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Justice League of America : Tower of Babel, la review

Justice League of America : Tower of Babel, la review

ReviewDc Comics
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Notre note

La Justice League à son meilleur niveau, ça vous dit ? Profitons-en, puisque les Strokes et les White Stripes viennent de sauver le rock, que Kyle Rayner est le Green Lantern de la JLA et que les comics ont encore un petit goût de grands classiques, une ambition folle qui nourrit les fans, et une continuité à la fois effrayante et majestueuse.

C’est au court de l’été et du début de l’automne de cette bien belle année 2000 que Mark Waid et DC nous ont livré l’un des meilleurs arcs de la Justice League of America. Imaginez plutôt : tous vos héros succombent, terrassés par un ennemi qui semble au fait de leurs faiblesses et de la meilleure façon de les utiliser. Celui-ci ne s’arrête pas là et décide, dans la foulée, d’imposer son règne de terreur aux innocents du monde entier. Evidemment. Voilà donc toute l’étendue de cet excellent JLA : Tower of Babel.

L’ennemi intime.

Alors qui donc peut mettre KO Superman, Wonder Woman et Green Lantern avant le petit déjeuner ? Qui est le plus dangereux des personnages de la galerie DC ? Qui est le plus à même d'incapaciter Aquaman, Martian Manhunter et le Flash tout en appréciant des paysages enneigés de toute beauté ? Certains penseront immédiatement à quelques unes des arch-némésis de l’un de ces héros, et ils n’auraient pas forcément tort.

Martian Manhunter est un mec brûlant

D’autres auront en tête le débat récurrent, l’une de ces idées qui vous forcent à prendre position, comme un homme, un vrai. Ou une femme, une vraie. Batman, pour un peu qu’il dispose d’un temps de préparation suffisant, serait-il capable de mettre une petite raclée à tous les autres super-héros de chez DC ?

Mark Waid y a beaucoup réfléchi et semble penser que oui. Mais il  ne s’arrête pas là. Ne cédant pas à la facilité, il ne se cantonne pas d’un bête petit fan-service, d’une façon de donner l’argument ultime aux défenseurs du Détective : Waid offre une autre réflexion aux lecteurs. Estimons alors que Batman peut battre tous les autres, mais que faire si la paranoïa ou au moins l’extrême précautionnisme de la chauve-souris se retournait un jour contre ses aliés ?

Scénario correct, psychologies excellentes.

Ra’s Al Guhl a la bonne idée de vérifier pour nous. S’emparant des secrets apparemment pas très bien cachées par Bruce Wayne, il se débarasse donc de la majorité des héros de la toute puissante Justice League et distrait Batman en volant les cadavres de Martha et Thomas Wayne. Le terrain étant libre, il déclenche ses fameuses “tours de Babel”, volant au monde entier la capacité de communiquer, à l’oral comme à l’écrit. Chaos s’en suit.

Clark n'en croit pas ses super-yeux

Les alliés du Chevalier Noir apprennent qu’il est à l’origine de leurs chutes respectives. Que c’est lui, leur collègue voire leur ami, qui a créé les armes responsables de leurs situations. Un Aquaman qui a peur de l’eau, un Green Lantern aveugle, un Superman à la peau transparente, branché directement sur sa batterie qu’est le soleil... Tout ça, c’est “made in” Batcave. Autant dire qu’on ne déconne pas trop entre justiciers. Il faudra pourtant qu’ils travaillent ensemble pour venir à bout de Ra’s et de ses prétentions bien anxiogènes...

La suite de l’histoire ne surprendra pas beaucoup. La prétention de Waid n’est pas ici de nous offrir un Léviathan de l’intrigue, et on se contente très bien de celle proposée. C’est ce travail sur le dynamique entre Batman et les autres pontes de la Justice League qui restera, cette crise de confiance profonde et sa conclusion presque inévitable : le départ de ce dernier, mi-démissionnaire, mi-expulsé de la JLA.  

Batman n'est pas dans un moment de gloire

Vous l’aurez compris : la force de ce “Tower of Babel” ne réside pas forcément dans son scénario d’une complexité folle ni même dans sa richesse artistique. C'est l’approche d'un des thèmes très forts dans la mythologie des comics et du personnage de Batman qui y est particulièrement réussie. Faisant de sa plus grande qualité (un génie inventif à tout épreuve) une réelle problématique pour les justiciers, Marc Waid nous livre le genre d’histoire qui devient instantanément un classique.

De retour en 2011, nous noterons que la Warner compte adapter JLA : Tower of Babel en dessin animé. Nathan Fillion, Tim Daly et Kevin Conroy seront de la partie pour ce qui s'appellera Justice League : Doom.

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