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Grayson #1, la review

Grayson #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Mikel Janin, toujours en progrès
• Et déjà capable de découpage très malin
• Une intro correcte...
On a moins aimé• ... mais tout juste une intro
• Impossible de se défaire d'une sensation de déjà vu
Notre note

• Cette review fait suite à vos votes dans Votre Semaine V.O #3 !

Passée la polémique capillaire concernant la couverture réalisée par Andrew Robinson pour accompagner la sortie de Grayson #1 (qui adopte finalement la coupe de cheveux Gregory LeMarchal dans la version mise sur le marché), puis celle qui voulait que Dan Didio et ses équipes proposent une réponse quelques mois plus tard au traitement de Bucky Barnes et du Winter Soldier, nous pouvions enfin laisser sa chance à Dick Grayson pour nous convaincre que sa nouvelle identité est la bonne. Mené par un duo Tim Seeley (Scénario) / Mikel Janin (dessin), le premier protégé de Bruce Wayne se (re)lance en solo pour l'amour de la variété de son éditeur. Bilan d'un premier rendez-vous frustrant mais pas seulement.

Sorti du cruel contexte inhérent aux Bat-Séries, Richard Grayson peut enfin voler de ses propres ailes sans essayer d'imiter son superbe père adoptif dans sa combi' moulante bleue, loin de Blüdhaven, la petite sœur de Gotham City. L'occasion pour tout scénariste qui se respecte et chargé d'animer la suite de sa vie de se poser une question : quelle est l'essence du personnage, et quels sont ses traits incontournables ? Le charme et l'acrobatie, évidemment. Banco, la recette de Tim Seeley se contente de deux ingrédients seulement, mais ces deux là fonctionnent à merveille ensemble, sans nous offrir toutefois une explosion de saveur. Un peu comme cette pizza au chèvre dont vous raffolez mais que vous rechignez toujours à remettre au four, tant ses sensations sont déjà empiriquement largement vérifiées. Ici, pas de prises de risques, ou peu, par rapport au postulat de départ au moins.

Suite à ses aventures en solo et dans Forever Evil, Dick Grayson (qui est plutôt sur la pente du "je ne serai plus jamais le même" si l'on en suit son développement éditorial ces derniers années) rempile avec ses armes et un nouveau look encore hésitant, et une mission assez peu claire dans un premier temps (et forcément constitutive du cliffhanger téléphoné et de la suite de la série). On ne va pas lui chercher d'excuse, le classicisme d'un scénario étant aussi subjectif que le degré d'acceptation de ce même aspect par le lecteur qui possède ce numéro entre ses mains. Ainsi, il est impossible de le fustiger pour son approche scolaire, mais il est tout aussi inconcevable de lui donner des lauriers immérités.

Si Tim Seeley donne dans le classique au scénario et dans les (plutôt bons) dialogues, il faut noter la performance de Mikel Janin, encore et toujours l'une des meilleures pioches de DC Comics avec les New 52. Après avoir brillé sur Justice League Dark, le plus francophile des espagnols offre ici une petite leçon de découpage, en témoigne la demi-page juste au dessus de ces lignes, où l'artiste joue avec la dynamique de ses cases d'une superbe manière pour apporter plus de profondeur à l'action. Toujours pas du jamais vu, mais une très agréable impression d'implication de la part d'un artiste qui aura connu toutes les ambiances des séries de la Distinguée Concurrence. Les décors sont globalement soignés et les éternelles pirouettes du virevoltant héros sont d'autant plus appréciables lorsqu'elles sont interprétés comme ici.

Grayson #1 est aussi convenu que correctement exécuté. Lésé dans son scénario par une volonté trop évidente de coller aux canons d'un genre qu'il adopte parfois péniblement, le titre s'en sort pourtant bien à plusieurs reprises, grâce notamment à un Mikel Janin dont le trait paraît aussi académique que plein d'envie, le tout servi par un découpage parfois terriblement malin. Un titre quelconque qui se laisse lire avec plaisir en somme, mais qui ne déclenchera l'hystérie chez personne. Pas même chez les aficionados d'un personnage au statut de fan-favorite presque intouchable.

Sullivan
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