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Batman : Un Long Halloween, la review

Batman : Un Long Halloween, la review

ReviewDc Comics
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Notre note

 

Une année à Gotham, ville du Batman certes, mais ville du crime. Une année comme une autre, avec ses petites journées quotidienne, ses institutions... Ses meurtres aussi. Une année à Gotham, qui pour une fois commence le soir d’Halloween.

Jeph Loeb, chroniqueur de la ville comme vous le savez, relate avec un brio certain cette sombre mais mythique année. Il vous parle alors de ce qui fait Gotham : ses familles. Celles du crime d’abord, avec les Falcone d’un côté, et les Maroni de l’autre. Une concurrence acerbe les oppose dans ces rues cruelles. La grande famille des abonnés d’Arkham vit aussi au rythme de cette année, du Joker à Calendar Man. Viennent les familles de la justice ensuite, avec une famille d’hommes qui se rencontrent sur le toit du commissariat. Harvey Dent, procureur tenace et téméraire ; Jim Gordon, commissaire droit comme un i... Et Batman. Bien sûr.

Batman n'aime pas qu'on parle dans son dos N’oublions pas non plus la dernière grande catégorie de familles. Celles qui font le squelette de Gotham, celles dont les membres doivent sûrement trouver le courage de sortir, chaque jour, affronter la ville folle. Les familles de victimes, avérées ou potentielles. Mais quelque part, tout le monde aurait pu être une victime, lors de cette fameuse année, ce “Long Halloween”.

“Je crois en Harvey Dent”

Carmine Falcone, aka “le Romain”, règne sur la pègre. Le triumvirat vertueux qu’ont formé Batman, Dent et Gordon n’a donc qu’un but : réduire le Romain au statut de simple petit pensionnaire d’une quelconque prison. Mais rien n’est jamais aussi simple, et la volonté d’hommes bons ne suffit pas à Gotham. Pas encore.

Ivy, comme tant d'autres, est de la partie Un nouveau tueur semble en effet décidé à se faire un place dans cette affaire. Il est le premier à porter les coups, contre Le Romain d’ailleurs, puisqu’il tue le neveu de ce dernier. Le soir d’Halloween. Il recommencera tout au long de l’année, frappant les uns et les autres à chaque jour férié, chaque fête, chaque “holiday”. Ce tueur pragmatique et régulier est donc surnommé Holiday, et il sera craint, haït, traqué par les bons comme les mauvais.

Holiday tuera du côté des Falcones comme des Maronis, Holiday tuera pour masquer ses traces, mais vraiment : pourquoi ? Qui est derrière ce mystère ? Même le Riddler devra s’intéresser à la véritable énigme de ce long Halloween : l’identité et les motivations d’un petit nouveau, celui que le Joker ne peut pas tolérer. “Cette ville est trop petite pour deux tueurs cinglés”, sans compter qu’elle en regorge déjà.

Le Joker passe un sale quart d'heure “Je crois en Gotham”

De mort en mort, de piste en piste l’enquête s’épaissit. L’ambiance est pesante jusqu’au bout, et son dénouement mériterait presque qu’on la vive, cette année. Si elle n’était pas parfaitement horrible, évidemment. Outre ce sens du rythme irréprochable, “Un Long Halloween” nous offre aussi ce que les fans de comics apprécient toujours : l’Histoire.

L’Histoire se fait en un point de l’intrigue qui renverse tout, d’une façon irrévocable, et qui mérite presque que je le garde pour moi. Mais si vous en êtes là, alors... Alors vous savez peut-être que c’est ici que se joue le dernier théâtre de Harvey Dent, avant l’accident qui le transforme en Double-Face. C’est donc une des ces histoires qu’on se raconte souvent, à Gotham. L’histoire du beau “Apollo”, le tenace et prometteur Harvey Dent, qui s’est tellement battu, qui a fait tant de bien qu’il en est devenu mauvais. Une histoire comme ça, on ne la manque pas.

Le beau Harvey n'est plus lui-même “Je crois en Batman”

Alors vous, lecteurs, vous serrez de la partie. Absorbés dans cette année à Gotham et son intrigue riche et passionnante, happés par le dessin de Tim Sale, magnifique. Oui, magnifique : il ne faudra pas vous faire une idée sur ce qu’un écran peut vous montrer. Ouvrez le TBP publié chez Panini, par exemple, et vous comprendrez : “Un Long Halloween” est un classique de Batman pour autre chose que son scénario culte. Certaines de ses pages son magnifiques, alternant le noir et blanc façon polar noir, un style très épuré ou bien une multitude de détails, c’est un véritable plaisir à regarder. Sans parler de lire.

“Un Long Halloween” est un comic-book captivant. Son scénario parfait, ses personnages extrêmement travaillés et une résonance qui influence encore le Batman d’aujourd’hui en font un indispensable de toute bonne bibliothèque. Ce n’est pas pour rien que ce cher Monsieur Nolan en a tiré la moelle pour fonder les personnages de sa fameuse trilogie. Quoi qu’il en soit vous avez ici la Bible de ce qui fait le Chevalier Noir, aussi bien pour ce que sont ses amis et ses ennemis que ses motivations. Jeph Loeb aura essayé de pousser cette profusion de détails, cette immersion dans l’univers du Batman avec “Hush”, sans jamais atteindre un tel niveau d’excellence.

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