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Les Indispensables de Superman

Les Indispensables de Superman

DossierDc Comics

Si au terme de notre semaine consacrée au plus grand des héros vous ne savez pas encore quoi mettre dans votre panier pour prolonger les périples de l'Homme d'Acier, ce dossier, rassemblant une liste exhaustive des choix de la rédaction, est fait pour vous.

Superman a un carrière tellement vaste qu'un petit récapitulatif de ses meilleures histoires n'est pas de trop pour s'y retrouver. Dans son sillage il emporte avec lui une famille et des amis qui ont eu la chance de bénéficier de l'aura de leur mentor. Papier, télévision, cinéma, Superman a marqué de son empreinte tous les arts. 

Dossier réalisé à quatre mains avec Alfro.

1. Superman en costume et en comics
Chapitre 1

Superman en costume et en comics

Superman Red Son

Et si au lieu et place de s’être écrasé dans le Kansas, le vaisseau transportant le dernier fils de Krypton avait échoué en plein milieu de l’URSS ? Recueilli par Joseph Staline, Superman deviendra le héros d’une nation placée sous la faucille et le marteau. Les rôles sont inversés et c’est Lex Luthor qui se mue en sauveur des États-Unis en proie à la peur de l’inconnu et d’un sérieux manque de contrôle. Tout l’univers DC Comics est chamboulé dans un récit étalé sur toute une vie de héros, allant de juste à dominateur.

Mark Millar s’offre l’idée la plus ingénieuse de l’histoire de Superman mais aussi l’un de ses récits les plus complets. Ne s’arrêtant pas à son simple constat de base, il évite la facilité et se plonge dans une refonte en profondeur du mythe de Superman. Il ne suffit pas de quelques éléments changés pour que le héros perde de sa nature, un héros reste un héros mais tout ce pouvoir dans les mains d’un seul homme peuvent conduire très loin. Dave Johnson, puis Kilian Plunkett, livre un travail en parfaite adéquation avec le récit, cynique et avec une pointe d’irréel. Les traits sont appuyés rappelant au lecteur qu’il lit ici une alternative à sa coutume.   

 

All Star Superman 

Superman tire ses pouvoirs hors norme d’une source intarissable, le soleil. Que se passe-t-il alors lorsqu’il s’en approche un peu trop ? Si Icare s’y est brûlé les ailes, le dernier fils de Krypton absorbe une trop forte dose de rayons qui lui sera avec le temps fatal. Voyant ses derniers jours venir, il décide de partir sans regret. Cela passera par la révélation de son identité à son amour éternel, Lois Lane. Le héros aux pouvoirs alors décuplés fait un dernier baroud d’honneur, repassant une vie d’aventures en couleurs. Lex Luthor au centre de tous ces maux, jubile alors que le monde ne sait pas encore ce qui l’attend.    

All-Star Superman ou le Highlander des histoires de l’Homme d’Acier. S’il ne devait en rester qu’un, ce serait bel et bien celui-ci. On ne le désignera pas comme parfait mais il s’en approche nettement. Grant Morrison livre l’histoire juste de Superman, une histoire pourtant connue de tous mais que l’on redécouvre avec tant de plaisir entre les mains de ce duo de génie. All-Star émule l’essence même de Superman et de son aspect iconique. Dans une histoire où rarement les capacités du fils de Krypton ont été aussi bien utilisées, Grant Morrison livre le plus bel hommage à des années d’histoires de l’Homme d’Acier. Frank Quitely apporte une lumière et une chaleur réconfortante pour illustrer l’homme au buste large. De par ses traits rassurants, Superman s’offre un visage intemporel et accessible. Sans réécrire ou défigurer le héros, Morrison transfigure un mythe pour l’amener à un niveau supérieur, encore plus haut que son statut d’icône. Un récit accessible et à recommander à tous.

 

Superman : Les Origines

De tous temps ou de toutes histoires, un héros se construit dans la douleur, souvent physique et parfois dans celle du monde. Le jeune Clark Kent, immigré de la planète Krypton, parcourt le monde du haut de ses 25 ans et de ses capacités sur-humaines, en quête d’un sens à sa vie particulière. Confronté aux malheurs que lui montrent les malveillances en Afrique, il comprend que sa présence sur Terre ne doit pas être vaine. Capé de rouge et vêtu de bleu, on le nommera Superman, sauveur de l’humanité.

Après des années de réécriture, Mark Waid pose les stylos et couche sur le papier une dernière vision de la vie tourmentée de Superman. Alliant modernisme et nostalgie, il définit alors le héros comme un citoyen du monde et comme le plus grand de ses défenseurs. Prenant pour acquis son statut de héros, Mark Waid soulève une question simple : Pourquoi ? La réussite d’une introspection dans la psyché du personnage raillé par son âge. Le scénariste livre enfin un récit moderne pour une icône qui en avait grandement besoin. Le mérite revient surtout sur ce point à Leinil Francis Yu qui casse les codes du dessin rond et sage que Superman connaissait depuis sa naissance. Anguleux, presque agressif, la peau de l’homme d’acier n’est plus si lisse avec le dessinateur.

Superman : Earth One

Dans un exercice de réécriture moderne du personnage de Superman, on découvre un jeune Clark Kent qui débarque à Metropolis plein de doutes et ne sachant pas quoi faire de sa vie. Embarrassé par ses pouvoirs et ne sachant pas trop quelle est sa place en ce monde, une confrontation venue du passé de Krypton va lui montrer la voie pour incarner le symbole de l'héroïsme mais aussi sur ce qu'il va faire de son identité civile.

DC Comics avait laissé les coudées franches à J. Michael Straczynski qui arrivait chez la Distinguée Concurrence comme une rock-star. Il avait alors exigé de pouvoir faire un graphic novel où il ne s'embarrasserait pas de la continuité et où il pourrait livré sa vision du personnage de Superman. C'est ainsi qu'il livre une histoire bien plus intimiste sur le héros que ce que l'on a l'habitude de voir. Il explore aussi les principaux thèmes de sa genèse en réactualisant le propos pour en faire un personnage ancré dans un monde moins manichéen que celui qui l'a vu naître. Si l'on lui reproche parfois le côté "emo" (le dessin de Shane Davis y est aussi pour beaucoup), cette histoire nous permet de nous rendre compte que l'Homme de Demain est encore bien actuel, comme le sont tous les symboles universels.

Superman : Secret Origins

Les origines de Superman ont été écrites et réécrites de nombreuses fois. Il fallait donc une histoire qui permettrait de toutes les contenir pour en retranscrire l'essence même. C'est ainsi qu'en six épisodes bien distincts de la vie de Superman que l'on comprend de mieux en mieux ce qui fait que ce personnage est le plus grand des héros. En fil rouge, ce qui permet de lier les six époques de sa jeunesse, on retrouve sa relation conflictuelle mais intime avec Lex Luthor, que l'on saisit mieux aussi.

S'il n'innove pas, Geoff Johns livre ici l'histoire des origines de Superman la plus essentielle, la plus concise. Celle qui réunit toute les autres. Mais au-delà de l'exercice de style qui permettrait d'apposer une myriade d'anecdotes tirées d'une histoire ou d'une autre, l'écriture toute en émotion et en ressenti permet de donner une dimension plus personnelle et plus directe au récit. Evitant l'écueil de la redite pour une histoire qui a pourtant été racontée maintes et maintes fois, Johns, bien accompagné par un Gary Frank qui donne au tout une dimension incroyablement plus intime, nous sert ici ce qui sont sans doute les plus belles origines de Superman.

La Mort de Superman

Ce sont les années 90, tout est plus agressif, à la morale floue et aux designs tout en mauvais goût. DC Comics va alors ne plus reculer et décider d'écorner l'image de ses héros qui selon les standards de l'époque sont bien trop lisses. Ainsi, après Batman qui se fait briser le dos, c'est Superman, le héros que l'on pensait ne jamais voir disparaître, qui va subir la puissance d'un ennemi créé de toute pièce pour l'occasion, Doomsday.

Cet événement était écrit et dessiné par de nombreuses mains, mais c'est véritablement Dan Jurgens, qui créa le personnage de Doomsday, qui était le chef d'orchestre. Si ce n'est pas la plus grande des histoires, elle est symptomatique des nineties et représente un événement important dans la vie (et sa mort) de Superman. C'est la première fois que le surpuissant Homme d'Acier révèle vraiment sa mortalité, rajoutant une dimension au personnage. De plus, si l'on rajoute Le Retour de Superman, on obtient un diptyque qui résonne comme un bon gros blockbuster hollywoodien. Si Michael Bay adaptait Superman à l'écran, cela donnerait ça. Des fois, ça fait du bien aussi d'arrêter de trop se prendre la tête.

The Man of Steel

En 1986, après Crisis on Infinite Earths qui redéfini tout, DC Comics décide d'offrir à Superman de nouvelles origines. Le principal but de celles-ci sont de réinsérer le personnage dans le reste de l'univers de l'éditeur. Celles-ci deviendront le grand classique, le référent des origines de Superman. On y suit Clark Kent depuis son arrivée sur Terre jusqu'à la découverte de ses pouvoirs et évidemment de ses ennemis. Mais on le voit aussi rencontrer ses futurs alliés comme Batman. L'un des principaux changements par rapport à la précédente continuité, c'est qu'ici les Kent sont encore vivant, et servent de guides éthiques et moraux quand Superman est dans le doute.

C'est à l'une des plus grandes stars de l'époque que cette mini-série en six épisodes est confiée, le grand John Byrne. L'un de ses principaux chevaux de bataille durant l'écriture de ce récit, c'est de faire de Superman certes l'un des plus grands héros, mais plus ce personnage quasiment de niveau divin qui pouvait déplacer des planètes à la main. Byrne réfléchira tellement à faire de l'Homme d'Acier l'icône qu'il se doit d'être qu'il va composer l'histoire la plus puissante au niveau des symboles. C'est pour cela que nombreux éléments qu'il introduit ici deviendront la norme pendant bien longtemps, et perdurent même aujourd'hui.

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2. L'entourage de Superman
Chapitre 2

L'entourage de Superman

Superboy The Boy Of Steel


Superboy est issu du fruit de la synthèse de deux ADN, celui de Superman et de Lex Luthor. Issu pour ainsi dire de la balance parfaite entre le bien et le mal, le jeune clone ne sait pas de quel côté son instinct le guidera. Kryptonien d’adoption, Superman lui donne le nom de Kon-El et lui offre une vie paisible avec sa mère Martha Kent à Smallville. Rebaptisé Conner Kent, cousin de Clark, l’adolescent commence sa propre vie, après son retour d’entre les morts. En proie aux doutes  sur sa propre existence, il devra jongler entre sa vie privée, ses pouvoirs publics et son destin hors norme. Sans compter qu’il n’est pas le seul super-ado en ce monde.

Juste avant que Superboy ne devienne une des plus mauvaise série du New 52, il était une des toutes meilleures de DC Comics. Superboy The Boy Of Steel est ce que Superman a de meilleur. Geoff Johns reprend, en quasi solo, le jeune héros tourmenté par ses origines pour lui écrire une série enlevée, rythmée, pleine de rebondissements et passant par tous les bons côtés des comics sans jamais s’arrêter sur ses mauvais. Son passé n’est pas oublié mais son futur est merveilleux. Toujours dans l’ombre de son modèle, Superboy s’émancipe enfin et vit sa vie d’adolescent sachant voler. Nul besoin de connaître alors la chronologie entière de Superboy tant la série fait office d’introduction parfaite au héros que l’on soit nouveau dans les affaires ou non. Francis Manapul aux dessins expose un talent qui n’est plus à démontrer, formant avec Geoff Johns un duo extrêmement complémentaire et inégalé . Et si on vous disait qu’en plus de tout ça il y a aussi Krypto, le chien le plus cool de l’univers, vous êtes définitivement conquis?  

 

 

Supergirl : La Dernière Fille de Krypton


La vie sur Krypton est paisible pour la jeune et jolie Kara Zor-El, adolescente et insouciante. Une vie bouleversée lorsqu’elle se réveille sur une planète qui n’est pas la sienne, où les hommes qui y vivent ne sont pas les siens. La peur prenant le dessus sur sa raison, Kara découvre que sur cette terre, ses capacités sont sans limite et surtout sans contrôle. Perdue, elle fait face à un visage connu, celui de son cousin Kal-El. Lui qui encore hier était un nouveau né qu’elle tenait dans ses bras, est maintenant une armoire normande capée. La vérité sera dure à écouter et le monde dans lequel Supergirl vient de s’échouer n’est pas sans surprise ni sans danger. Un monde qui a ses yeux n’a que peu d’intérêt et d’espoir.   

Surprise réjouissante des New 52, la Supergirl écrite par Michael Green et Mike Johnson est une petit bombe. Loin du petit chat apeuré, Kara Zor-El apprend sous les yeux du lecteur tout en pointant les défauts de la société dans laquelle il vit. Le thème de l’immigration et de la peur de l’inconnu au centre du récit, c’est sans prétention que les deux scénaristes livre un pur moment de plaisir dans l’univers de Superman. Le titre tire sa force des dessins de Mahmud Asrar qui s’est immédiatement approprié les traits de la jeune kryptonienne. Le turque joue avec la rage et la tristesse de l’héroïne pour accentuer les nuances du récit. Rythmé, drôle, donnant un vrai coup de jeune et une vision du monde différente de celle de Superman, les enfants de Krypton sont définitivement passionnants. 

Luthor

Voir des héros sauver le monde encore et toujours, c'est bien. Mais que seraient-ils sans ennemis pour s'opposer à eux, pour leur mettre des plans machiavéliques dans les jambes afin qu'ils en ressortent grandis et plus resplendissant qu'avant ? C'est donc toujours bien de s'intéresser de plus près à ces affreux bonshommes et leur désir fou de conquête du monde. Surtout quand on se rend compte comme c'est le cas ici avec Lex Luthor, qu'ils ont parfois une motivation "raisonnable" et qui se tient. Car si effectivement, Superman était une menace ? Ou comment se rendre compte que Luthor est de son point de vue, le gentil de l'histoire.

Comme pour Joker qu'ils ont aussi créés tous les deux, Brian Azzarello et Lee Bermejo s'intéressent de près à la némésis du héros emblématique. Mais ce qu'ils arrivent à faire tient de l'exceptionnel puisque lorsque l'on referme la dernière page, on se demande sincèrement si Superman débarquait dans la réalité, on ne serait pas tenté de rejoindre le camp de Lex Luthor, tant ses arguments se tiennent. Alors certes, parfois c'est du sophisme qui ne tient que sur des trouvailles rhétoriques, mais le fond de la réflexion est bien trouvée. D'autant plus que Bermejo est un dessinateur d'une grande intelligence qui ne se contente pas de bien illustrer (ce qu'il fait de façon exceptionnelle au passage), mais il rentre totalement dans le point de vue de son sinistre protagoniste et nous dévoile un monde tel que nous l'aurions jamais imaginé. Glaçant par sa justesse à tout point de vue.

Superman/Batman : The Supergirl From Krypton

C'est un arc bien particulier qui fut introduit dans la série qui réunissait les deux plus grands héros de DC Comics. Le but était d'introduire Supergirl une nouvelle fois, comme si elle n'était jamais apparu auparavant. Un reboot localisé en somme. On y découvre la cousine de Superman. Un peu désorientée, c'est Wonder Woman qui la prend sous son aile et se charge de l'entraîner. Bien évidemment, la tranquillité ne dure pas bien longtemps et on voit débarquer Darkseid qui l'enlève afin d'en faire une de ses guerrières. S'en suit un combat forcément épique, et on découvrira une Kara Zor-El qui s'épanouit au contact des Kent.

C'est à Jeph Loeb que revient la lourde charge de faire de Supergirl un pendant féminin qui tienne la comparaison avec son cousin. Ce qu'il comprend d'emblée, c'est qu'il ne faut pas en faire une jeune fille fragile, d'où la comparaison avec Wonder Woman. Son histoire est d'ailleurs remplie d'action et de renversements de situation inopinés afin de mettre en valeur la puissance de la Kryptonienne. Qu'on se le dise, elle n'est pas là pour faire de la figuration. C'est d'ailleurs magnifiée par les dessins de Michael Turner qu'elle apparait. Cet artiste d'exception avait fait la jonction entre le dessin des années 90 très dynamique et celui des années 2000 plus réfléchi, en prenant le meilleur des deux. Ce sera d'ailleurs son dernier travail d'intérieurs pour les Big Two, et reste l'un de ses plus grands travaux.

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3. Superman à l'écran
Chapitre 3

Superman à l'écran

Superman

Sur la planète Krypton un couple de scientifique tente de léguer aux mondes leur dernier espoir, leur fils Kal-El. Le vaisseau qui transporte l’enfant s’échoue sur Terre devant les yeux des Kent qui baptiseront le petit être, Clark. Le temps faisant son œuvre le jeune homme aux nombreux talents, part à la recherche de ses origines guidé par son cristal natal. La vérité le mène à la justice et c’est sous le costume de Superman que le journaliste Clark Kent défend le monde de ses maux. La terre lui réserve le meilleur en la personne de Lois Lane mais aussi le pire avec Lex Luthor, génie du mal tentant de mettre fin à la classe débordante du héros.


En 1978 Richard Donner rend un hommage vibrant à superman en lui offrant un film à l’esthétisme et au respect ultime. Le héros dans toute sa splendeur fend les toiles des salles du monde entier et écarquille les yeux admiratifs des petits comme des grands. Un nom et un visage ressortent, celui de Christopher Reeve, athlète au sourire d’ange qui souffla son charisme sur la pellicule. Épaulé par la sublime Margot Kidder dans une Lois Lane mutine et conquise par les exploits filmés du héros. Clairement daté et presque kitsch aujourd’hui, Superman de Richard Donner reste la référence au cinéma de l’homme d’acier de par son respect du personnage. Un film indispensable quoi qu’on en dise.

 

 

Lois et Clark : Les nouvelles aventures de Superman  

Lois est une brillante journaliste au Daily Planet, sûre d’elle et carriériste jusqu’au bout du tailleur. Clark est un journaliste un peu gauche, tout droit sorti de sa ferme du Kansas et à la carrure de nageur. Seulement un de ces deux collègues cache en réalité le héros du monde, fort et charismatique. Si Superman doit sauver le monde c’est qu’il est danger et que celui-ci est principalement imagé par Lex Luthor. Plus jaloux que maléfique, le vilain nuira autant à la vie privée de Clark Kent que la vie publique de Superman. Le trio devra démêler une relation noueuse, toujours plaisante pour le spectateur. Synthèse de la vie de l’homme d’acier, faite de sentiments, d’action et d’humour.

Les nouvelles aventures de Superman ont permis de perpétuer la visibilité du héros sur les écrans pendant une période compliquée pour lui sur ce plan. Série des années 90 dans tout ce que cela implique, le casting a toujours tenu ses promesses dans des scénarios parfois rocambolesques mais qui ont su évoluer au fil des saisons, d’amis à amants pour finir unis. Lois et Clark tire sur la corde sensible du spectateur adolescent à la recherche de belles histoires de cœur tout en gardant le second degré nécessaire pour ne pas se prendre au sérieux. Indispensable de par sa légèreté et son côté madeleine de Proust.

 

 

Superman : L’ange de Metropolis

Dernier descendant de la planète morte nommée Krypton, Kal-El arrive sur Terre alors qu’il n’est qu’un enfant. Les rayons du soleil jaune qui réchauffe sa nouvelle planète lui confère des pouvoirs extraordinaires. Sous le costume de Superman, il met ses talents au service du bien. C’est sous d’épaisses lunettes qu’il vit parallèlement sa vie de journaliste au Daily Planet, fief de l’espiègle Lois Lane et du jeune fou Jimmy Olsen. C’est face à ses plus grandes menaces que Clark Kent devra ouvrir sa chemise et lever les poings au ciel pour vaincre les plus coriaces de ses adversaires.

S’il est toujours compliqué d’adapter une œuvre imaginaire sur un support réel comme le cinéma, il n’en est pas de même pour une série animée. Les limites et les barrières sautent et les cases de la BD prennent vie. L’ange de Metropolis est le représentation idéale de superman, l’indispensable parmi les indispensables. C’est d’ailleurs l’image la plus connue du héros. Grâce aux talents d’écriture et du respect de Bruce Timm et Paul Dini (entre autres), que cette série, de surcroît ancrée dans l’univers Dc, est une pépite. La version française fait d’ailleurs partie de ces séries pour lesquelles le doublage extraordinaire fait remonter de vieux souvenirs. IMMANQUABLE.  

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Chapitre 1

Superman en costume et en comics

Superman Red Son

Et si au lieu et place de s’être écrasé dans le Kansas, le vaisseau transportant le dernier fils de Krypton avait échoué en plein milieu de l’URSS ? Recueilli par Joseph Staline, Superman deviendra le héros d’une nation placée sous la faucille et le marteau. Les rôles sont inversés et c’est Lex Luthor qui se mue en sauveur des États-Unis en proie à la peur de l’inconnu et d’un sérieux manque de contrôle. Tout l’univers DC Comics est chamboulé dans un récit étalé sur toute une vie de héros, allant de juste à dominateur.

Mark Millar s’offre l’idée la plus ingénieuse de l’histoire de Superman mais aussi l’un de ses récits les plus complets. Ne s’arrêtant pas à son simple constat de base, il évite la facilité et se plonge dans une refonte en profondeur du mythe de Superman. Il ne suffit pas de quelques éléments changés pour que le héros perde de sa nature, un héros reste un héros mais tout ce pouvoir dans les mains d’un seul homme peuvent conduire très loin. Dave Johnson, puis Kilian Plunkett, livre un travail en parfaite adéquation avec le récit, cynique et avec une pointe d’irréel. Les traits sont appuyés rappelant au lecteur qu’il lit ici une alternative à sa coutume.   

 

All Star Superman 

Superman tire ses pouvoirs hors norme d’une source intarissable, le soleil. Que se passe-t-il alors lorsqu’il s’en approche un peu trop ? Si Icare s’y est brûlé les ailes, le dernier fils de Krypton absorbe une trop forte dose de rayons qui lui sera avec le temps fatal. Voyant ses derniers jours venir, il décide de partir sans regret. Cela passera par la révélation de son identité à son amour éternel, Lois Lane. Le héros aux pouvoirs alors décuplés fait un dernier baroud d’honneur, repassant une vie d’aventures en couleurs. Lex Luthor au centre de tous ces maux, jubile alors que le monde ne sait pas encore ce qui l’attend.    

All-Star Superman ou le Highlander des histoires de l’Homme d’Acier. S’il ne devait en rester qu’un, ce serait bel et bien celui-ci. On ne le désignera pas comme parfait mais il s’en approche nettement. Grant Morrison livre l’histoire juste de Superman, une histoire pourtant connue de tous mais que l’on redécouvre avec tant de plaisir entre les mains de ce duo de génie. All-Star émule l’essence même de Superman et de son aspect iconique. Dans une histoire où rarement les capacités du fils de Krypton ont été aussi bien utilisées, Grant Morrison livre le plus bel hommage à des années d’histoires de l’Homme d’Acier. Frank Quitely apporte une lumière et une chaleur réconfortante pour illustrer l’homme au buste large. De par ses traits rassurants, Superman s’offre un visage intemporel et accessible. Sans réécrire ou défigurer le héros, Morrison transfigure un mythe pour l’amener à un niveau supérieur, encore plus haut que son statut d’icône. Un récit accessible et à recommander à tous.

 

Superman : Les Origines

De tous temps ou de toutes histoires, un héros se construit dans la douleur, souvent physique et parfois dans celle du monde. Le jeune Clark Kent, immigré de la planète Krypton, parcourt le monde du haut de ses 25 ans et de ses capacités sur-humaines, en quête d’un sens à sa vie particulière. Confronté aux malheurs que lui montrent les malveillances en Afrique, il comprend que sa présence sur Terre ne doit pas être vaine. Capé de rouge et vêtu de bleu, on le nommera Superman, sauveur de l’humanité.

Après des années de réécriture, Mark Waid pose les stylos et couche sur le papier une dernière vision de la vie tourmentée de Superman. Alliant modernisme et nostalgie, il définit alors le héros comme un citoyen du monde et comme le plus grand de ses défenseurs. Prenant pour acquis son statut de héros, Mark Waid soulève une question simple : Pourquoi ? La réussite d’une introspection dans la psyché du personnage raillé par son âge. Le scénariste livre enfin un récit moderne pour une icône qui en avait grandement besoin. Le mérite revient surtout sur ce point à Leinil Francis Yu qui casse les codes du dessin rond et sage que Superman connaissait depuis sa naissance. Anguleux, presque agressif, la peau de l’homme d’acier n’est plus si lisse avec le dessinateur.

Superman : Earth One

Dans un exercice de réécriture moderne du personnage de Superman, on découvre un jeune Clark Kent qui débarque à Metropolis plein de doutes et ne sachant pas quoi faire de sa vie. Embarrassé par ses pouvoirs et ne sachant pas trop quelle est sa place en ce monde, une confrontation venue du passé de Krypton va lui montrer la voie pour incarner le symbole de l'héroïsme mais aussi sur ce qu'il va faire de son identité civile.

DC Comics avait laissé les coudées franches à J. Michael Straczynski qui arrivait chez la Distinguée Concurrence comme une rock-star. Il avait alors exigé de pouvoir faire un graphic novel où il ne s'embarrasserait pas de la continuité et où il pourrait livré sa vision du personnage de Superman. C'est ainsi qu'il livre une histoire bien plus intimiste sur le héros que ce que l'on a l'habitude de voir. Il explore aussi les principaux thèmes de sa genèse en réactualisant le propos pour en faire un personnage ancré dans un monde moins manichéen que celui qui l'a vu naître. Si l'on lui reproche parfois le côté "emo" (le dessin de Shane Davis y est aussi pour beaucoup), cette histoire nous permet de nous rendre compte que l'Homme de Demain est encore bien actuel, comme le sont tous les symboles universels.

Superman : Secret Origins

Les origines de Superman ont été écrites et réécrites de nombreuses fois. Il fallait donc une histoire qui permettrait de toutes les contenir pour en retranscrire l'essence même. C'est ainsi qu'en six épisodes bien distincts de la vie de Superman que l'on comprend de mieux en mieux ce qui fait que ce personnage est le plus grand des héros. En fil rouge, ce qui permet de lier les six époques de sa jeunesse, on retrouve sa relation conflictuelle mais intime avec Lex Luthor, que l'on saisit mieux aussi.

S'il n'innove pas, Geoff Johns livre ici l'histoire des origines de Superman la plus essentielle, la plus concise. Celle qui réunit toute les autres. Mais au-delà de l'exercice de style qui permettrait d'apposer une myriade d'anecdotes tirées d'une histoire ou d'une autre, l'écriture toute en émotion et en ressenti permet de donner une dimension plus personnelle et plus directe au récit. Evitant l'écueil de la redite pour une histoire qui a pourtant été racontée maintes et maintes fois, Johns, bien accompagné par un Gary Frank qui donne au tout une dimension incroyablement plus intime, nous sert ici ce qui sont sans doute les plus belles origines de Superman.

La Mort de Superman

Ce sont les années 90, tout est plus agressif, à la morale floue et aux designs tout en mauvais goût. DC Comics va alors ne plus reculer et décider d'écorner l'image de ses héros qui selon les standards de l'époque sont bien trop lisses. Ainsi, après Batman qui se fait briser le dos, c'est Superman, le héros que l'on pensait ne jamais voir disparaître, qui va subir la puissance d'un ennemi créé de toute pièce pour l'occasion, Doomsday.

Cet événement était écrit et dessiné par de nombreuses mains, mais c'est véritablement Dan Jurgens, qui créa le personnage de Doomsday, qui était le chef d'orchestre. Si ce n'est pas la plus grande des histoires, elle est symptomatique des nineties et représente un événement important dans la vie (et sa mort) de Superman. C'est la première fois que le surpuissant Homme d'Acier révèle vraiment sa mortalité, rajoutant une dimension au personnage. De plus, si l'on rajoute Le Retour de Superman, on obtient un diptyque qui résonne comme un bon gros blockbuster hollywoodien. Si Michael Bay adaptait Superman à l'écran, cela donnerait ça. Des fois, ça fait du bien aussi d'arrêter de trop se prendre la tête.

The Man of Steel

En 1986, après Crisis on Infinite Earths qui redéfini tout, DC Comics décide d'offrir à Superman de nouvelles origines. Le principal but de celles-ci sont de réinsérer le personnage dans le reste de l'univers de l'éditeur. Celles-ci deviendront le grand classique, le référent des origines de Superman. On y suit Clark Kent depuis son arrivée sur Terre jusqu'à la découverte de ses pouvoirs et évidemment de ses ennemis. Mais on le voit aussi rencontrer ses futurs alliés comme Batman. L'un des principaux changements par rapport à la précédente continuité, c'est qu'ici les Kent sont encore vivant, et servent de guides éthiques et moraux quand Superman est dans le doute.

C'est à l'une des plus grandes stars de l'époque que cette mini-série en six épisodes est confiée, le grand John Byrne. L'un de ses principaux chevaux de bataille durant l'écriture de ce récit, c'est de faire de Superman certes l'un des plus grands héros, mais plus ce personnage quasiment de niveau divin qui pouvait déplacer des planètes à la main. Byrne réfléchira tellement à faire de l'Homme d'Acier l'icône qu'il se doit d'être qu'il va composer l'histoire la plus puissante au niveau des symboles. C'est pour cela que nombreux éléments qu'il introduit ici deviendront la norme pendant bien longtemps, et perdurent même aujourd'hui.

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Cynok
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