classique mais loin d'être superficielle, laissant entrevoir de nombreuses pistes pour la suite. Qu'elles soient explorées ou non reste à voir, mais elles ont le mérite d'éveiller l'intérêt pour une série qui intriguait pour son auteur et sa patte graphique, mais qui a bien plus à offrir.
 

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Manu
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