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Teen Titans #1, la review

Teen Titans #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Où s'arrêtera Kenneth Rocafort ?
• Une très belle introduction
• Je vous ai dit que c'était beau ?
On a moins aimé• Le niveau des dialogues, pas toujours au top.
• Les designs des Teen Titans New 52, du mieux mais c'est toujours pas joli.
Notre note

Orphelins de la qualité qui leur incombe naturellement depuis le massacre en règle de Scott Lobdell démarré en Septembre 2011 avec Teen Titans #1, les youngsters de DC Comics éprouvaient depuis de longs mois la nécessité de repartir de zéro. C'est désormais chose faite, sous l'impulsion du revenant Will Pfeifer (scénario) et du globe-trotter Kenneth Rocafort (dessin), dont le seul nom pourrait suffir à vendre des séries chez DC. 

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, écrire Teen Titans n'est pas chose facile et seuls des très grands noms de l'industrie (Wolfman & Perez, Geoff Johns...) sont parvenus à des heures de gloire en compagnie de la fine et jeune équipe de héros. Will Pfeifer n'étant pas un petit nouveau malgré son absence prolongée du monde des Comics, celui-ci a bien compris l'intérêt de poser de nouveau des bases pour mieux capturer l'essence des héros et ainsi la livrer à des lecteurs condamnés à la patience par la médiocrité du volume précédent. Avec pour seule consigne de garder les costumes New 52 de ses personnages, le scénariste va insuffler dans ce premier numéro un vent de camaraderie bienvenu, où chaque membre de l'équipe (constituée aujourd'hui de Red Robin, Wonder Girl, Bunker, Raven et Beast Boy - le meilleur roster possible ou presque) va pouvoir briller grâce à ses pouvoirs et pas seulement. C'est en insistant sur la personnalité de chacun que le scénariste parvient à donner toutes les clés au lecteur, qui n'aura aucune difficulté à saisir la micro-hiérarchie et le rôle de chacun dans cette équipe peu commune. 

Le reste est aussi scolaire que la commande passée par l'éditeur, avec une menace éradiquée en 24 pages et un fil rouge qui s'installe, avec les omniprésents Star Labs, qui se payent le luxe d'apparaître un peu partout et d'étendre leur toile en ce moment.

Mais si Teen Titans #1 s'impose à nos yeux comme une franche réussite, c'est d'avantage grâce à Kenneth Rocafort, qui n'en finit plus de progresser et de nous éclater la rétine. C'est simple, le dessinateur n'a jamais été aussi bon qu'ici, où il peut laisser libre cours à son imagination débordante, à ses crayonnés sans commune mesure et à une explosion de couleurs imposée par un Dan Brown qui semble s'éclater avec son compère. Si ça ne paraît pas évident dans les images présentées ici et là, sachez que le découpage si particulier de l'artiste fait encore une fois des merveilles, d'autant plus lorsqu'il entrecoupe son récit par une splash page consacrée à chaque membre de l'équipe, où tout le sens de mise en scène de l'artiste explose devant nos yeux d'enfants. 

C'est simple, Kenneth Rocafort dessine l'épique comme personne et propose, en plus d'une technique irréprochable, une maitrise séquentielle phénoménale et une narration aussi fluide qu'intelligente. Si les rumeurs de la lenteur de l'artiste sont dissipées depuis des années maintenant, on ne comprend toujours pas pourquoi ses éditeurs ne lui confient pas une besogne plus importante, à l'heure où Jim Lee et les stars de la Distinguée Concurrence faiblissent les uns après les autres. 

Une leçon de dessin, voilà ce qu'est Teen Titans #1. Sans tutoyer des sommets de scénario pour l'instant, d'autant plus lorsque ce numéro est voulu et assumé comme une introduction, le titre est un formidable écrin au talent phénoménal d'un dessinateur devenu star depuis son arrivée chez DC et qui, à l'inverse de ceux qui l'entourent, ne cesse de progresser devant nos yeux ébahis. On notera quand même que Will Pfeifer a bien compris avec qui il avait la chance de travailler, et offre à son artiste plusieurs chances de se mettre en avant, à l'aube de démarrer, on l'espère, un arc à la hauteur des Jeunes Titans.


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Sullivan
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