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RoboCop #1, la review

RoboCop #1, la review

ReviewIndé
On a aimé• RoboCop
• L'ambiance retrouvée
• L'ultra-violence
• Le futur vilain de l'histoire
On a moins aimé• RoboCop de profil
• Quelques visages un peu ratés
Notre note

Près de 27 ans après la sortie du RoboCop original au cinéma, le public a eu le droit à un reboot du personnage au cinéma cette année. Si tout n'est pas à jeter dedans, une chose est sûre : l'esprit du RoboCop de 1987 n'est plus présent. Adieu l'ultra-violence, le cynisme, les vilains badass et la justice lente mais implacable d'Alex Murphy. Mais que les fans se rassurent, Boom Studios ramène le RoboCop que vous aimez sur le devant de la scène. Alors lancez la vidéo ci-dessous (ou n'importe quel titre heavy metal fera la faire), et c'est parti pour 5 à 10 minutes de plaisir.

Joshua Williamson (Voodoo, Captain Midnight, Uncharted) doit être un fan du film de Paul Verhoeven, car il n'a pas décidé de faire une suite à la trilogie de films, ni même aux deux premiers, mais bien de reprendre quelques temps après la fin du premier opus. Il se permet ainsi deux choses : mettre en scène des personnages qui n'ont pas encore entendu parler de RoboCop, et qui vont apprendre à le découvrir, et étendre l'univers du film original. Ainsi, des personnages ou des événements à peine évoqués sur les écrans gagnent ici en importance, permettant de donner plus de substance au second plan.

RoboCop et les forces de police de Détroit, toujours en étroite relation avec la terrible OCP, cherchent à faire tomber les nombreuses factions armées de la vieille ville. Ils ont du pain sur la planche et c'est surtout l'occasion de montrer une violence exacerbée, et un compte de balles tirées et de coprs tombés qui rappellent allègrement l'époque et ses RoboCop, Rambo ou Terminator. Une époque bénie du cinéma d'action. Mais au milieu du combat, un RoboCop presque intouchable se pose en exécuteur d'une justice aussi expéditive qu'efficace, donnant quelques grands moments dont un corps à corps que les lecteurs ne sont pas près d'oublier.


L'officier Anne Lewis fait toujours équipe avec lui, même si elle est loin d'être aussi invulnérable que son partenaire, et c'est l'occasion de développer le personnage de son côté dans un intrigue secondaire, tout comme l'OCP et ses nouvelles manigances.

Bien sûr, RoboCop ne serait rien sans ses emblématiques ennemis, et Williamson va en faire le coeur de ce premier arc (au moins). Si nous avons un rappel bien placé à Clarence Boddicker et son gang, sous forme de flashback, c'est un nouveau joueur qui fait son apparition, et qui a bien l'intention de se faire un nom. Un personnage dont on ne sait pour le moment pas grand chose, mais qui semble bien plus stratège que Boddicker ou le futur Cain.


Carlos Magno livre de son côté une copie presque parfaite. Choisissant un style qui ne plaira pas à tout le monde mais qui a le mérite d'être fidèle à l'esprit original du film et des comic books qui ont pu sortir jusqu'ici. On retrouve l'ambiance sale et pesante de RoboCop, et le dessin et le découpage accentuent la violence et l'impression oppressante d'un combat permanent. A ce titre, la surcharge d'onomatopées symbolisant le flux perpétuel des armes automatiques, tout en laissant clairement distinguer quelle arme tire à quel moment, augmente clairement la pression ressenti pour les futures victimes de Murphy. S'il ne fait pas dans la discrétion, il est loin de jouer dans la délicatesse.

Les seuls reproches qu'on peut faire à Magno se retrouvent dans quelques cases, où l'on voit qu'il ne maîtrise pas tous les angles de vues sur RoboCop, ainsi que quelques visages ci et là. Mais dans l'ensemble il parvient à adapter les personnages et les visages des acteurs à son style.


Chose assez rares, RoboCop fait partie des licences qui ont souvent eu de bonnes adaptations en comic books. Boom Studios renouvèle une nouvelle fois l'exploit et nous livre une suite méritée et méritante au film de Paul Verhoeven. L'esprit et l'ambiance sont là pour un titre qui n'a pas besoin d'être un PG-13 aseptisé. Joshua Williamson et Carlos Magno peuvent continuer sur cette lancée, on sera là pour voir où ils nous mènent.

Manu
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