C'est encore un Lively Genesis spécial aujourd'hui. En effet, des puissances éditoriales supérieures ont fortement suggéré (du type "ça, ce n'était qu'un de tes doigts, il t'en reste neuf, et après je m'attaque aux orteils") qu'il fallait orienter le propos vers l'univers du satané Batman, pour coller à on ne sait quelle semaine lui étant consacrée. Et bien, quoi de mieux que de traiter d'Harley Quinn ? Elle qui est apparue il y a si peu de temps et qui pourtant est bien présente dans l'univers de la chauve-souris, preuve en est avec Batman: Arkham Asylum.
Le diable sorti de la boîte
Comme pour augmenter le fait que celle-ci soit complétement à part dans cet univers, elle n'apparaît pas pour la première fois dans un comic, mais dans la série animée si souvent encensée Batman TAS de Paul Dini et Bruce Timm. Ces deux-là vont devant la popularité du personnage tenter l'expérience sur papier et sortent ainsi le graphic novel Mad Love en 1994. Et cet ouvrage présente ses origines, où elle est un psychiatre reconnu d'Arkham, le Dr. Harleen Quinzel, et qui est volontaire pour analyser le Joker. Mais à mesure que les séances s'égrainent, elle va tomber amoureuse du dangereux psychopathe, et l'aider à s'évader. Et quand elle le verra gravement blessé suite à un affrontement avec le protecteur de Gotham City, elle va se faire un costume pour aider son amant. Elle va par la suite devenir une grande amie de Poison Ivy, qui va lui injecter des antitoxines, ce qui la rendra immunisée aux poisons et maladies en tout genre.
Son pseudonyme est évidemment un jeu de mot sur Arlequin, le personnage de Comedià dell'Arte qui est rentré dans la culture populaire comme un trublion farceur. Son costume fait écho à celui-ci, ainsi qu'aux représentation de certaines cartes Joker qui l'utilisent comme avatar, faisant écho ainsi au némésis de Batman. De plus, Dini s'est inspiré d'Arleen Sorkin, une de ses amie actrice qui a joué dans le soap Des Jours et Des Vies, et dont il s'est servi comme base pour la personnalité de son personnage (ce qui pose des question sur la santé mentale de ladite amie). L'album Mad Love est un tel succès, récompensé par les Harvey Awards et les Eisner Awards et unanimement applaudi par les lecteurs, que le personnage est vite intégré au reste des comic-books de DC Comics.
Un chemin tracé à grand coups de maillet
Ainsi, elle va débarqué dans la ligne principale du DCverse, restant à peu près la même, à part qu'en passant de la série animée aux comics, elle devient moins humoristique et plus violente, tout comme son mentor dans le crime, le Joker. Elle fait régulièrement des apparitions dans la série Batman. Le one-shot Batman: Harley Quinn (avec une très belle couverture d'Alex Ross) qui paraît en 1999 raconte ses origines dans la version des comics, mais c'est peu ou prou les mêmes que celles de Mad Love. Peu de temps après ça, elle va avoir le droit à sa propre série éponyme dès 2001, écrite par Karl Kesel et dessinée par Terry Dodson, et qui rencontrera un certain succès puisqu'elle durera tout de même 38 numéros. Cette série la présente en solo, même si elle fait parfois équipe avec Poison Ivy, on la verra tenter de monter un gang et déménager de Gotham à Metropolis. Mais ce ne sera que pour mourir et ressuciter à Gotham, et la série se finira par une conclusion plus que douteuse puisqu'elle ira d'elle-même s'enfermer à l'asile d'Arkham, comprenant qu'elle a besoin de se faire aider, ce qui va provoquer un grand mécontentement des fans tellement la fin de la série était devenu un grand n'importe-quoi. Après ça elle fera une apparition fugace dans Hush (la question serait plutôt qui n'est pas dans cet arc ?) puis lors d'Infinite Crisis, elle fera partie des vilains qui tenteront de faire une évasion massive. Après cela, lors des événements de One Year Later, on la retrouve au détour d'une page de Detective Comics toujours pensionnaire d'Arkham. Puis elle se retournera contre le Joker en lui tirant dessus quand elle réalisera que ce dernier tente de la supprimer.
Il faudra attendre Detective Comics #831 pour la revoir véritablement à l'oeuvre, et ce grâce à son créateur Paul Dini. Dans une superbe histoire, on la voit régulièrement demander d'être relâchée sur parole, mais être toujours refoulée par Bruce Wayne, membre de la commission médicale d'Arkham. Mais la nouvelle Ventriloque va l'enlever pour lui proposer un job. Cependant, en mémoire du Ventriloque originel, Arnold Wesker, qui l'avait fait rire et tenir le coup lors de sa première année derrière les barreaux, elle va refuser et même aider Batman à l'arrêter. Impressionné par ce changement, ce dernier donnera son accord pour qu'on la relâche. Peu de temps après, on apprendra qu'elle est le sixième membre des Secret Six, mais cela ne durera pas longtemps puisque elle va plier bagage dès que les choses vont tourner au vinaigre lorsque son coéquipier Deadshot va tenter de tuer leurs employeurs.
- Mad Love (1994): Première adaptation en comics d'Harley Quinn par ses créateurs originaux
- Harley Quinn #1 (2001): Preuve de sa popularité, elle a une série à son nom
- Harley Quinn #8 (2002): On apprend pourquoi elle a un désordre affectif
- Detective Comics #831 (2007): Paul Dini récupère sa création et raconte l'une de ses plus belles histoires
- Gotham City Sirens #20 (2011): Après avoir tout fait pour s'amender, elle retombe dans les griffes du Joker