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Invincible #100, la review

Invincible #100, la review

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On a aimé• Ryan Ottley, seul talent encore existant ici
On a moins aimé• Une blague sans nom
• L'idée la plus basique du siècle glissée sans préliminaire
• La dernière phrase plus prévisibles que les sorties de Christine Boutin
Notre note

Alors là des promesses on en a eu, des biens lourdes et qui tâchent. LA MORT DE TOUS, des mois que Robert Kirkman nous affirme que le centième numéro de son Invincible allait être grandiose. Pour rappel le dernier à avoir fait ce genre de programme électoral s’appelle Dan Slott et l’on connait le résultat.
 
Avant d’aller plus loin, que les choses soient claires, ça risque de spoiler. Je vais éviter de dire clairement ce qui se passe mais vous risquez tout de même de deviner.

SPOILER



Objectivement je pense que l’on peut voir ce titre de deux manières. La première, pondérée, est celle de l’hommage. Un numéro héritage de l’ère scénaristique des comics purs et durs d’hommes en collants, capables de soulever des montagnes et de ne jamais mourir. Une écriture faîte de pirouettes improbables et de vide que certains ont cru bon de troquer un sèche-cheveux avec un revolver. Kirkman étant un scénariste intelligent, on est en droit de se dire que son revirement de situation est un hommage, un clin d’oeil. Une boutade dédiée aux séries B et à tous ces auteurs qui ont parfois peu de moyens, financiers ou intellectuels. De plus si l’on ajoute à ça la performance graphique de Ryan Ottley, qui a lui seul justifie son bout de pain, on pourrait bien noter ce titre. Seulement il y a cette autre vision.


La seconde manière d’aborder le numéro est beaucoup moins classe. C’est celle qui accompagne le sentiment brûlant qui vous monte le long de la poitrine quand vous tournez la page de papier. La rage, l’impression globale d’être pris pour un abruti et l’envie ineffable de déchirer ce torchon. Le coup de baguette magique expliqué après le tour est risible, comme si l’on défendait mordicus que la colombe est bel et bien magique et non cachée dans la manche. Kirkman écrit en gras « JE M’EN FOUS », lui qui a tant promis vous crache au nez par ce pathétisme ostensible.
Mais ce n’est pas fini, il y a une seconde couche, cette dernière phrase. Prévisible et sans saveur, qui vient planter une dernière fois le clou déjà enfoncé jusqu’à la cime.

Vous l’aurez compris cette seconde vision du titre est celle qui l’a emportée sur la raison et la réflexion. Véritable torchon souillé de bêtises, c’est avec fracas que l’on referme, triste, ce dernier numéro d’Invincible. Car même si la série continue et en déploie une nouvelle, je ne lirai plus ce titre, las d’être pris pour un pignouf.


Robert Kirkman vous rit au nez et ouvre la suite des histoires d’Invincible de la manière la plus simpliste et sotte qui soit. Le titre s’essoufflait depuis un moment déjà mais ce numéro anniversaire scelle définitivement l’intérêt que l’on peut y porter. Mais vous savez quoi, lisez-le quand même, ça vous donnera une idée du néant. 


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Cynok
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